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LE 4e COLLOQUE SUR LA R�VOLUTION ALG�RIENNE � L�UNIVERSIT� DE SKIKDA, DIMANCHE ET LUNDI PROCHAINS � la lumi�re des �tudes socio-historiques, le statut de l�indig�ne en d�bat
La biblioth�que centrale de l�Universit� 20- Ao�t de Skikda abritera les 25 et 26 octobre, le 4e colloque national sur la R�volution alg�rienne, ayant pour th�me �L��volution de l�image de l�indig�ne dans le discours colonial�. Il est attendu une vingtaine de conf�renciers, dont quatre Fran�ais, Herv� Cellier, Benjamin Stora, Claire Mauss-copeaux et Ren� Galissot, et deux Tunisiens, Alia Allali et Hagui Mohammed Sellah El Hadi, des personnalit�s historiques nationales, notamment le g�n�ral � la retraite Bouhadja, Yacef Sa�di, Abderezak Bouhara, Brahim Chibout et des universitaires et chercheurs de toutes les universit�s de l�Est ainsi que de quelques-unes de la capitale et de l�Oranie. Sortant des sentiers des informations factuelles et des indices historiques, corrobor�s le plus souvent par des t�moignages des vivants et des �pop�es des martyrs, ayant souvent accapar� l�essentiel des trois premi�res �ditions et, g�n�ralement, des conf�rences abordant l�histoire de l�Alg�rie, la quatri�me du nom aborde le volet socio-historique de l�histoire de la colonisation, en mettant en exergue, notamment, le r�le pr�pond�rant des th�oriciens (le cas atypique de Jules Ferry qui pr�nait un discours demeur� c�l�bre devant la Chambre des d�put�s, la mission civilisatrice de la France, affirmait que les �races sup�rieures � ont �le devoir de civiliser les races inf�rieures �), �crivains (Victor Hugo, qui fustigeait, dans son po�me Les Orientales, le valeureux combattant l��mir Abdelkader, en le traitant de �l��mir pensif, f�roce et doux, sombre et fatal personnage, bondissant, ivre de carnage, r�veur myst�rieux, assis sur les t�tes coup�es, contemplait les cieux�), psychiatres (Antoine Porot d�finissait le Maghr�bin musulman, dans son livre paru en 1918 Notes de psychiatre Musulmane, �comme un d�bile hyst�rique, sujet, de surcro�t, � des impulsions homicides impr�visibles�, et aussi �l�Arabe est fourbe, sodomite et nyctalope�, biologistes, anthropologues et dans le cadre de �l�instrumentalisation de la science au service du colonialisme �. L�image de l�Alg�rien, indig�ne maghr�bin, � mi-chemin entre l�homme primitif et l�occidental �volu�, selon le psychiatre Antoine Porot, caricaturale � volont� dans les esprits, manuels scolaires, po�mes et romans, a fait long feu au sein du cercle des adeptes du racisme et de la colonisation �civilisatrice �. Elle est devenue m�me une id�ologie relay�e de g�n�ration en g�n�ration par les supports p�dagogiques et m�diatiques. Pour en faire toute la lumi�re, la th�matique du colloque a �t� scind�e en quatre grands axes, � savoir le contexte sociohistorique de l��mergence de cette id�ologie et son prolongement dans les �vertus de la colonisation�, l�anthropologie comme soubassement dans la l�gitimation du fait colonial et l�image de l�indig�ne dans les manuels scolaires et la l�gislation coloniale et code de l�indig�nat. Dans deux communications compl�mentaires, �le rapport � l�autre et repr�sentations sociales dans l�id�ologie coloniale : cas de l�Alg�rie� et �l�image de l�indig�ne dans les manuels scolaires durant la p�riode coloniale�, le recteur de l�Universit� de Skikda, Ali Kouadria, apportait un �clairage sur l�id�ologie colonialiste, qui �mettait l�accent sur le renforcement de la soumission des colonis�s et de protection des int�r�ts des Occidentaux de toute vell�it� autochtone � partager les richesses du pays�. Il aura � donner �galement un d�menti cinglant aux assertions colonialistes pr�sentant l�Alg�rien comme un �tre barbare. Le t�moignage du g�n�ral Dumas en suffit pour convaincre le plus grand des sceptiques ou des racistes. L�homme de guerre soulignait dans ses correspondances adress�es au minist�re de la Guerre, allusion aux �coles coraniques qui enseignaient aux enfants les pr�ceptes du livre sacr� et des bonnes conduites du proph�te Mohammed (QSSSL) que �l�instruction des indig�nes �tait plus r�pandue en Alg�rie qu�on ne le croit g�n�ralement. Nos rapports avec les indig�nes des trois provinces d�montrent que la moyenne des individus de sexe masculin qui savait lire et �crire �tait au moins �gale � celle de nos campagnes �. No comment ! La divergence est intramuros cette fois-ci. Pour rappel, les trois premiers �ditions du colloque ont abord� les th�mes suivants : �La r�volution alg�rienne et la colonisation fran�aise�, �L��v�nement dans l�histoire r�cente de l�Alg�rie 1945-1962� et �Autopsie des �v�nements historiques 1954-1962�. Comme figurant dans les recommandations les ayant sanctionn�es, les deux premiers actes de cette s�rie de manifestations historiques ont �t� �dit�s, le troisi�me est en cours. �Nous sommes � la recherche d�un sponsor�, nous indique un membre du comit� d�organisation.