A la faveur d'une victoire étriquée mais très précieuse de l'équipe nationale de football contre son homologue de Zambie en éliminatoires jumelées de la Coupe d'Afrique des nations et du Mondial 2010, la torpeur qui avait caractérisé l'ensemble des quartiers d'Alger durant les 90 minutes du match a subitement cédé la place à une joie indescriptible. Une véritable délivrance pour des millions d'Algériens ayant vécu sur les nerfs et sous une insoutenable pression un match qui semblait s'éterniser du fait de l'enjeu de la rencontre, à savoir la qualification à la phase finale de la Coupe du monde. De longues et interminables processions de voitures, avançant à pas de tortue, ont défilé à travers les principales artères de la capitale Alger où il était difficile de se frayer un chemin en raison des nombreux bouchons bloquant la circulation. Sur les capots, les toits ou malles des voitures, les Algériens tenaient, chacun à sa manière, à manifester leur joie. Entonnant des chansons à la gloire de l'équipe nationale, marquées par des «one, two, three viva l'Algérie», ces inconditionnels ont usé de toutes leurs voix pour célébrer une victoire tant attendue. Ces mêmes scènes de liesse ont été vécues partout à travers le pays. A l'est du pays, tout comme à l'ouest allant jusqu'au fin fond du Sahara, tous ont salué à l'unisson peu après minuit cet exploit des Vert par un tonnerre d'applaudissements. Le sexe faible y était lui aussi de la partie et de partout fusaient les youyous stridents qui déchiraient l'obscurité de cette douce nuit du Ramadhan. … et outre-mer Cette joie, nos compatriotes vivant à l'étranger l'ont aussi manifesté à leur manière et ont tenu eux aussi à la partager de la même façon. C'est ainsi qu'aussi bien à Paris, Montréal, aux Etats-Unis d'Amérique et que partout dans le monde, nos ressortissants n'ont pas hésité à extérioriser leur fierté en sillonnant en voiture les grands boulevards de leurs lieux de résidence respectifs. Les couleurs de notre emblème national ont flotté haut dans le ciel partout dans le monde. C'est fou ce que le football peut être rassembleur en dépit des milliers de kilomètres qui nous séparent ! Il est vrai qu'il justifie amplement son qualificatif de phénomène du siècle.