La France a remport� 1-0 contre l'Eire son barrage aller pour le Mondial-2010, samedi au Croke Park de Dublin, et a pris une option sur la qualification avant le match retour, mercredi au Stade de France. Les Bleus se sont impos�s gr�ce � un but de Nicolas Anelka, servi par Yoann Gourcuff, un but marqu� sur une frappe d�tourn�e (72�), au moment o� la France accentuait sa domination. Les Irlandais se sont battus jusqu�au bout, et ont eu quelques occasions, mais le gardien fran�ais Hugo Lloris a r�ussi quelques arr�ts de classe. Il y eut deux mi-temps distinctes des Bleus, emprunt�s au d�but puis finissant fort. Et c�est Anelka qui a port� le coup de poignard avec une frappe l�g�rement d�tourn�e par St Ledger (0-1, 72e). Ce 14e but de �Nico� en 62 s�lections a �t� c�l�br� dans un acc�s de joie rarement vu chez les Bleus, tous les joueurs sautant sur l�attaquant de Chelsea dans un coin de la surface adverse. Le soulagement �tait palpable et l�Afrique du Sud devenait soudain plus proche pour tout le groupe. A l�image de l��quipe de France, Anelka a manqu� de tranchant en d�but de match (perte de balle qui aurait pu �tre dangereuse � la 37e). Comme ses partenaires, il s�est bien repris ensuite, et l�un de ses tirs lointains a fini dans les gants de Given (57e). Une premi�re alerte pour le gardien irlandais. En premi�re p�riode, la France, une classe d��cart au-dessus de son adversaire, a paru ma�triser la situation, mais son manque d�animation offensive, avec un Gourcuff en dedans et un Gignac esseul�, ont donn� confiance aux Irlandais. En deuxi�me p�riode, les Fran�ais se sont montr�s plus entreprenants, avec sept joueurs de champ campant dans le camp irlandais. Henry et ses partenaires ont alors beaucoup tent�, souvent de loin. Evra a r�clam� un penalty peu �vident (69e), puis Gourcuff un tirage de maillot dans la surface (72e). La d�livrance est venue d�Anelka. Gignac a ensuite manqu� une belle occasion (80e). Et il ne faut pas oublier Lloris qui a sorti un arr�t de grande classe devant Whelan (86e). Avec ce succ�s pr�cieux, les Bleus peuvent ranger dans la case des vieux souvenirs la belle frayeur de la 28e minute : sur un long ballon a�rien mal n�goci� par Alou Diarra, Gallas a manqu� sa t�te en couverture derri�re lui, et dans un vent de panique, Lawrence a tir� � c�t� d�un but pratiquement vide avec un Lloris mal plac�. Mais de toute fa�on, l�arbitre venait de siffler car Keane avait contr�l� la balle de la main. Le coup n�est pas pass� loin et a mis en lumi�re les carences dans le timing de Alou Diarra (titularis� en l�absence de Toulalan bless� aux adducteurs). Mais le Bordelais a �t� meilleur seconde p�riode. Andrews a aussi tir� juste � c�t� des buts fran�ais et Croke Park y a cru (31e). Il faut dire que les 80 000 personnes de ce public incroyable, v�tus de vert, s�enflamment pour un rien, d�un tacle gliss� irlandais � un d�gagement en touche quand la situation devient chaude dans la surface de l�Eire. Les Bleus n�ont pas sembl� trop perturb�s par cette ambiance folle, � l�image de Lassana Diarra qui, en d�pit de quelques pertes de balle, a pos� beaucoup de probl�mes � Duff. Comme � Milan en septembre 2007, dans l�atmosph�re surchauff�e de San Siro, �Lass� a �t� solide et pr�cieux. Le joueur du Real Madrid aurait m�me pu ouvrir le score d�une superbe frappe lointaine pass�e � c�t� (56e). Gourcuff n�a en revanche pas encore totalement retrouv� son niveau de forme optimale. Un tir trop mou (25e) et une perte de balle maladroite (41e) ont sanctionn� sa premi�re p�riode difficile. Un autre tir pas assez appuy� a marqu� le d�but de sa seconde mi-temps (54e). Mais les Irlandais devraient quand m�me souffrir au retour � Saint-Denis. Ils se sont d�ailleurs �nerv�s et un d�but d��chauffour�e entre joueurs sur le terrain a �t� vite