L�obligation faite aux compagnies d�assurances d�augmenter leur capital social � trois milliards de dinars, certes incontournable, ne constitue cependant pas un choix idoine, selon l�assureur priv� Alliance Assurances. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Les compagnies d�assurances sont soumises � une nouvelle r�glementation de leur capital social. Le gouvernement devrait avaliser un projet de texte l�gislatif qui oblige les assureurs publics et priv�s � augmenter, dans un d�lai de trois ans, leur capital minimum � 2 milliards de dinars pour les compagnies Dommages et 1 milliard pour les compagnies Vie, soit un minimum de 3 milliards de dinars, alors que le seuil actuel est de 450 millions de dinars pour les deux branches r�unies. Une obligation que la compagnie priv�e Alliance Assurances, dont le capital social a �t� r�cemment augment� � 800 millions de dinars, compte respecter m�me si �ce sont des d�lais non raisonnables�, estime son P-DG Hassen Khelifati. �Il sera difficile de trouver aussi rapidement les financements n�cessaires � cette recapitalisation�, indique M. Khelifati, qui n��carte pas le recours, le cas �ch�ant, � l�ouverture de capital ou � l�introduction �tudi�e en Bourse. N�anmoins, pour ce manager, cette mesure a �t� d�cid�e �sans concertation � aucune avec les concern�s. De surcro�t, elle ne constitue pas le choix �idoine�, fait-il remarquer. Voire, elle n�est pas la priorit� m�me si elle reste incontournable. A contrario des soci�t�s d�assurances publiques, dont les actifs ont �t� r��valu�s, ce sont les compagnies d�assurances priv�es qui sont directement touch�es par cette disposition. �Quel que soit le niveau de capital requis, il faut ob�ir � la r�gle de la rentabilit�. Or, nous ne sommes pas s�rs que la rentabilit� suive avec une inflation importante�, indique notre interlocuteur. A ce propos, Hassen Khelifati r�v�le qu�un projet de partenariat dans le domaine de l�assurance-vie avec un grand groupe international a but� sur la question de la rentabilit� � moyen terme. Selon le P-DG d�Alliance Assurances, le capital social des compagnies d�assurances ne constitue pas un �l�ment n�cessaire pour la couverture des risques assur�s. En fait, d�autres moyens existent, selon lui, tels les traites de r�assurances, la marge de solvabilit� et les engagements r�glement�s. Le v�ritable d�bat porte sur le d�veloppement du secteur, selon Hassen Khelifati, qui met en avant des priorit�s autres. Il s�agit notamment de revoir en urgence les textes relatifs � la r�partition des engagements r�glement�s, de revoir les textes relatifs � la r�glementation des agents g�n�raux d�assurance et d�am�liorer les conditions de d�veloppement de la bancassurance qui sont �inadapt�es�.