Le secteur de l��ducation sera paralys� � partir d�aujourd�hui, promettent les syndicats qui reprennent ainsi la lutte. Ils ont d�cid� d�aller au bout de leurs revendications communes mais, cependant, en rangs dispers�s. S�agit-il d�une fissure de l�unit� syndicale ? Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - M�me revendications et m�me combat pour les syndicats de l��ducation nationale qui renouent d�s aujourd�hui avec la protestation. Pour donner de l�ampleur � leur mouvement et faire pression sur la tutelle, les syndicalistes ont d�cid� de se mobiliser. La derni�re circulaire d�Ouyahia les a fait r�agir. Alors que les enseignants attendaient l�entr�e en vigueur, r�troactive, du r�gime des primes et des augmentations depuis le 1er janvier 2008, la nouvelle instruction gouvernementale dat�e du 30 septembre 2009 les a fait r�agir. Cette instruction stipule que �le r�gime des primes et augmentations ne sera appliqu� qu�apr�s sa publication au Journal officiel�. Toutefois, si les syndicalistes se sont entendus sur la formule � suivre, c'est-�-dire une contestation � grande �chelle, ils entameront la protestation en rangs dispers�s. Ainsi, au moment ou trois syndicats, notamment le Conseil national autonome des professeurs d�enseignement secondaire et technique (Cnapest), l�Union nationale des travailleurs de l��ducation et de la formation (UNPEF) et le Syndicat national autonome des professeurs de l�enseignement secondaire et technique (Snapest), ont d�cid� de d�clencher une gr�ve d�une semaine renouvelable � partir d�aujourd�hui, le Conseil des lyc�es d�Alg�rie (CLA), de son c�t�, � choisi d�entamer une gr�ve illimit�e � partir de demain. Quant aux repr�sentants du Syndicat national autonome des personnels de l�administration publique (Snapap), du Syndicat autonome des travailleurs de l�enseignement (Satef) et du Syndicat national des travailleurs de l��ducation (SNTE), ils ont pris date pour le 16 novembre aux fins d�observer une journ�e de gr�ve. Pourquoi aller en rangs dispers�s quand on m�ne un combat commun ? Selon M. Larbi Nouar, porte-parole du Cnapest, tous les syndicats ont �t� inform�s de la gr�ve. �Nous avons appel� tous les syndicats � adh�rer � notre mouvement et ils ont r�pondu favorablement �, se f�licite Larbi Nouar. Une affirmation r�voqu�e par le SNTE, qui d�ment formellement les propos du Cnapest. �Nous n�avons pas �t� inform�s quant � l�adh�sion � cette gr�ve. Nous ne sommes pas un syndicat de soutien, nous avons une base qui d�cide de nos actions�, affirme, de son cot�, le SG du SNTE. Ce dernier estime qu�une semaine de gr�ve est p�nalisante pour les fonctionnaires du secteur qui subiront des d�falcations sur salaire. Un motif non tangible, selon M. Meziane Meriane, SG du Snapest. Selon ce dernier, �il faut savoir faire des sacrifices pour atteindre un but�. Toutefois, selon Meziane Meriane, la directive �intol�rable� d�Ouhahia n�cessite l�unification. Ajoutant que le droit de l�enseignant doit primer sur les divergences syndicales. Ce mouvement qui va paralyser l�ensemble des �tablissements � travers le territoire national semble �tre, selon les syndicats, l�unique option qui pourra leur permettre de se faire entendre. Si l�heure n�est pas � l�union g�n�rale, probl�me de calendrier ou guerre de leadership, le ton reste quand m�me le m�me pour tous les syndicats. S. A. DIALOGUE AVEC LE MINIST�RE C�est le black-out, selon les syndicalistes Le ministre de l�Education a re�u, jeudi dernier, au si�ge de son d�partement, les repr�sentants des syndicats gr�vistes. Benbouzid a, certes, montr� sa disponibilit� au dialogue, selon les syndicats, mais la r�union n�a pas d�bouch� sur des n�gociations s�rieuses. Selon le Cnapest, les rencontres avec Benbouzid se limitent � des r�unions de complaisance, sans plus. �L�entrevue de jeudi nous a permis de constater d�finitivement que Benbouzid n�a pas les pr�rogatives pour pendre en charge nos dol�ances�, estime, pour sa part, M. Meriane.