calm� au coup de sifflet final. IRLANDE La premi�re vraie d�faite du Trap' La d�faite conc�d�e par l'Irlande contre la France (0-1), samedi, �tait la premi�re de l'�quipe celte lors des qualifications pour la Coupe du monde 2010. Dans son groupe 8, l'�quipe de Giovanni Trapattoni avait gagn� quatre matches pour six nuls et aucune d�faite. Le but d'Anelka a scell� la quatri�me d�faite de l'�re Trapattoni, d�but�e il y a presque deux ans, mais la premi�re en match officiel, apr�s trois revers contre le Br�sil (0-1), la Pologne (2-3) et l'Australie (0-3) en test amical. En match officiel, c'�tait d'ailleurs la premi�re d�faite de l'Irlande chez elle depuis le 1-0 d�j� inflig� par la France en septembre 2005. L'Irlande n'a jamais gagn� en France, r�coltant, en match de qualifications, un 1-1 en 1973 et un 0-0 en 2004 en r�gion parisienne. La Russie rate la bonne affaire La Russie s�est impos�e face � la Slov�nie mais a rat� la bonne affaire en conc�dant la r�duction du score � deux minutes de la fin. Une victoire 1-0 au match retour mercredi suffirait � la Slov�nie pour se qualifier pour sa deuxi�me Coupe du monde (apr�s 2002). Les Slov�nes ont m�rit� leur but (Pecnik, 88�), passant r�solument � l�attaque apr�s avoir encaiss� leur 2e but. Ils auraient m�me pu repartir de Moscou avec le gain du match nul si le gardien russe Akinfeyev n�avait pas repouss� une derni�re tentative du d�fenseur Marko Suler dans le temps additionnel. Apr�s un d�but de match prudent, la Slov�nie a mis � l��preuve la d�fense russe avec une s�rie de corners. La premi�re occasion s�rieuse a pourtant �t� russe, quand un tir de l�attaquant de Chelsea Yury Zhirkov a �t� repouss� par une jambe du gardien slov�ne Samir Handanovic (14�). Les Russes sont repartis � l�attaque, et apr�s avoir repouss� un puissant coup franc de Sergei Ignashevic, Handanovic a d� s�incliner quand Bilyaletdinov s�est jou� de deux d�fenseurs avant d�envoyer le ballon dans la lucarne droite (40�). Pouss�e par 70 000 spectateurs, la Russie s�est cr�� une s�rie de nouvelles occasions apr�s la pause, jusqu�� ce que Bilyaletdinov signe son deuxi�me but de la soir�e (52�). Piqu�s au vif, les Slov�nes se sont ru�s � l�attaque. Mais ils ont but� sur une d�fense russe intraitable et se sont m�me expos�s � de dangereuses contre-attaques, avant de parvenir, en toute fin de match, � r�duire le score gr�ce � un but de la t�te de Nejc Pecnik (88�). �C�est toujours d�cevant de laisser l�adversaire marquer � la fin, mais nous ne pouvons en vouloir qu�� nous-m�mes. Nous avons eu plein d�occasions d�accro�tre notre avantage, et nous les avons laiss�es passer�, a d�clar� le s�lectionneur de la Russie, le N�erlandais Guus Hiddink. �C�est mieux d��tre bless� que mort�, a philosoph� son homologue slov�ne, Matjaz Kek. �J�ai confiance qu�� la maison, la chance sera de notre c�t�. Le Portugal sur la bonne voie Le Portugal sur la bonne voie Carlos Queiroz et ses troupes peuvent s�estimer heureux. Une fois de plus diront certains. �C��tait une rencontre difficile, avec une s�lection qui joue tr�s bien. Nous avons essay� de dominer le jeu, mais cela n�a pas toujours �t� possible. On ne peut pas toujours gagner avec le score qu�on voudrait�, avouait ainsi le capitaine portugais Simao apr�s la rencontre. Miraculeusement pr�sent en barrages apr�s des qualifications pour la Coupe du monde tr�s mal parties, le Portugal a pu compter sur l�incroyable manque de r�ussite de la Bosnie pour s�imposer sur sa pelouse lors du match aller (1-0). Si les Lusitaniens ont pris la rencontre en mains, copieusement domin� par moments et inscrit l�unique but de la rencontre par Bruno Alves, ils ont �galement vu leurs adversaires toucher les montants de leur portier Eduardo � trois reprises. Ils ont ainsi �vit� d�encaisser ce terrible