Annaba, calme en hiver, d�bordante de vie en �t�, est une cit� attirante. Mais une rouille imperceptible, maligne, la ronge secr�tement comme la �rouille� insidieuse, personnage invisible, mais omnipr�sent de l'excellent film, en super 8, de Amar Sa�fi, un cin�aste annabi. En fait, Annaba abrite plusieurs cin�astes ind�pendants et a abrit� des festivals du film amateur, anc�tre des Journ�es du cin�ma m�diterran�en d�Annaba, une r�ussite qui aurait d� continuer. Annaba se pr�te merveilleusement � ce genre de manifestation. Il est temps et urgent de sauver cette ville dont certains quartiers tombent en ruines. Appel donc aux d�cideurs, architectes, urbanistes, arch�ologues et artistes pour penser une �uvre harmonieuse avec le reste des beaux immeubles entourant le cours de la R�volution. Et raser jusqu'aux fondations l'hideuse �verrue� qu'est l'amas de b�ton surplombant le carrefour � l'extr�mit� nord dudit cours. B�tement et cr�nement �rig� � la place de l'ancienne cath�drale. Restaurer la c�l�bre place d'Armes (o� a s�journ� durant les ann�es 60 le plus ancien cin�aste amateur alg�rien, Sa�d Ould Ahmed, mod�liste de chaussures pour vivre.). Peindre ses b�tisses remarquables, refaire les trottoirs, d�caper la chauss�e (d�passant le niveau du trottoir, ph�nom�ne r�pandu dans tout le pays !) et retrouver le pav� (ralentisseur naturel). Les habitants de la place d�Armes et tous les Annabis n'attendent que �a. Car une ville bien entretenue, bien g�r�e, influe sur l'�tat d'esprit de ses habitants et leur donne envie d'y vivre. La place d'Armes est l'�me d�Annaba. Elle rec�le des tr�sors d'architecture dont des portes monumentales, une casbah et deux mosqu�es historiques (El Bey et Sidi-Aboumarouan). La restauration et la r�cup�ration concernent tout le vieux Annaba, l'espace jouxtant la maison de la culture, le march� Hattab, les passages uniques en Alg�rie, la placette ex-Lambert... Chiche...