L��tat avanc� de la pr�carit� sociale pousse certains de nos concitoyens � des r�flexes d�une extr�me violence. A des comportements de d�sespoir o� la limite entre la vie et la mort est franchie avec une inqui�tante all�gresse. Ainsi de ces dramatiques situations v�cues ce week-end, l�une � Sidi-Bel-Abb�s, l�autre � Annaba (lire les comptes rendus de nos correspondants). Entre un p�re de famille qui se br�le vif en signe de r�volte pour s��tre vu dessaisi de son mis�rable �gourbi� par les autorit�s locales et des harraga (migrants clandestins) qui pr�f�rent se faire hara-kiri que d��tre rattrap�s par les gardes-c�tes, il y a comme un signe commun qui ne trompe pas : l�expression du ras-le-bol quand la mal-vie prend chez l�Alg�rien des formes nouvelles qui lui �taient inconnues jusque-l�. On est dans l�au-del� du stade habituel des soul�vements et des �meutes.