Un sit-in est prévu devant le Palais du gouvernement le 3 mai prochain. Le sit-in auquel a appelé le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), devant le siège du ministère de l'Education n'a pas eu lieu hier. Les quelques dizaines d'enseignants venus de plusieurs wilayas, ont été stoppées au niveau du lycée Cheikh Bouamama (ex- Descartes) d'El Mouradia, point de départ de cette énième protesta. Il était 14h00, lorsqu'une petite foule de contestataires fut encerclée par les éléments des forces antiémeute. Toutefois, les protestataires ont dressé un tableau noir des conditions socioprofessionnelles pour lesquelles le Cnec égrène ses revendications qui demeurent, jusque-là, sans réponse. Ils exigent des pouvoirs publics leur réintégration dans leurs postes de travail. Dans une de ses déclarations à la presse, le ministre de l'Education nationale Boubekeur Benbouzid, avait conseillé aux contractuels de passer le concours de recrutement que son département organise chaque année. Les contestataires n'iront pas par quatre chemins et déclarent d'emblée que ces concours sont truqués. «On recrute par favoritisme et non pas selon la compétence», a martelé un protestataire. «Comment, expliquez-vous que mon élève l'a eu alors que moi non!», assène un autre. Selon la présidente du Cnec, Amina Benzebouchi, le nombre d'enseignants contractuels dépasse les 40.000 à l'échelle nationale. Cette catégorie d'enseignants au nombre important, exerçant au niveau de tous les paliers, est employée en qualité de suppléants depuis plusieurs années. «Ce statut de contractuel nous diminue face à nos collègues et élèves», nous a-t-elle confié. Et d'ajouter: «Les contractuels sont moins payés que les titulaires». Et de poursuivre: «Nous ne sommes pas payés pour les vacances d'été et nous subissons des pressions permanentes de la part des administrations.» Ainsi, le Conseil national des enseignants contractuels va entamer «une dernière action». Celle-ci consiste à organiser un sit-in devant le Palais du gouvernement le 3 mai prochain. «Si on refuse toujours de nous recevoir, nous allons faire une grève de la faim», avertit la présidente du Cnec. Pour rappel, les enseignants et adjoints de l'éducation, contractuels, sont affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap).