L��poque des couffins d�bordant de l�gumes et fruits au mois de Ramadan semble bien r�volue. Aujourd�hui, le consommateur arrive tout juste � concocter un modeste f�tour. Salima Akkouche � Alger (Le Soir) - En ce premier jour du mois de Ramadan, une vir�e au march� de Belouizdad nous a permis de constater la flamb�e des prix des fruits et l�gumes. Les commer�ants n�ont pas h�sit� � doubler et m�me tripler leurs prix d�s le premier jour. Sur les �tals, la carotte, la courgette, la laitue et la tomate affichent 80 DA/kg. Le prix du poivron varie entre 70 et 80 DA/kg et la pomme de terre est c�d�e � 50 dinars. Quant au navet, ils d�tr�ne le reste des l�gumes en culminant � 100 DA/kg, de quoi donner le vertige au citoyen. Pour l�ail, tant pris� pendant le mois de car�me, son prix est pass� � 240 DA/kg. Avec de tels prix, la pr�paration d�un simple repas demeure une rude ��preuve� pour les m�nag�res. �C�est du jamais vu ! La carotte � 80 dinars ! Qui pourra se permettre de l�acheter � ce prix exorbitant ?�, lance une dame. Vadrouillant depuis plus d�une heure dans ce march�, cette derni�re garde toujours � la main un couffin vide. Devant un �tal de l�gumes, un p�re de famille d�nonce l�absence de l�Etat dans le contr�le des prix des produits de large consommation. �L�Etat nous a promis de remettre de l�ordre, mais nous constatons que rien n�a �t� fait. C�est l�anarchie qui r�gne�, s�est-il exclam�. A l�entr�e du march�, plusieurs jeunes proposent la douzaine de diouls � 50 DA. Indispensables pour la pr�paration des boureks, les feuilles de dioul ont, elles aussi, doubl� de prix par rapport au mois de Ramadan dernier. Ceci n�a pas manqu� de provoquer l��tonnement des m�nag�res. �M�me le dioul n�a pas �chapp� � cette hausse des prix�, s�indigne une citoyenne. Seul le bouquet de h�chich n�a pas �t� touch� par cette hausse de �temp�rature �. Rest� toujours fid�le � son prix, le bouquet est c�d� � 10 DA. C�t� viande, l�agneau est � 800 DA/kg alors que le prix du b�uf est de 570 dinars. Quant au poulet �visc�r�, il a atteint 400 DA/kg. Des prix qui font fuir les consommateurs. Selon un vendeur de volaille, il n�y a pas une grande affluence pour la viande blanche. �A cette heure-ci, d�habitude j�arrive � �couler toute ma marchandise alors qu�aujourd�hui je n�en suis pas encore � la moiti� constate-t-il. Les citoyens font des aller-retour dans les �troites all�es du march� sans pour autant faire leurs emplettes. C�est plut�t une �op�ration� de contemplation des marchandises �tal�es et des prix affich�s. Ils se contentent seulement de prendre quelques �portions� des produits propos�s. Ce n�est que le premier jour, et les citoyens se demandent d�j� comment il faudra faire pour les jours restants. Certains semblent optimistes n�anmoins, en d�clarant que d�ici une semaine les prix vont chuter. Les commer�ants, quant � eux, ne semblent pas s�inqui�ter outre mesure, les marchandises arrivant toujours � �tre �coul�es.