L'assurance occupe une place très importante dans l'économie moderne. Son mécanisme contribue à accroître le niveau de protection des individus et constitue une source de financement. En effet, les nouvelles compagnies d'assurances privées à capitaux algériens ont contribué, d'une manière ou d'une autre, au développement du secteur des assurances, mais une contribution plus ou moins modeste.D'où la nécessité pour celles-ci de disposer d'une assise financière solide. C'est dans ce contexte, que le gouvernement est en train de finaliser un projet de loi fixant le capital minimum des assureurs à deux milliards de dinars. Il accorde un délai de quatre mois, jusqu'au 31 décembre prochain, aux compagnies d'assurances pour s'y conformer. Selon Tout sur l'Algérie, au départ, le ministère des Finances avait proposé une augmentation du capital à un milliard de dinars minimum sur 18 à 36 mois. Mais le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est allé au-delà de ces recommandations, en décidant d'obliger les compagnies d'assurances à porter leur capital à au moins deux milliards de dinars avant la fin de l'année. Il faut savoir que c'est la seconde décision du genre que les autorités monétaires prennent. En effet, les banques activant en Algérie ont jusqu'au 23 décembre pour porter leur capital à un minimum de 10 milliards de dinars. Notons que des difficultés financières ont commencé à miner l'activité de certaines compagnies privées d'assurances comme cela a été le cas de la compagnie GAM Assurances (Générale des Assurances Méditerranéennes), qui a cédé la majorité de son capital à une compagnie d'assurances américaine, alors que l'Algérienne des assurances est actuellement en négociations avancées avec des compagnies jordaniennes. Pour ce qui est de la Compagnie internationale d'assurances et de réassurance, CIAR, cette dernière avait négocié avec une compagnie française et une autre du Moyen-Orient, mais sans parvenir à une solution définitive. Néanmoins, les assureurs sont unanimes à dire qu'une telle décision du gouvernement d'obliger les assureurs privés à porter leur capital minimum à deux milliards de dinars dans un délai très court, devrait, en effet, provoquer la fermeture de plusieurs assureurs privés. Il renforcera les positions des compagnies d'assurances publiques et étrangères. Il est à noter que les compagnies publiques ont déjà augmenté leur capital et dispose du soutien de l'Etat, leur unique actionnaire. Ainsi, les trois compagnies étrangères installées en Algérie (GAM, Trust et Salama) disposent également du soutien financier de leurs maisons mères. D'après ces assureurs interrogés par TSA, la disparition des compagnies privées va se traduire par la perte de milliers d'emplois directs et indirects. Samira H.