C�est en rangs dispers�s que les syndicats autonomes r�agissent aux engagements de la tutelle. Si l�Unpef s�est ouvertement exprim�e pour la reprise, le Cnapest et le Snapest r�servent leur r�ponse alors que le CLA se dit pour la poursuite du mouvement. Sur le terrain, la tendance � la reprise se confirme. Nawal Im�s - Alger (Le Soir)- Le d�saccord entre les syndicats autonomes quant � l�arr�t ou non de la gr�ve a cr�� une certaine confusion aussi bien chez les enseignants que les parents d��l�ves Ces derniers, qui ont �t� inform�s� la veille que la reprise avait �t� d�cid�e pour mercredi, ont �t� surpris de constater que certains enseignants �taient toujours en gr�ve. Et pour cause : tous ne sont pas affili�s au m�me syndicat ayant appel� � la reprise, information que les m�dias lourds ont �videmment soigneusement �vit� de donner. C�est donc logiquement que les enseignants n�ont pas tous repris hier en d�pit de la demande pressante de la tutelle. Dans certaines �coles, la reprise a �t� constat�e tandis que dans les lyc�es, en particulier, elle n�est que partielle. Une situation � mettre sur le dos des divergences qui continuent de miner les syndicats autonomes de l��ducation. En d�cidant du mot d�ordre de la gr�ve, les diff�rents syndicats autonomes ont pourtant r�ussi l� o� ils �chouent depuis de longues ann�es. Ils viennent de s�imposer comme partenaires incontournables. Apr�s des ann�es de dialogue de sourds, de gr�ves cycliques, les syndicats autonomes viennent d�arracher le droit � la n�gociation. Un droit qui leur �tait auparavant refus� puisque seuls les syndicats proches de la Centrale syndicale avaient le droit de s�asseoir � la table des n�gociations. Un acquis non n�gligeable que les syndicats autonomes doivent imp�rativement capitaliser non pas en se pr�sentant en rangs mais en faisant front. L�exp�rience a d�montr� qu�� chaque fois que les syndicats autonomes ont fait pression ensemble, ils ont eu gain de cause. Les acquis qu�ils viennent d�arracher ne sont pas des moindres. Cela fait des ann�es qu�ils essayent d�ouvrir la discussion sur la gestion des �uvres sociales. En for�ant la tutelle � abroger la d�cision qui met entre les mains de la seule Centrale syndicale la manne incroyable des �uvres sociales, les syndicats autonomes viennent d�op�rer un changement significatif qui met un terme � un monopole que rien ne justifiait. Ils ont �galement r�ussi � faire reculer le gouvernement sur la question de la r�troactivit� du r�gime indemnitaire. Face � la pression, la directive du Premier ministre a �t� abrog�e, et ce ne sont pas seulement les travailleurs de l��ducation qui en b�n�ficieront, mais l�ensemble des fonctionnaires. La bataille n�est cependant pas finie : les syndicats autonomes devront se pr�parer � se battre pour un r�gime indemnitaire � la hauteur de leurs attentes. Une lutte qu�ils ne m�neront � bien que s�ils laissent de c�t� les luttes de leadership.