Reconduite pour une autre semaine, la gr�ve des enseignants conna�t une plus forte adh�sion. C�est la paralysie dans plusieurs �tablissements scolaires. Et le minist�re de l�Education, jusque-l� muet, semble enfin bouger. Une rencontre est pr�vue aujourd�hui entre les syndicats et le d�partement minist�riel, rapporte le Snapest. Wassila Zegtitouche - Alger (Le Soir) - �Nous souhaitons que cette rencontre d�bouche sur du concret, que ce ne soit pas une rencontre pour une rencontre�, a soulign�, hier, M. Meriane, porte-parole du Snapest. En cas d�absence de dialogue, les enseignants poursuivront leur mouvement de protestation avec la ferme d�termination d�arracher leurs droits, a ajout� notre interlocuteur. Et d�encha�ner : �Ce n�est pas � la classe moyenne de subir, seule, les cons�quences du pacte social.� Ainsi, le mouvement de protestation risque de s�inscrire dans la dur�e. �La reconduction de la gr�ve fait suite � la r�solution du conseil national tenu jeudi. Et la gr�ve se poursuit le plus normalement�, a affirm� M. Meriane. Une mobilisation massive par rapport � la premi�re semaine serait m�me enregistr�e. Les syndicats, qui se f�licitent d�une telle mobilisation, annoncent un taux de suivi de la gr�ve de 97 %. Ils contestent les chiffres donn�s par le minist�re, qui minimise ce taux � 35 %. Dans certaines wilayas telle que M�d�a, la participation au mouvement de gr�ve est encore plus importante, dira M. Meriane. Selon l�Unpef, pour cette deuxi�me semaine de gr�ve, le taux de suivi a d�pass� 90 %. A Guelma, on avance un taux de 92 % pour le secondaire, de 86% pour le moyen et de 75 % pour le primaire. Des chiffres toutefois d�mentis par l�administration. Pour le Snapest , le recours � d�autres formes de protestation n�est pas envisageable en l��tat actuel des choses. La rencontre d�aujourd�hui sera d�cisive. Devant la d�termination des enseignants, le gouvernement ne gagnerait rien � rester les deux pieds dans le m�me sabot. Les enseignants sont bel et bien d�termin�s � clamer haut et fort leurs exigences. Le CLA, le Cnapest, le Snapest, le Satef et l�Unpef, syndicats initiateurs de ce mouvement, appellent les travailleurs de l��ducation � une adh�sion g�n�rale � leur mouvement jusqu�� prise en charge de leurs revendications. Le CLA et les enseignants contractuels maintiennent leur mouvement de protestation. Les intimidations de Benbouzid ne semblent pas freiner leur ardeur. Et les syndicats initiateurs de la gr�ve seront confort�s aujourd�hui par l�entr�e en lice du SNTE et du Snapap, qui observeront une journ�e de protestation. Au-del� des revendications relatives au r�gime indemnitaire, au statut particulier, � l�am�lioration des conditions de travail, � la refonte de la gestion des �uvres sociales, � une retraite apr�s 25 ans de service ainsi qu�� l�instauration d�une vraie m�decine du travail au profit des travailleurs, les syndicats exigent une application du r�gime indemnitaire avec effet r�troactif. En attendant, dans tous ces remous, ce sont les �l�ves qui en subissent les cons�quences. Les effets cumul�s de ces journ�es de gr�ve ne tarderont pas � se faire sentir. Livr�s � eux-m�mes, les �l�ves des trois paliers auront du mal � rattraper le retard.