Les quelques �tablissements scolaires qui n�ont pas suivi la gr�ve, qui a paralys� hier le secteur de l��ducation, ne sont g�n�ralement pas repr�sent�s par une section syndicale. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Si la gr�ve lanc�e hier par les diff�rents syndicats du secteur de l��ducation a �t� largement suivie, il n�en demeure pas moins que quelques �tablissements n�ont pas r�pondu � l�appel. Bien qu�ils ne soient pas nombreux, ces �tablissements sont dans leur majorit� soit non repr�sent�s par une section syndicale, soit affili�s � une section qui a fix� son d�brayage � une date ult�rieure, comme c�est le cas des lyc�es affili�s au Conseil des lyc�es d�Alg�rie (CLA), qui entameront � leur tour une gr�ve de huit jours � partir d�aujourd�hui. Mais il reste, toutefois, une minorit�, qui bien que repr�sent�e, n�a pas adh�r� � la protestation, pour la simple raison, explique un enseignant, qu�elle est durement g�r�e. En effet, dans ces �tablissements, les enseignants ont �t� menac�s de licenciement, de repr�sailles et de d�falcation de journ�es de salaires. �Nous sommes repr�sent�s par une section UGTA ; et bizarrement, ce sont nos repr�sentants, en plus du directeur de l��tablissement, qui ont tent� de nous intimider �, dira un enseignant qui a pr�f�r� garder l�anonymat. Par contre, certains enseignants, qui se comptent d�ailleurs, sur les doigts d�une main, sont carr�ment contre toute id�e de gr�ve. Pour eux, ce n�est pas de cette mani�re que les probl�mes du secteur de l��ducation seront r�solus, d�autant plus, estime une enseignante, que derri�re tous ces mouvements de d�brayage, il y a souvent des manipulations et des syndicats qui profitent de la situation pour r�gler leurs comptes et acc�der � des postes-cl�s. Le directeur d�un �tablissement dont le personnel est pourtant affili� � plusieurs sections syndicales a assur� que depuis qu�il est l�, son institution n�a connu aucun mouvement de protestation. �Je n�ai jamais forc� la main aux enseignants exer�ant au sein de mon �tablissement. Mais ils ont compris qu�il y a toujours des manipulations derri�re ces mobilisations. Personnellement, j�ai �t� �tonn� pour l�attitude de certains syndicats. Le langage qu�ils tiennent avec les enseignants, d�une part, et la tutelle, d�autre part est compl�tement diff�rent�, a-t-il expliqu�. Enfin, bien que l�attitude des uns et des autres diff�re vis-�-vis de la gr�ve, il reste que la majorit� des �tablissements qui n�ont pas adh�r� � la gr�ve et qui ne sont pas repr�sent�s par une section syndicale restent quand m�me solidaires de leurs coll�gues. �Le fait qu�on ne soit pas repr�sent�s ne nous permet pas de suivre la gr�ve, et c�est dommage. De toutes les mani�res, nous restons solidaires avec nos coll�gues �, dira un groupe d�enseignantes du CEM Haroun-Rachid, sis � la place du 1er-Mai.