Vendredi soir, Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, a reçu dans les salons de l'Hôtel de ville, une nombreuse assistance de la communauté berbère pour la célébration de Yennayer, le Nouvel an berbère. Dans son allocution de bienvenue, Delanoë a précisé que son invitation ne relevait pas de «la politique politicienne» mais d'un geste «d'amitié» envers les Berbères «ici présents et ceux qui sont ailleurs». Beaucoup parmi les présents ont compris le message, le maire socialiste faisait, en fait, allusion à Françoise Panafieu,députée maire UMP du 17e arrondissement qui a organisé, elle aussi, une cérémonie à l'occasion de Yennayer. La communauté berbère, en ces temps de campagne électorale, représente, bien entendu, un réservoir de voix non négligeables. La soirée s'est poursuivie par des danses kabyles puis un concert de Djamel Allam qui a, comme à son habitude, chauffé l'ambiance par ses chansons les plus connues. Au premier rang, la chanteuse Malika Domrane n'était pas en reste d'applaudissements. Autour du buffet, les invités ont pu se retrouver et discuter du «pays» mais aussi des élections françaises. Plusieurs associations ont profité de l'occasion pour distribuer les prospectus d'annonce de soirée et spectacles de Yennayer. Ainsi, le collectif amazigh de Bobigny, l'Association des femmes berbères européennes ou Tamazgha ont prévu des programmes avec Majid Soula, Ali Ideflawen, Nora Aït Brahim, côté chants et Hamid Salmi, anthropologue, côté conférences.