Y a-t-il une volont� de casser l��lan des �narques ? Les dipl�m�s de l�Ecole nationale d�administration (ENA), p�pini�re par excellence des cadres de l�Etat, seraient-ils tomb�s en disgr�ce avec les staffs universitaires depuis que l�ENA est sortie du giron du minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, en 2005. Autant dire que leurs dipl�mes ne leur ouvrent plus droit � se porter candidat aux concours d�acc�s aux �tudes de post-graduation organis�s par l�universit�, surtout � Alger o� ils pr�f�rent postuler le plus. Pourtant, les �narques r�ussissaient massivement dans ces concours et remportaient � eux seuls une bonne partie des postes propos�s � ce niveau de la formation. A titre d�exemple, la fili�re des sciences politiques et des relations internationales a vu, l�ann�e derni�re, alors que les �narques tentaient leurs derni�res chances avant que le conseil scientifique de la facult� des sciences politiques et de l�information d�Alger ne d�cide de ne plus accepter leurs candidatures, les dipl�m�s de l�ENA remporter 16 postes sur les 48 propos�s par cette facult�, toutes sp�cialit�s confondues, � savoir diplomatie et coop�ration internationale, politiques publiques, strat�gie et gestion des ressources humaines. De la �jalousie�, selon un �narque en col�re : �16 �narques en plus d�un nombre important de dipl�m�s des autres universit�s d�Alg�rie ont r�ussi l�examen l�ann�e derni�re. Le staff universitaire de cette facult� craint d�sormais un sc�nario catastrophe puisque les �tudiants issus de cette facult�s ne peuvent concurrencer les autres dans le cadre d�une comp�tition transparente.� En excluant les �narques de ce concours, le conseil scientifique de ladite facult� n�a pas donn� de justification, que ce soit d�ordre scientifique ou p�dagogique. A la facult� de droit d�Alger, l�on assiste � une autre forme de discrimination. Dans ce dernier refuge des �narques o� le conseil scientifique les a autoris� � passer le concours dans la sp�cialit� Etat et institutions publiques, ils sont plut�t soumis � la �s�gr�gation�. Derni�re invention dans l�organisation des concours d�acc�s aux �tudes de postgraduation : exiger des �narques, contrairement aux �tudiants de cette facult� et autres de droit du pays, une attestation de bonne conduite (voir le site web de la facult� en question) ! Un �cueil bureaucratique insens� dans la mesure o� les dipl�m�s de l�ENA sont des �l�ves brillants qui ont d�j� �t� soumis au crible avant d�acc�der � l��cole qui exige une moyenne au bac sup�rieure � 14/20 et o� les �l�ves sont r�gis par un r�glement int�rieur des plus stricts ? Aberrant lorsqu�on sait que les r�sultats de la session 2005-2006 ont r�v�l� que sur les 30 admis aux �tudes de magist�re dans la sp�cialit� Etat et institutions publiques, 20 sont des �narques. Du �nihilisme�, selon un autre �narque qui rench�rit, non sans amertume : �Ils ont pouss� le ridicule jusqu�� nous exclure de la bourse de recherche accord�e dans le cadre d�un protocole de coop�ration liant la facult� de droit d�Alger � celle de Nice (France). Cette bourse de six mois offre seulement aux b�n�ficiaires la possibilit� d�utiliser la biblioth�que et d�exploiter le fonds documentaire de la facult� de Nice. Et ils ne sentent aucune honte en le mentionnant dans l�annonce affich�e � cet effet � l�int�rieur de la facult�. Une aberration qu�ils justifient par le fait que les �tudiants ayant effectu� leur formation de base � l�ENA ont des postes d�emploi, contrairement aux coll�gues issus de la facult� de droit qui se trouvent pour la plupart au ch�mage. Et puis ce n�est pas vrai, parce que beaucoup d�entre eux, voire la majorit�, travaillent comme nous.� En un mot, ils adoptent des crit�res de s�lection qui n�ob�issent � aucun ordre de m�rite et renseignent sur les conditions dans lesquelles se d�roule l�organisation des �tudes dans cette facult� o� l�on favorise la �m�diocrit�, selon un bar�me des plus obscurs�. Ceux qui ont tent� leur chance � la facult� des sciences �conomiques d�Alger ne sont pas en reste puisque, sans justification aucune, cette facult� a ferm� ses portes aux �narques depuis que l�ENA a chang� de tutelle en 2005. Les universit�s ont-elles vraiment envie de former des dipl�m�s de qualit� ?