Le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re a fait passer le niveau d�alerte pand�mique en phase VI et a d�j� r�percut� une circulaire � travers les structures de sant�, instruisant les praticiens en charge des malades de passer aussit�t au traitement au Tamiflu des cas suspects, avant m�me que les r�sultats des analyses ne soient communiqu�s par l�Institut Pasteur d�Alger (IPA). Les r�sultats que communiquera l�IPA, par la suite, ne seront ainsi valables que pour le d�compte des sujets contamin�s. De plus, l�on n�hospitalisera d�sormais que les malades se pr�sentant en situation de d�tresse extr�me. Ceci, notamment, � travers les wilayas d�Alger, de Constantine, d�Oran et de Tizi-Ouzou, o� l�incidence de la maladie reste la plus forte du pays. La s�v�rit� de la grippe porcine serait �identique� � celle de la grippe saisonni�re, � en croire les sp�cialistes r�unis hier � Constantine � l�occasion d�une journ�e d�information consacr�e � cette pand�mie. 19 d�c�s �taient, cependant, � d�plorer jusqu�� samedi dernier, selon les bilans officiels. Pr�s de 450 personnes ont �t� �galement contr�l�es positives au virus A/H1N1 depuis le 16 juin dernier. Un bilan inqui�tant comparativement � d�autres pays comme le Maroc et la Tunisie qui comptent chacun 5 d�c�s seulement, pour respectivement 1 700 et 900 cas contr�l�s positifs au virus. L�IPA, seule structure habilit�e � effectuer ce genre d�analyses, semble d�pass� par les pr�l�vements transmis � partir des 33 wilayas qui connaissent une propagation du virus. Ses r�ponses sont devenues �incertaines� puisque les r�sultats des analyses ne sont, parfois, communiqu�s qu�apr�s le d�c�s du sujet contamin�, comme cela a �t� le cas pour un patient orient� de l�H�pital d�A�n-Mlila vers le CHU, de Constantine, lequel a �t� admis le 16 novembre et est d�c�d� le 23 du m�me mois, alors que les r�sultats des analys�s n�ont �t� communiqu�s que le 1er d�cembre. Le pire est � craindre, du moment que pr�s de 52 % des cas enregistr�s en Alg�rie sont dus � une propagation locale du virus, c�est-�-dire, entre populations autochtones. Ce ne sont plus les cas import�s des USA, de France, d�Espagne, de Turquie, du Maroc et du Soudan seulement qu�on bloquait aux fronti�res, m�me si l�incidence de ces cas est non moins importante avec 36 %. Par ailleurs, le virus pose des probl�mes beaucoup plus pour les jeunes ayant entre 20 et 29 ans et qui repr�sentent 27,7 % des cas enregistr�s. Les facteurs de s�v�rit� sont surtout la grossesse, en plus des maladies chroniques comme le diab�te, les cardiopathies. En revanche, s�agissant des d�c�s dus � la grippe saisonni�re, aucun chiffre n�est disponible. La comparaison reste difficile m�me si les sp�cialistes s�accordent � dire que la grippe saisonni�re cause plus de d�c�s que la grippe porcine. Sur un autre plan, la campagne de vaccination qui touchera d�abord les personnels m�dicaux et param�dicaux, puis les corps constitu�s et les personnes vuln�rables, entre autres, n�a toujours pas commenc�. Enfin, il convient de signaler que cette journ�e d�information organis�e par la direction de la sant� et de la population de Constantine a vu la participation d��minents sp�cialistes, � l�instar de l�ancien ministre de la Sant�, Abdelhamid Aberkane, en sa qualit� d�expert aupr�s de l�OMS, ainsi que des professeurs de la facult� de m�decine de la capitale de l�Est et des sp�cialistes activant dans le secteur priv�.