Le Premier ministre Ahmed Ouyahia et les membres de son gouvernement concern�s par les quatre ordonnances pr�sidentielles qui seront soumises sous peu au formalisme parlementaire n�auront pas de quoi stresser outre mesure. Les pr�sidents de l�APN et du S�nat, Abdelaziz Ziari et Abdelkader Bensalah, qui ont pr�sid�, hier, chacun au niveau de sa chambre, � l�ouverture solennelle de la session d�autonome du Parlement, se sont faits un devoir de leur d�fricher le terrain. Sofiane A�t-Iflis Alger (Le Soir)- Les deux pr�sidents se sont illustr�s dans une remarquable synchronie � encenser les quatre ordonnances pr�sidentielles, la LFC, le code de la route, la loi sur l�extraction de sable et le nouveau statut de la commission Ksentini, qui, pour cette reprise, garniront l�ordre du jour de la session parlementaire. Surtout l�ordonnance portant loi de fiances compl�mentaire qui a fait couler beaucoup d�encre et de salive. Comme sortis d�une s�ance de r�p�tition commune, Abdelaziz Ziari et Abdelkader Bensalah ont pris fait et cause pour l�Ex�cutif. Ils ont discouru comme le ferait un chef de l�Ex�cutif devant d�fendre une copie qui passe mal aupr�s de la classe politique, des partenaires sociaux et de l�opinion. Le pr�sident de l�APN s�est plu dans un large expos� des motifs plaidant l�impact positif des dispositions de la LFC sur l��conomie et la fiscalit� nationales. Le pr�sident du S�nat sollicitera, lui, la caution s�natoriale, apr�s avoir bri�vement fait remarquer que les voix de l�opposition s�y sont exprim�es. L�gif�rer par ordonnance �tant devenu une r�gle au lieu d��tre une exception sans que cela les �meuve, les deux pr�sidents des deux chambres parlementaires ne sont pas coupables de plus grave en prestant dans un r�le normalement d�volu au Premier ministre ou un membre de son gouvernement. S�ils avaient c�d� le pupitre � Ahmed Ouyahia, il aurait, comme � son habitude, tranchant, tout juste ajout� qu�il n�est pas dans la pr�occupation imm�diate de l�Ex�cutif de corriger les mesures jug�es impopulaires contenues dans la LFC. Ce qu�il ne manquera pas d�affirmer, au demeurant, en marge de la c�r�monie solennelle d�ouverture de la session. �On ne reviendra pas sur les mesures contenues dans la loi de finances compl�mentaire. On les a �dict�es en prenant en consid�ration les int�r�ts de l�Alg�rie. Et les int�r�ts de l�Alg�rie n�ont pas chang�, a-t-il affirm�. L�opportunit� de s�exprimer devant une repr�sentation cons�quente de m�dias, le Premier ministre �voquera la prochaine tripartite dont il annoncera la r�union pour apr�s l�A�d. Quant aux dossiers qui y seront soumis � examen, Ahmed Ouyahia �noncera de mani�re g�n�rique le revalorisation du SNMG, le nouveau code du travail et l�investissement. Le Premier ministre a, encha�nant, rassur� le patronat quant � sa disponibilit� pour le dialogue pr�alablement � la tenue de la tripartite. Si Ouyahia s�est suffi de l��nonciation g�n�rique de ce qu�examinera la tripartite, le ministre du Travail, lui, a l�ch� quelques d�tails. Notamment qu�il sera question des mutuelles mais aussi des allocations familiales. Le gouvernement voudrait d�terrer et remettre sur la table des n�gociations un vieux projet, en l�occurrence faire supporter aux entreprises une participation dans le paiement des allocations familiales. Pour cette occasion, moins sollicit� que d�habitude par les m�dias, le ministre d�Etat, ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales, Yazid Zerhouni, a trouv� tout de m�me quelques paires d�oreilles � l��couter affirmer qu�il �a soumis au gouvernement une copie de son projet portant nouveau d�coupage administratif et que le gouvernement a estim� qu�il faille le m�rir davantage et pr�voir des m�canismes qui corrigerait les dysfonctionnements constat�s actuellement�. Quand les nouvelles wilayas verront- elles le jour ? Apr�s promulgation des nouveaux codes communal et de wilaya et avant 2012, a indiqu� Zerhouni.