Les formes du combat ont chang�, plut�t �volu� avec le temps � l�ACB mais les raisons de ce combat sont les m�mes. Djamel Allam, Nacer-Eddine Dalil, le flutiste et chef d�orchestre, Amazigh Kateb, Akli D. pour ceux connus, mais aussi les trois s�urs Ammour (une sublime r�v�lation de chants berb�res lyriques), le collectif 129 de Slam, la chanteuse Fatma, une troupe de chants et danses berb�res (chaouia et kabyle) et beaucoup d�autres ont enflamm� les spectateurs venus tr�s nombreux prendre part au 30e anniversaire de l�ACB qui s�est d�roul� dimanche dernier � Paris, anim� par les humoristes les Z�migr�s. Ils ont tous fait la f�te et sont venus, pour beaucoup, en famille, marquer leur solidarit� avec une association, rest�e toujours et sur cette longue p�riode �attach�e � la poursuite de la transmission de la culture berb�re au profit des nouvelles g�n�rations�. Les formes du combat ont chang�, plut�t �volu� avec le temps � l�ACB mais les raisons de ce combat sont les m�mes. C�est ce qu�a tenu � souligner Slimane Amara, pr�sident de l�ACB, qui a rappel� �l�attachement de cette association � la poursuite de la transmission de la culture berb�re au profit des jeunes g�n�rations n�es loin du berceau originel et � une forme de citoyennet� qui ne doit pas �tre contrari�e par les handicaps d�une identit� repli�e sur elle-m�me �. Le pr�sident de l�ACB comme Arezki Sadi de l�ACB Nancy pr�sent � cette manifestation ont rappel� la d�termination de l�association dans son combat pour la citoyennet� et pour la d�fense de la la�cit�, valeur qui � nous pr�munit contre les replis identitaires sans renier les identit�s, qui nous pr�munit contre les enfermements communautaires sans effacer les origines et contre les particularit�s religieuses sans attenter aux croyances et aux pratiques�. C�est partant de ce socle de principes que l�ACB, depuis sa cr�ation en 1979 sous forme d�ateliers de culture berb�re puis Association de culture berb�re, a d�velopp� son action et s�est positionn� comme une fen�tre ouverte non seulement sur la d�fense de la culture berb�re mais aussi pour la transmission de la m�moire de l��migration, pour l�initiation des �migr�s � leurs droits et devoirs, pour le combat contre les discriminations. Dans le quartier populaire qui domicilie l�association, Belleville/M�nilmontant, l�ACB est incontournable. Comment peut-il en �tre autrement lorsque ses animateurs d�veloppent depuis des ann�es du soutien scolaire, des cours de berb�re, une permanence juridique et sociale pour ceux qui en ont besoin, des cours de th��tre et des cours de danse. L�ACB s�est aussi impos�e dans ce quartier et ailleurs � Paris, par la richesse et la diversit� des d�bats qui ont vu, gr�ce entre autres � notre confr�re Arezki Metref, des personnalit�s ou des sujets de r�flexion du plus grand int�r�t d�velopp� dans sa salle de conf�rences devenue famili�re aux adh�rents mais pas seulement et qui ont permis une dynamique marqu�e par des �changes devenus pr�cieux pour beaucoup parce qu�ouverts et non sectaires. C�est certainement pour toutes ces raisons que la f�te donn�e dimanche dernier a drain� autant de monde. Le ton �tait donn� d�entr�e de jeu par les stands install�s tout autour de la salle de spectacle: une production litt�raire et musicale tr�s dense, des ouvrages r�cemment publi�s sur la culture berb�re mais aussi des �uvres plus anciennes � anthropologie, histoire, litt�rature, essais� Chacun pouvait y trouver son bonheur en d�nichant un livre ou une revue r�put�s �puis�s, gr�ce entre autres � Samia Messaoud�ne, Sanhadja Aktouf du MCB et d�autres volontaires.