Photo : Riad Par Karima Mokrani Après trois semaines de grève qui ont paralysé le secteur dans les 48 wilayas du pays, les enseignants des deux cycles, primaire et moyen, ont repris en grand nombre les cours. Certains mercredi et jeudi derniers, d'autres hier, après la célébration de la fête de l'Aïd El Adha. Une reprise tout à fait normale, après l'accord conclu entre le ministère de l'Education nationale et l'UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), bien implanté dans les établissements des deux cycles. Ce n'est pas le cas pour les établissements du secondaire, partagé entre trois syndicats au minimum : le SNAPEST (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), le CNAPEST (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique) et le CLA (Conseil des lycées d'Algérie). Les enseignants affiliés au SNAPEST ont repris les cours normalement, chose attendue depuis mardi dernier, le jour de l'annonce d'une reprise «imminente» des cours, suite à un accord conclu avec le ministre, Boubekeur Benbouzid. Meziane Meriane, le porte-parole du syndicat, s'est montré très satisfait des résultats des discussions entre les deux parties. En revanche, le CLA s'est carrément opposé à cette éventuelle reprise des cours, du moins dans l'immédiat. «Il n'y a rien de concret. Les PV signés entre les syndicats et le ministre sont vides», soutient, Idir Achour, le représentant de l'organisation autonome. Pour le CNAPEST, la décision n'est pas facile à prendre. Certains penchent pour la reprise, plus ou moins satisfaits des engagements tenus par le ministre, ceux qui concernent particulièrement l'application du régime indemnitaire avec effet rétroactif depuis le 1er janvier 2008 et la gestion des œuvres sociales par un organisme autre que la FNTE (Fédération nationale des travailleurs de l'éducation). D'autres se montrent sceptiques et plaident pour une poursuite du mouvement de grève. Le débat sur la question a duré toute la journée d'hier. C'est pratiquement la même chose pour le SATEF. «Les débats sont en cours. Nous voulons maintenir l'union syndicale… mais s'il faudrait continuer la grève seuls, nous le ferons», a affirmé, hier, son porte-parole Salem Sadali. La décision devrait être prise tard dans la nuit. La tendance serait toutefois pour la reprise des cours par la majorité des enseignants. Car même s'il reste encore des opposants, ils sont peu influents sur le mouvement. Leur nombre est de loin inférieur à celui des enseignants qui ont opté pour la reprise des cours. K. M. La FNTE appelle à un rassemblement national demain La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) appelle à un «imposant» rassemblement national, demain 1er décembre, devant le siège de la Centrale syndicale UGTA. Entre autres revendications exprimées par l'organisation syndicale, l'augmentation du SNMG à 30 000 DA/mois et la promulgation urgente des textes d'application des statuts particuliers. La FNTE menace d'observer une grève nationale en cas de non-satisfaction de leurs revendications.