but � domicile et pourront se pr�senter en confiance mercredi lors du match retour. Nul doute que l�ambiance sera bouillante � Zenica comme elle le fut dans les tribunes du Stade de la Luz de Lisbonne o� avait pris place Cristiano Ronaldo, toujours bless� � une cheville. Priv�s de leur Ballon d�or, les Portugais se sont d�abord montr�s m�fiants face � la menace offensive bosniaque symbolis�e par le quatuor Dzeko-Ibisevic- Salihovic-Misimovic en provenance de Bundesliga. Apr�s quelques minutes d�observation, les hommes de Queiroz ont pris leurs responsabilit�s devant leur public et se sont install�s dans le camp adverse. Align�s en 4-3-3, ils ont su s�imposer dans l�entre-jeu gr�ce la puissance de Pepe et � la vision de Deco et ouvrir le score par Bruno Alves sur un de nombreux centres de l�intenable Nani (1-0, 31e). Largement domin�s jusqu�� ce but du d�fenseur du FC Porto, les Bosniaques ont �tonnamment relev� la t�te ensuite. Leur puissante attaque s�est enfin mise en route et Ibisevic (34e), Salihovic (39e) et surtout Ibricic (44e) dont la t�te sur corner a heurt� la transversale auraient pu �galiser dans une premi�re p�riode tr�s ouverte et disput�e sur un rythme d�enfer. Extr�mement dangereux par moments avant la pause, les hommes de Blazevic se sont en revanche heurt�s au solidaire bloc portugais au retour des vestiaires. Parfaitement en place, les Lusitaniens ont ainsi pu lancer quelques contres mais se sont surtout attel�s � prot�ger leur surface. Devenu plus ferm�, ce match aller aurait pourtant pu basculer � la derni�re minute du temps r�glementaire quand le Lyonnais Pjanic, � peine entr� en jeu, a trouv� la t�te de Dzeko. En grande forme lors des qualifications avec neuf r�alisations, le buteur de Wolfsburg a vu sa reprise �chouer sur la barre puis le tir crois� de Jahic, au rebond, finir sur le poteau (89e). Capable de marquer vingt-cinq buts en dix matches de qualification, l�attaque bosniaque devra se montrer beaucoup plus efficace sur son terrain lors du match retour pour arracher son billet vers l�Afrique du Sud. Gr�ce et Ukraine dos � dos La Gr�ce et l�Ukraine, trop timor�es en attaque, ne sont pas parvenues � se d�partager au Stade olympique d�Ath�nes. Avec ce r�sultat vierge, tout reste � faire entre ces deux s�lections, qui se retrouvent mercredi � Donetsk (Ukraine) pour le match retour afin de se disputer le billet pour l�Afrique du Sud, l��t� prochain. Devant 35 000 spectateurs, aucune des deux formations ne s�est vraiment plac�e en situation de marquer, se contentant de faire timidement circuler le ballon au milieu de terrain. Hormis un tir de pr�s d�Oleg Gusev � la 35e minute, les quelques rares occasions de part et d�autre intervenaient en seconde p�riode. Ainsi, peu apr�s la pause, l�attaquant grec Giorgos Samaras d�cochait une belle frappe, capt�e par le portier ukrainien Andriy Piatov (47e). Vingt minutes plus tard, les Ukrainiens r�pondaient par Taras Mikhalik, qui �tait tout pr�s de donner l�avantage aux visiteurs, mais Alexandros Tzorvas, le gardien grec, repoussait des poings. Pour apporter un peu de sang frais � son �quipe et muscler son attaque, le s�lectionneur allemand de la Gr�ce, Otto Rehhagel, tentait un coup de poker en faisant rentrer Kostas Mitroglou, meilleur buteur de l��quipe de Gr�ce des moins de 21 ans, � la place de Dimitris Salpingidis (71e). En vain. Les Grecs �chouaient � tromper la vigilance des Ukrainiens, qui s�effor�aient, tout comme leurs h�tes, de ne pas laisser le moindre espace aux attaquants adverses. Peu avant le coup de sifflet final, ils parvenaient n�anmoins � se procurer une derni�re occasion, quand un coup franc lointain du v�t�ran Giorgos Karagounis trouvait la t�te de Theofanis Gekas. Mais Piatov, une nouvelle fois, s�interposait magistralement, sauvant le nul.