Ambiance folle et exceptionnelle � Alger, illumin�e en cette soir�e ramadhanesque � la faveur d�une victoire �triqu�e mais tr�s pr�cieuse de l��quipe nationale de football contre son homologue de Zambie en �liminatoires jumel�es de la coupe d�Afrique des nations et du Mondial 2010. La torpeur qui avait caract�ris� l�ensemble des quartiers d�Alger durant les 90 minutes du match a subitement c�d� la place � une joie indescriptible. Une v�ritable d�livrance pour des millions d�Alg�riens ayant v�cu sur les nerfs et sous une insoutenable pression un match qui semblait s��terniser du fait de l�enjeu de la rencontre, � savoir la qualification � la phase finale de la Coupe du monde. Le coup de sifflet final de l�arbitre de la rencontre a �t� un soulagement total pour les innombrables supporters qui ont envahi spontan�ment les rues de la capitale. La fin du match a �t� suivie par des klaxons de voitures, annon�ant ainsi que la nuit sera longue et chaude � Alger. D�El-Harrach � Bab-El- Oued en passant par le vieux quartier de Belcourt, la Grande-Poste, la place des Martyrs et le bouillonnant quartier de Bab-El-Oued, la joie �tait partout la m�me. Le drapeau national � la main, des milliers de supporters ont sillonn� les rues de la capitale. De longues et interminables processions de voitures, avan�ant � pas de tortue, ont d�fil� � travers les boulevards d�Alger o� il �tait difficile de se frayer un chemin en raison des nombreux bouchons bloquant la circulation. Les inconditionnels des Verts n�h�sitaient pas de descendre de leurs v�hicules pour danser et chanter au milieu des principaux carrefours de la capitale. Sur les capots, les toits ou malle des voitures, les Alg�rois tenaient, chacun � sa mani�re, � manifester leur joie. Entonnant des chansons � la gloire de l��quipe nationale, marqu�es par des �one, two, three viva l�Alg�rie�, ces inconditionnels ont us� de toutes leurs voix vocales pour c�l�brer une victoire tant attendue, pour reprendre les propos d�un badaud. A la place Didouche- Mourad, la Grande-Poste et les Trois- Horloges (Bab-el- Oued), les supporters ont fait la f�te jusqu�au petit matin. Au tunnel de la Facult� d�Alger, la visibilit� �tait presque nulle en raison de la fum�e d�gag�e par les fumig�nes et les p�tards. C�est dire l�ambiance qui y a r�gn�. A Bab-El-Oued, l�atmosph�re �tait davantage color�e et �gay�e par des youyous incessants fusant des balcons o� �tait accroch� ostensiblement le drapeau alg�rien. Les percussions de la derbouka et la m�lodie du saxo ont plong� la foule dans l�extase, au grand bonheur des nombreuses familles sorties pour assister et participer � un spectacle plut�t inhabituel. Jeunes et moins jeunes, filles et gar�ons ont longuement dans� sous les rythmes des chansons glorifiant les exploits de l��quipe nationale et diffus�es � forts d�cibels � partir des v�hicules occup�s, pour la plupart, par des familles. A la place du 1er-Mai, des familles sont sorties pour contempler un spectacle plut�t rare � Alger, � une heure tardive de la nuit alors qu�� la rue Ben M�hidi, une troupe de karkabou a enflamm� l�ambiance, concurren�ant la musique diffus�e par des m�gaphones du restaurant d�en face. �Ce soir, nous f�terons notre qualification au Mondial�, a lanc� un jeune � la Grande-Poste. �Ce sont des moments que nous attendions depuis 1986� (derni�re participation de l�Alg�rie � une phase finale du Mondial), rench�rit un autre inconditionnel des Verts, la quarantaine r�volue. �Sinc�rement, j�appr�hendais ce match apr�s la victoire de l�Egypte (samedi contre le Rwanda, 1-0), mais � pr�sent plus aucune �quipe ne pourra nous arr�ter. A nous le Mondial�, lance un autre jeune, drap� de l�embl�me national, fumig�ne � la main. Ces moments de joie ont �t� immortalis�s par plusieurs supporters en prenant des photos souvenir au milieu de la foule, qui avec son t�l�phone cellulaire, des appareils photographiques ou des camescopes. Il est vrai qu�il s�agit de sc�nes d�all�gresse qui feront date dans l�histoire du football alg�rien.