L��conomie informelle serait-elle un mal n�cessaire � l��conomie formelle ? Pour le Dr Deborah Harrold, professeur au Bryn Mawr Coll�ge (Colombia), rien n�est plus vrai, notamment en ce qu�elle agit en facteur de stabilit�. En Alg�rie, l��conomie informelle repr�sente les 50 % de la taille de l��conomie nationale, selon cette sp�cialiste am�ricaine. Sofiane A�t-Iflis Alger (Le Soir)- Il faut dire que m�me si elle s�est int�ress�e de pr�s � l��conomie alg�rienne pour y avoir consacr� sa th�se de doctorat soutenue en 1999, l�invit�e, hier, du Centre des �tudes strat�giques du journal Echa�b n�a pas fait cas de conclusions propres. Ainsi, c�est � l��conomiste Ahmed Hani qu�elle a emprunt�, en le soulignant, bien s�r, la statistique relative � l�importance de l��conomie informelle en Alg�rie. La proportion est qualifi�e d��norme. Mais comment se peut-il qu�une �conomie informelle rende service � l��conomie formelle tout en co�tant cher � l�Etat ? Le Dr Harrold distingue entre l��conomie clandestine, souvent prohib�e, et l��conomie informelle. �L�informel peut constituer un facteur de stabilit�, en ce sens il peut s�av�rer n�cessaire.� Le professeur am�ricain, sp�cialiste de l��conomie alg�rienne, est convaincu que l��conomie informelle ne constitue une menace que lorsqu�elle prolif�re pendant que le niveau de vie conna�t une chute drastique. En guise d�illustration, m�me anecdotique, � cette appr�ciation plut�t positive de l�existence de l��conomie informelle, le Dr Harrold avoue son �tonnement devant le march� informel de la devise qui prosp�re au vu et au su de tout le monde. �C�est frappant de le voir se faire au vu et au su de tout le monde ; c�est un vrai r�seau �conomique. C�est une activit� quelque peu permise par l�Etat. D�ailleurs, je n�ai jamais saisi la logique de l�Etat qui permet cela. Peut-�tre le fait-il pour les besoins de liquidit� sur le march� ?� De ce qu�elle a constat�, le Dr Harrold conclut �� une s�curisation du march� informel de la devise�. Analysant le mod�le �conomique national, la conf�renci�re a estim� que l�Alg�rie �volue toujours sur un mod�le d��conomie renti�re, en d�pit des efforts accomplis pour la modernisation. Une analyse que ne partage pas Belayat, d�sormais un habitu� des forums du journal Echa�b. Pour lui, l��conomie renti�re est un concept charg� de trop de compr�hensions p�joratives. L�Alg�rie, dit-il, exporte les hydrocarbures mais n�est pas un Etat rentier. Car, selon lui, on est dans une �conomie de rente lorsqu�on se limite � vivre de la rente sans consentir d�efforts � la d�velopper. Voil� qui m�rite d�bat. S�riant, par ailleurs, les aspects de l��conomie nationale, l��conomiste am�ricaine a indiqu� que le syst�me bancaire alg�rien reste ambigu. Elle a not� aussi la contribution cons�quente du courant islamiste dans le commerce.