Pr�s des sombres djebels halfa, pr�s de B�ni Aziz (S�tif), une r�gion riche en histoire. De l'aube au coucher du soleil (merveilleux durant ce doux mois de novembre, un �t� indien. Les feuilles aux couleurs vermeilles enchantent et calment le stress quotidien chop� dans nos villes bruyantes.) Et cela chaque jour, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau, Ali l'enfant berger est l�-haut dans sa montagne. Ce lieu de p�turage de son petit troupeau de moutons et de ch�vres est son royaume. Souverain, Ali domine le paysage alentour et l��go�sme des hommes. Ali a pour compagnon un chien. Ali a une planche (de salut en ces lieux pas s�rs) pour r�viser les versets du Coran. Ali me montre un petit drapeau qu'il a brandi au bout d'un b�ton (son arme contre le chacal qui r�de autour de son troupeau ou contre des �hagara�) pour supporter El- Khadra. Il a suivi l'�v�nement sportif majeur en �coutant une vieille radio-torche. Ali admire Gaouaoui. C'est sa vedette �parce qu'il est seul dans son but qu'il d�fend courageusement�. Ali m'indique aussi un �mini-stade� pentu dont les bois sont des branches d'arbres morts. Chaque soir, les enfants des mechtas disputent un match. La partie est arr�t�e chaque fois que le ballon rafistol� se perd dans les ravines apr�s un shoot puissant. Cela amuse Ali : �Les multiples temps morts ne sont pas compt�s pour �viter toute combine !� Ali ne va pas � l'�cole. Ali est pauvre. Ali n'est pas bien v�tu. Ali se contente d'un bout de galette. Ali est pourtant fier de la performance de l'�quipe � Gaouaoui, la force tranquille.