Les services secrets afghans ont annonc�, hier, avoir arr�t� six Afghans li�s aux talibans et Al-Qa�da et soup�onn�s d'�tre m�l�s � l'attaque suicide qui avait co�t� mercredi dernier la vie � au moins cinq employ�s expatri�s des Nations unies � Kaboul. �Six personnes ont �t� arr�t�es� ces derni�res 48 heures et �les personnes arr�t�es sont des Afghans�, a d�clar� le chef de la Direction nationale de la s�curit� (NDS, services secrets), Amrullah Saleh, lors d'une conf�rence de presse. �Nous recherchons toujours quatre personnes�, a ajout� le chef de la NDS. �C'�tait une attaque conjointe des talibans et d'Al- Qa�da, et le groupe Haqqani a jou� un r�le essentiel�, a assur� M. Saleh. Le puissant r�seau Haqqani porte le nom de Jalaluddin Haqqani, figure de la r�sistance aux Sovi�tiques lorsqu'ils occupaient le pays (1979-1989), ralli� de la premi�re heure aux talibans, aujourd'hui �troitement li� � Al-Qa�da et b�n�ficiant, selon des sources s�curitaires afghanes, de financements saoudiens. Jalaluddin Haqqani �tant trop �g�, c'est son fils Siraj Haqqani qui dirige aujourd'hui ce r�seau, bas� dans le Waziristan du Nord, dans les zones tribales pakistanaises, � l'est de la fronti�re afghane, selon les m�mes sources. De nombreuses attaques men�es ces derni�res ann�es � Kaboul, attaques suicide de groupe ou op�rations tr�s �labor�es contre des cibles strat�giques, ont �t� imput�es au r�seau Haqqani, dont notamment l'attentat contre le si�ge de l'Otan � Kaboul le 15 ao�t dernier (sept civils afghans tu�s), ou encore la tentative d'assassinat contre le pr�sident Hamid Karza� en avril 2008, toujours � Kaboul. �Il n'y a pas de diff�rence entre le r�seau Haqqani et Al-Qa�da, entre les dirigeants des talibans et Al- Qa�da, ils sont les deux faces d'une m�me pi�ce�, a expliqu� le chef des services secrets afghans. �Mais il y a une grande diff�rence avec un insurg� local� � l'essentiel des effectifs de l'insurrection � �qui a subi un lavage de cerveau ou qui a �t� recrut� parce qu'il est illettr�, a-t-il nuanc�. De mani�re g�n�rale, �Al-Qa�da n'a pas d'int�r�t et de base politique dans la soci�t� afghane. Leur r�le (...) en Afghanistan rel�ve plus du domaine de l'expertise, de l'entra�nement, du financement et des strat�gies� qu'ils fournissent aux insurg�s afghans, et ils n'apportent �pas n�cessairement de combattants aux talibans�, selon l'espion en chef. Les talibans avaient rapidement revendiqu� l'action de mercredi dernier, d�clench�e � l'aube par trois kamikazes en plein centre de Kaboul dans la maison d'h�tes Bekhtar, qui abritait du personnel de l'ONU. Au moins cinq employ�s de l'ONU (de nationalit�s am�ricaine, philippine, lib�rienne, ghan�enne et �thiopienne) et deux policiers afghans avaient p�ri, ainsi que les trois assaillants. Un corps carbonis� reste � identifier. De nationalit� pakistanaise, �les trois kamikazes venaient de la vall�e de Swat, au Pakistan, un bastion des talibans dont les troupes pakistanaises tentent de reprendre le contr�le depuis le printemps�, a ajout� M. Saleh.