Finalement, Abdelhamid Mehri, l�ancien secr�taire g�n�ral du FLN, ne sera pas l�homme qui l�gitimera l�initiative projet�e de ranger le parti au mus�e. Cit� par la presse comme �tant l�un des acteurs charpentant cette perspective, Mehri s�en innocente. Dans un communiqu� dat� de vendredi, il a affirm� n��tre aucunement int�ress� de s�embarquer dans une telle aventure avec l�ancien s�nateur, Djamel Eddine Habibi. Sofiane A�t-Iflis Alger (Le Soir) - L�assertion de l�ancien s�nateur qui donnait Abdelhamid Mehri comme membre de la chevauch�e politique qu�il pr�parait n�est vraisemblablement pas � classer dans la rubrique des bavardages d��t�. Preuve en est que Mehri, qui n�a pas la r�action �pidermique � tout ce qui s��crit � son sujet, a jug� n�cessaire, voire important, de l�y infirmer. Mais aussi il y a oppos� un d�menti plut�t finement �labor�, en marquant, au passage, sa distance par rapport � la probl�matique telle que pos�e. Mehri a soutenu ne point souscrire � la mani�re imagin�e par Habibi et compagnons de r�former le Front de lib�ration nationale (FLN). Il ne s�est, cependant, pas suffi de commettre cette pr�cision. Mehri n�a pas estim� g�n�reuse l�id�e m�me de Habibi et consorts. Lucide, sans doute, il a senti le relent de r�glement de comptes personnels. �Je refuse de m�engager dans toute initiative ou d�marche dont l�objectif est de r�gler des comptes personnels ou la division des rangs qui peuvent semer la �fitna� entre les militants et clore la mission du parti.� Certes, Mehri reconna�t que beaucoup de choses au FLN appellent � �tre revues mais pas de la mani�re dont le propose Habibi. Pour l�ancien secr�taire g�n�ral du FLN, c�est sur le terrain des id�es, des programmes et des positions que �a doit se jouer et non sur le terrain de l�affrontement et des r�glements de comptes personnels. Visiblement, Djamel Eddine Habibi a commis la maladresse d�amateur � impliquer � tort Mehri dans ce qu�il projette d�accomplir. D�avoir certainement voulu donner de la consistance � son entreprise en c�blant les m�dias sur la participation de Mehri, Habibi a vu tout faux. Mehri l�a non seulement d�menti mais a aussi d�nonc� l�arri�re- pens�e politique de sa d�marche. L�ancien secr�taire g�n�ral du FLN, contrari� certainement par ce faux scoop livr� � la presse, n�a pas ni�, cependant, que Habibi et ses compagnons va-t�en guerre contre le FLN l�aient effectivement d�march�. Il affirme, en effet, que les auteurs de l�initiative lui ont rendu visite � son domicile le jour de l�A�d et lui ont expos� leur projet. Seulement, contrairement � ce qui a �t� rapport� dans la presse, Mehri ne s�est pas d�clar� partant. �J�ai expliqu� dans le d�tail � ceux qui m�ont expos� le projet pourquoi je me maintiens tr�s �loign� de pareilles initiatives. � Rappelons que Djamel Eddine Habibi et quelques vieux militants du FLN travaillent � organiser une conf�rence pour lancer une nouvelle organisation qu�ils veulent d�signer par �fid�les de l�ALN et du FLN� et dont l�objectif est de parvenir � r�cup�rer le FLN comme propri�t� collective et le mettre au mus�e. Il va sans dire qu�une telle projection est lourde, en se sens qu�elle ne poursuit pas moins que de soustraire le FLN � la sph�re partisane. Le FLN n��tant pas le dernier de la classe politique, l�entreprise est ardue, et il ne se con�oit pas qu�une poign�e de militants puisse, quelle que soit leur pugnacit�, y parvenir sans l�aide d�appareils plus puissants. En fait, la question qu�il faille poser, c�est de savoir si, derri�re Habibi, il n�y aurait pas de grands mentors tapis, bien s�r, dans l�ombre. Si tel s�av�re �tre le cas, on n�en sera plus dans le jeu FLN mais bien dans l�enjeu FLN. Mettre le FLN au mus�e signifie ni plus ni moins que la lib�ration d�une place (de choix) sur l��chiquier politique pour� pourquoi pas un nouveau venu. L�observation doit forc�ment tenir compte de l�embryon de parti qui veut devenir grand tout de suite par s�offrir au fr�re du pr�sident.