Apr�s le d�nouement de l�affaire opposant le Mouloudia de Constantine � son ex-joueur C. Bouakak, un d�nouement quelque peu arbitraire � l�endroit du plaignant qui a d�cid� d�en r�f�rer au Tribunal arbitral des sports, c�est au tour de Ka�d Kasbah, longtemps capitaine du m�me club, que la Chambre nationale de r�glement des litiges vient de donner raison dans la requ�te qu�il lui a formul�e et portant sur la deuxi�me tranche de la prime de signature au titre de la saison 2007/2008. Le joueur devra, sans possibilit�, d�appel recevoir, dans un d�lai de deux mois � partir de la notification de la d�cision (n� 59 dat�e du 26-8-09 intitul�e affaire Ka�d Kasbah Ly�s/MO Constantine) de la Chambre, la somme de 1 340 000 DA que le club est appel� � lui verser dans un d�lai de deux mois pour �viter que la CRL se sollicite de la commission de discipline de la FAF de lui appliquer l�article 122 du code disciplinaire lequel, entre autres sanctions imm�diates, stipule la r�trogradation � la division inf�rieure. Pour donner la puissance r�glementaire qui s�impose au dossier, la CRL cl�t ses attendus par : �En la forme, dire la requ�te du joueur Ka�d Kasbah Ly�s recevable. Au fond, justifi�e �. Voil� donc le Mouloudia de Constantine embarrass� par une autre affaire que va suivre, malheureusement pour sa direction, une autre affaire toujours du m�me Ka�d Kasbah claire comme de l�eau de roche dans son fond et sa forme. Le cas Bouakak Chawki, pr�curseur en le domaine, semblant faire flor�s en attendant de le devenir sur le plan de la jurisprudence, et ce, d�autant plus qu�au moins une demi-douzaine des anciens joueurs du MOC dont le contrat a �t� arbitrairement rompu vont solliciter la Chambre. Nous en citerons Bouabellou, Remache, Titer, Alkma, Kouachi, Abadli� Mais dans le cas pr�sent du joueur Ka�d Kasbah, il ne saurait donner seulement d�nouement de l�affaire � son avantage mais surtout �voquer les conditions dans lesquelles les dirigeants du Mouloudia de Constantine ont cherch� � noyer le poisson dans l�eau et voulu induire les membres de la CRL en erreur. Il faut pr�ciser qu�� la suite de la plainte du joueur, la CRL avait requis de l�employeur, en l�occurrence la MOC, les �l�ments de r�ponse � m�me d��tayer tangiblement les raisons de son refus de verser au joueur la deuxi�me tranche de la prime de signature qui, plus, est consign�e dans un document officiel (contrat professionnel) engageant les deux parties. Comme, ils ont en pris l�habitude, les dirigeants du MOC sinon les Madani vont r�pondre � leur interlocuteur que �Le joueur a �t� exclu pour raison disciplinaire (sic)� mais aussi que nonobstant la sanction administrative� il aurait �t� pay�. Ce qui est �videmment faux, le MOC faisant ouvertement et sciemment dans l�amalgame en communiquant � la CRL des informations (fausses d�ailleurs) sur la requ�te formul�e en entretenant la confusion sur deux saisons � savoir 2007/2008 et 2008/2009. Tout cela n�a, heureusement pas, �chapp� � la clairvoyance des membres de la commission qui jugent stricto sensu dans leurs attendus �Attendu que le joueur Ka�d Kasbah Ly�s et le club du MOC ont conclu un contrat d�engagement r�f�renc� 46/076 en date du 24 juillet 2007 pour la saison sportive 2007/2008 � Attendu que le joueur a saisi la CRL pour r�clamer au MOC le versement de la seconde moiti� de la prime de signature soit 1 175 000 DA, ainsi que onze mois de salaire non per�us � raison de 15 000 DA mensuellement soit 165 000 DA, la somme globale �tant de 1 340 000 DA � Attendu que suite � une correspondance adress�e au club le 19 juillet 2009, le club justifie le non-versement de ces sommes par l�exclusion du joueur pour faute disciplinaire en f�vrier 2009 � Attendu que le club ne saurait confondre deux contrats distincts portant sur deux saisons sportives diff�rentes�, consid�re donc �Qu�en effet, le litige porte sur la saison 2007/2008 et non pas sur la saison 2008/2009 � Que l�instance ne saurait par cons�quent retenir l�argumentation du club qui n�a pas respect� ses obligations financi�res au titre de la saison sportive 2007/2008, restant ainsi redevable envers le joueur�. L� une pr�cision s�impose : s�agissant de la saison �voqu�e la pr�sidence �tait assur�e par Mohamed