A moins de deux semaines du mois de Ramadhan, les prix des fruits et l�gumes explosent et rien ne semble pouvoir arr�ter ou m�me att�nuer un tant soit peu cette hausse que d�aucuns n�arrivent ni � expliquer ni m�me � comprendre. Au march� Harrireche-Abdelatif au cheflieu de la wilaya, tous les produits sont touch�s : la pomme de terre � plus de 40 DA/kg, l�ail � 120 DA, la laitue est c�d�e � 70 DA, les gambos � 240 DA. Cette hausse touche aussi les viandes (plus de 760 DA le kg), les services de contr�le des prix n�ont aucune pr�rogative pour intervenir et faire cesser les fluctuations des prix qui connaissent des pics vertigineux, �le march� est libre�, nous dit-on. Une profusion de denr�es mais la stabilit� n�est pas � l�ordre du jour, � telle enseigne que le budget r�serv� pour ce mois o� la table doit �tre ostensiblement garnie ne peut �tre fix� par les m�nages faute de donn�es pr�cises, les d�taillants se d�fendent parlant de �l�offre et la demande� un argument fallacieux mis en avant pour justifier les bonds de g�ant que font quotidiennement les prix et profitent de cette situation pour engranger le maximum. Chaque ann�e, le sc�nario se r�p�te, les prix des produits de large consommation pendant ce mois sacr� connaissent une hausse vertigineuse. Chercher d�o� vient la faille �quivaut � chercher une aiguille dans une botte de foin, car les acteurs impliqu�s se renvoient la balle, une cha�ne interminable o� les maillons sont enchev�tr�s, et cela sans qu�on puisse identifier ceux qui tirent r�ellement les ficelles. A vrai dire, le citoyens est ainsi fix�, le diktat des sp�culateurs a encore de beaux jours devant lui. Barour Yacine Mezghiche, un quartier oubli� Les habitants du tr�s populeux et vieux quartier Mezghiche ne sont pas encore au bout de leurs peines, leur calvaire qui n�en finit pas, nous confie ammi Ahmed, un octog�naire, qui a vu tous ses enfants les plus illustres grandir dans ces bras. Il faut le dire cette agglom�ration, con�ue d�une architecture traditionnellement simple, dont l��tat de v�tuste n��chappe � personne avec une foule d�insuffisances in�narrables : l��clairage public inop�rant, l�inexistence de trottoirs en sus la d�fectuosit� du r�seau d�AEP ayant engendr� des fuites d�eau � mille lieues et routes impraticables. Les riverains se plaignent de l�environnement qui n�a fait l�objet d�aucun am�nagement � l�instar des autres quartiers du chef-lieu de la wilaya de Souk-Ahras, exception faite de quelques ruelles qui ont �t� bitum�es � la h�te au niveau de la cit� des 572-logements Cnep. Toutefois la direction de l�urbanisme a allou� 20 milliards de centimes pour les am�nagement urbains au niveau de Souk-Ahras ville. Le moins qu�on puisse dire, l�adage populaire �loin des yeux, loin du c�ur� est d�actualit�. Devant ce constat amer qui perdure dans cette cit� qui n�est pas l�itin�raire des officiels, ses habitants interpellent la conscience des pouvoirs publics pour une prise en charge efficace de leurs pr�occupations avec en premier lieu la route.