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Soir�e �katebienne� � l�institut du monde arabe � Paris
De notre bureau du Soir � Paris Khedidja- Baba Ahmed
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 12 - 2009

Un moment de grande �motion, une soir�e intelligente qui est sortie des sentiers battus en �vitant des hommages convenus : c�est le cadeau offert par Benamar M�di�ne, universitaire, ami et biographe de Yacine, aux nombreux citoyens alg�riens et fran�ais qui ont rempli l�auditorium de l�IMA. Des moments tr�s forts. Durant pr�s de trois heures, Kateb a habit� l�auditorium de l�UMA gr�ce � l�excellent choix des textes qui intercalaient des extraits de la biographie de Benamar M�di�ne (Kateb Yacine, le c�ur entre les dents) et des �crits de Yacine, et gr�ce aussi aux talents des com�diens choisis pour la lecture de ces textes : Sid-Ahmed Agoumi, Mariane Epin, Fettouma Ousliha et Mohamed Fellag qui ont magnifiquement servi les textes du romancier, po�te, dramaturge et de son ami biographe.
Tr�s subtilement, faisant � peine allusion au climat malsain que fait r�gner actuellement en France le d�bat sur l�identit� nationale, et sans l�air d�y toucher, Benamar M�di�ne explique en quoi Kateb Yacine est un g�ant : �C�est un po�te visionnaire. Il a aliment� son �uvre d�exp�riences de la vie, pas dans un douar, une ville ou un pays mais sur le monde entier. Il n�a jamais cess� de proclamer cette utopie possible : � chacun le pays de l�autre. Parce que pour lui, l�identit� est irr�ductible � quelque chose de fig� et parce qu�elle participe de l�universel, de la vie, de la solidarit� et de l��change.� Cette patrie sans fronti�res de Kateb, cette patrie faite d�amour, de passion, de r�volte contre la b�tise, contre l�obscurantisme et toute la �gandourie� , c�est tout le combat de Yacine, l�h�r�tique, le maudit que l�on vilipendait encore et toujours jusqu�� la veille de sa mort (novembre 1989) sur les ondes de la Radio nationale qui donnait la parole � un mufti exigeant que le po�te ne soit pas enterr� dans son pays �en terre d�islam�, et ce peu de temps apr�s les r�voltes d�Octobre 1988. La force des textes, tant de Benamar Medi�ne que les extraits de po�mes de Yacine, a permis de se retremper dans cette Alg�rie-l�, celle des condamnations sans appel de l�intelligence et de se d�lecter du rappel de cette fameuse invention par Kateb de l�imaginaire nation Anafrasique o� s�affrontent les �nes prol�taires contre les fr�res monuments du pouvoir. Kateb �voquant son amour fou pour sa cousine Zoulikha alors qu�il n�avait que 16 ans et qu�elle en avait 28 ; Kateb racontant sa m�re lorsqu�elle perdit la raison en apprenant son arrestation par les forces coloniales en mai 45, les foules d�amis femmes et hommes venus � son enterrement, ce sont tous ces �l�ments de sa vie qui ont introduit, sous forme de vid�o, la soir�e. Et dans ce document audio visuel, un autre grand �crivain, Mohamed Dib �voque, pour la premi�re fois, Kateb Yacine qu�il a connu lorsqu�il avait 22 ans. Et avant de laisser libre cours aux textes qui ont fait le bonheur des participants et la r�ussite de cette soir�e unique, Benamar Medi�ne, l�architecte de cette rencontre, explique en quoi le choix des quatre com�diens est symbolique : Mariane Epin a eu comme ma�tre au conservatoire de Paris, Antoine Vitez qui a jou�, en 1955/56 dans la pi�ce de Yacine le Cadavre encercl�. Et c�est aussi une com�dienne qui a obtenu le prix G�rard Philippe, un des premiers acteurs fran�ais � aider mat�riellement et symboliquement au montage de la pi�ce Le Cadavre encercl� interdite alors en France. Le choix de Fettouma grande et sublime interpr�te dans le film le Charbonnier de son d�funt �poux Bouamari qui a �en quelque sorte ouvert la voie � une mani�re de filmer d�une grande force li�e � la simplicit� de l��criture cin�matographique� et qui au cours de cette soir�e, comme l�a promis Benamar M�di�ne, a, par des chants du patrimoine, � capela, rejoint Taous Amrouche, une autre grande figure alg�rienne. Quant � Sid Ahmed Agoumi, �n� et grandi dans la poussi�re des planches�, il repr�sente, selon Benamar M�di�ne, �l�une des plus belles figures de Lakhdar du Cadavre encercl�. �Je soup�onne (Agoumi) d�avoir une liaison avec Nedjma�, poursuit encore le biographe de Yacine. Et enfin, nous ne pouvons nous emp�cher de citer textuellement Benamar M�di�ne lorsqu�il expliqua pourquoi son choix a port� sur le com�dien et humoriste Fellag : �On conna�t Fellag comme quelqu�un qui transpose magnifiquement les rouages de la m�canique dans les subtilit�s de la langue fran�aise ou la langue alg�rienne et c�est � lui que les bricoleurs de carburateurs acqui�rent une dignit� et une �paisseur humaine : c�est l� l�humanit� extraordinaire de Fellag, qui d�veloppe � la fois de l�empathie et de la distance par rapport � ses personnages. Il nous restitue en fait une Alg�rie path�tique mais non d�sesp�r�e�. Et l� aussi, sans de grands discours, Benamar M�di�ne r�pond � tous ceux qui sont tomb�s � bras raccourcis sur Fellag pour son dernier spectacle Tous les Alg�riens sont des m�caniciens.

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