Berreha�l. Toutefois, si les hommes passent, les institutions et autres structures publiques restent. C�est, par voie de cons�quence, le Mouloudia de Constantine en tant qu�employeur qui est comptable devant Ka�d Kasbah et non les Madani. Il est alors ais� de juger leur ridicule tentative de berner les membres de la Chambre en usant vulgairement d�un tour de passe-passe digne du bonneteau. Ka�d Kasbah a �t� licenci� par les Madani au motif pr�fabriqu� qu�il aurait lev� le pied face au voisin clubiste lors de la premi�re manche du derby (perdu par le MOC 1-2). Comble du ridicule, une accusation sortie, comme un prestidigitateur sort un lapin de son chapeau, presque� six mois apr�s la rencontre. Il faut souligner que le meilleur moyen pour les dirigeants des deux clubs (MOC et CSC) de charger un des leurs pour s�en d�barrasser, c�est de l�accuser d�avoir �vendu� le match. Et ce, en plus de le livrer � la vindicte populaire et lui faire porter une v�ritable croix, peut mettre fin � la carri�re du joueur. Les clubs potentiellement employeurs ne se pr�cipitant pas, et pour cause, � employer un footballeur dont la r�putation de ren�gat prend dor�navant le pas sur son talent et ses comp�tences, voire son honn�tet�. Que s�est-il pass� en r�alit� ? En fait, en sa qualit� de capitaine d��quipe, Lyes Ka�d Kasbah s�est tout simplement fait le porte-parole de ses troupes et exprim�, en tant que vis-�-vis de l�employeur, leurs dol�ances pour ne pas dire de leurs revendications financi�res (salaires et primes). D�s lors, il �tait devenu g�nant parce qu�il n�entrait plus dans la grille de fonctionnement des Madani et surtout de leur lecture des �v�nements et plus particuli�rement au profil qu�il fallait leur imprimer sciemment� quitte pour cela � travestir la v�rit�. Bien entendu, l�accusation de forfaiture (combine lors du derby) brandie contre le joueur n�a jamais �t� exprim�e publiquement, mais les deux dirigeants et notamment le chef de section de football, en l�occurrence Kamel Madani, n�arr�te pas de l�entretenir � travers des canaux informels mais r�ellement porteurs parce que machiav�liquement manipul�s. En tout �tat de cause, cette affaire, pour le joueur, �tant d�finitivement r�gl�e, il nous dira qu�il �va s�attacher � entamer une deuxi�me proc�dure, celle-ci concernant la saison 2008/2009�. Nous reviendrons sur les d�tails croustillants de ce dossier o� les Madani s�emm�lent encore une fois et comme jamais les pinceaux. Mais surtout pour �voquer une douteuse circulation de fonds. A. B. KAID KASBAH (EX-JOUEUR ET CAPITAINE DU MOC) : �Il est temps que les joueurs professionnels s�organisent� �Je savais depuis plusieurs ann�es que les milieux du football sont implacables, mais avec le Mouloudia de Constantine, qui est pourtant mon club formateur, j�ai appris � mes d�pens la difficult� d��tre un joueur professionnel respectueux des r�gles morales�, nous dira Ka�d Kasbah Ly�s, ex-capitaine du MOC, qui s�est mis volontairement au ch�mage afin de se consacrer � sa propre d�fense dans les deux affaires contentieuses qui l�opposent � son ancien club. �J�ai toujours fait don de ma personne pour pr�server les droits des autres joueurs notamment quand ils ne sont pas issus de Constantine, comme pour moi quand j�ai �volu� ailleurs et que mes co�quipiers m�ont facilit� l�adaptation aux conditions de vie sp�cifiques du lieu o� j�exer�ais mon m�tier. Cela dit, j�ai toujours veill� � ce que mes co�quipiers, d�s lors que j��tais le capitaine et repr�sentant, s�acquittent professionnellement et moralement de leurs devoirs�, ajoutera-t-il. �Mais pour la saison 2008/2009, cela a �t� la descente aux enfers. J�ai compris qu�au niveau des deux camps, les r�gles n��taient plus respect�es et la morale bafou�e. Il n�existe plus de vertu et encore moins de conscience chez la quasi-totalit� des acteurs de la sc�ne sportive. N�anmoins, je reste fid�le � mes principes et � mes convictions. Mon v�u, pour ne pas dire ma prochaine bataille, c�est de cr�er une association de joueurs dont l�objectif essentiel est la promotion et la d�fense des droits des professionnels. Je voudrai mettre � profit l�occasion que me donne votre journal pour solliciter de mes pairs leur adh�sion pour la mat�rialisation d�un tel projet.