L'équipe de France s'est imposée en Irlande (0-1) et a une partie du billet pour le Mondial en poche. L'enfer était promis à l'équipe de France samedi dernier à Croke Park, mais les Bleus ne se sont pas fait «croquer». Comme en 2005, ils ont fait un grand pas vers la Coupe du Monde en s'imposant 1-0 en Irlande, malgré une fébrilité de tous les instants au début, mais une seconde période bien mieux maîtrisée. Si l'ambiance était au rendez-vous d'entrée de jeu, la rencontre a mis 25 bonnes minutes à démarrer. Côté irlandais, on ne voulait surtout pas se découvrir, tandis que les Bleus semblaient avoir un mal fou à se trouver tant offensivement que défensivement dans le 4-2-3-1 concocté par Domenech. Dans ce match fermé, l'Irlande prouvait qu'il ne lui fallait pas grand-chose pour se montrer dangereuse. Sur un long dégagement, Alou Diarra perdait son duel avec Doyle, et Keane devançait Gallas pour buter sur Lloris. Le ballon revenait dès lors aux six mètres sur Lawrence, qui manquait inexplicablement la cible (28e). La seule occasion française de la première période était du même tonneau, avec un contre favorable d'Henry sur un ballon perdu puis récupéré, et une frappe en force de peu à côté dans une forêt de jambes dans la surface (39e). C'était tout pour cette première période où le manque d'imagination offensive des Tricolores était criant. D'entrée de jeu en seconde période, les Français accéléraient au point de contrôler le ballon, et bientôt le match. L'Irlande reculait en tentant de procéder par contres, mais s'exposait à des centres ou des frappes lointaines encore imprécises, mais de plus en plus pressantes. L. Diarra voyait une splendide reprise de loin frôler la lucarne (55e), tandis que Gignac forçait Given à la parade sur une tête lobée (62e). Et ce qui devait arriver arriva. Après une remise de Gourcuff, Anelka tentait sa chance à l'entrée de la surface. Le tir était dévié par St Ledger et le ballon terminait sa course sur le poteau rentrant gauche d'un Given pris à contre-pied (0-1, 72e). Une ouverture du score finalement logique tant l'Irlande subissait, et les Verts auraient même pu s'écrouler sans l'inhabituelle maladresse de Gignac, qui manquait le cadre alors que la cage était désertée, après un bon pressing d'Anelka sur Given (80e). Pour compléter le tableau, Lloris se distinguait en toute fin de rencontre d'une parade salvatrice devant Whelan après une bévue d'Abidal (86e).Un dernier arrêt décisif qui permet de rappeler à l'équipe de France que tout restera encore à faire mercredi au Stade de France, face à des Irlandais qui joueront leur va-tout. Les Verts ont prouvé ce samedi à Dublin, qu'il ne leur suffisait pas de grand-chose pour se créer des opportunités face à une équipe de France rassurée à défaut d'être rassurante.