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Cafouillage dans la prise en charge de la grippe porcine
Plus de 700 000 doses de vaccin en attente du certificat de conformité
Publié dans La Tribune le 20 - 12 - 2009

Importé depuis plus de deux semaines, le vaccin contre la grippe porcine de GSK est toujours sous contrôle du laboratoire de qualité (LCQ) de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) et du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCCP) ce qui suscite des interrogations quant à l'innocuité du produit, notamment depuis le retrait de lots du même vaccin en France et au Canada et les effets secondaires signalés dans plusieurs pays. Pour le moment donc, aucune date pour le début de la campagne de vaccination n'a été fixée tant que les résultats définitifs des tests ne sont pas tombés. Le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière attend le fameux certificat de conformité pour donner le coup d'envoi de la campagne. Cette situation crée la confusion au sein de ce ministère. Plus de 700 000 doses ont été jusqu'à maintenant importées par l'IPA auprès du groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK), par sa filiale du Québec. 1 300 doses seront réceptionnées durant le mois de décembre, selon le département de la santé. «L'Institut Pasteur a déjà commandé 20 millions doses», note-t-on. Entre-temps, les interrogations les plus folles circulent.
On se pose également des questions sur le sort des millions de doses de Tamiflu que l'Algérie a importés au prix fort. Cet antiviral, qui peut être utilisé, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à la fois en prévention et en traitement de la grippe porcine, n'est plus prescrit aux personnes atteintes du virus. Les médecins se contentent de donner du paracétamol aux malades. Il faut dire que la prise en charge dans les structures sanitaires laisse à désirer. L'hôpital El Kettar, centre de référence, se trouve débordé et le personnel médical ne sait plus où donner de la tête. L'hôpital ne dispose que d'un spécialiste pour prendre en charge les malades contaminés.
Pour ce qui est du vaccin importé par l'Algérie, il est, affirme le ministère de la Santé, le seul vaccin pré-qualifié par l'OMS pour être acquis et distribué par les agences des Nations unies.
Il s'agit du vaccin dénommé l'Arepanrix, fabriqué par la filiale canadienne de la firme britannique GSK et homologué par les autorités canadiennes. L'hyper-dramatisation des effets négatifs du vaccin n'arrange pas les choses. Elle ne fait qu'augmenter la méfiance des Algériens à l'égard de la vaccination. De même, constate-t-on, une partie du personnel médical rechigne à se faire vacciner. Il faut dire que l'apparition du syndrome de Guillain-Barré a inquiété la population. Mais selon la direction de la prévention du ministère de la Santé, ce vaccin ne présente pas de risque.
«Il n'est pas dangereux même s'il provoque des effets secondaires, comme des allergies, mais c'est le cas de tous les vaccins», précise-t-on. Selon la direction de la prévention, le risque de développer le syndrome de Guillain-Barré chez les sujets non vaccinés est beaucoup plus fréquent que chez les personnes vaccinées. «Les vaccins contre la grippe pandémique sont fabriqués en respectant des normes bien établies et similaires aux vaccins antigrippaux récents, pour lesquels aucun lien n'a été établi avec le syndrome de Guillain-Barré. Le ministère de la Santé avait fait part de la mise en place de la pharmacovigilance (surveillance post-commercialisation) pour constater l'apparition potentielle de réactions indésirables graves», ajoutant que les systèmes de surveillance de l'innocuité font partie intégrante des stratégies de mise en œuvre des nouveaux vaccins contre la grippe pandémique.
Il est normal qu'un vaccin provoque des effets secondaires. Certes, il a été fait dans l'urgence, mais il n'a pas été fait dans la précipitation. Ce qui est sûr, c'est que la campagne de vaccination contre la grippe porcine ne sera lancée que si l'IPA libère le vaccin après son contrôle. Le département de Saïd Barkat indique que le programme de vaccination a été établi après consultation des experts, du poste de commandement opérationnel (PCO) et conformément aux
recommandations de l'OMS.
Cette campagne, «gratuite» et «fortement recommandée», se déroulera en six phases successives. Elle concernera les catégories à risque et les personnes dont les défenses immunitaires sont au plus bas. Il s'agit, par ordre de priorité, du personnel de santé des secteurs public, parapublic et privé, des femmes enceintes, du personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques, dont les corps constitués, les patients, adultes et enfants atteints de pathologies chroniques, les enfants et adolescente âgés de plus de six mois à 24 ans et l'entourage des nourrissons de moins de six mois. Le ministère a revu la liste initiale des personnes à vacciner. Les femmes enceintes passeront désormais avant les corps constitués, a avancé Samia Amrani, chargée du dossier «grippe» au ministère. Selon des études récentes et par rapport à la population en général, les femmes enceintes infectées courent un risque 10 fois plus élevé de devoir être hospitalisées en unité de soins intensifs et 7 à 10% des cas hospitalisés sont des femmes au deuxième ou au troisième trimestre de la grossesse. «Les bénéfices de la vaccination dépassent de loin les risques», estime le ministère de la Santé. Pour assurer le succès de la campagne de vaccination, «plus de 8 000 centres vaccinateurs à l'échelle nationale sont mobilisés, à travers le pays», selon la chargée du dossier grippe. En tout, 13 CHU, 5 EH, 68 EHS, 199 EPH, 1377 polycliniques et PMI, 36 maternités, 5 468 salles de soins et 1 644 unités de dépistage. De même, des équipes mobiles ainsi que d'autres centres vaccinateurs «peuvent être réquisitionnés en cas de besoin», assure-t-on. S'agissant de l'équipe vaccinatrice, elle se compose d'un médecin, de plusieurs agents vaccinateurs, selon l'importance de la population à vacciner et d'un agent administrateur. Sa mission est d'effectuer un examen médical avant l'acte vaccinal, de réaliser l'acte conformément aux directives techniques, et d'enregistrer l'acte vaccinal pour le suivi des éventuels effets secondaires indésirables. «Les personnes vaccinées seront gardées en observation pendant trente minutes. L'équipe vaccinatrice est tenue également de prendre en charge les manifestations allergiques immédiates pouvant survenir après l'acte vaccinal», est-il indiqué.
Le virus fait de plus en plus de victimes dans notre pays avec un total de 32 cas mortels et au moins 8 000 cas probables, dont 553 confirmés, selon un bilan sur la situation épidémiologique de cette grippe en Algérie, arrêté jeudi soir par le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière. Selon ce dernier, «les estimations relatives au nombre cumulé de cas probables, qui servent d'indicateurs pour l'adaptation de stratégie de prise en charge et de lutte contre l'épidémie, sont en cours de confrontation avec les données épidémiologiques du réseau de surveillance de la grippe qui s'appuie sur les 34 postes sentinelles créés à la date du 13 juillet 2009». «L'augmentation prévisible de la fréquence de nouveaux cas nécessitera de s'appuyer, à l'avenir, sur les données de ce réseau pour préciser l'évolution du taux d'attaque par la grippe A/H1N1 et donc l'incidence réelle de celle-ci», a estimé le ministère. Il ajoutera que «cette démarche s'appuie sur les méthodes universelles utilisées par les services de santé modernes particulièrement, en matière de surveillance de la grippe». Il est à noter que, depuis le 3 décembre 2009, les nouveaux cas confirmés et notifiés ne concernent que les patients dont l'état de santé justifie une hospitalisation. «Ceux qui ne nécessitent pas d'hospitalisation sont traités en ambulatoire à base du produit antiviral oseltamivir (Tamiflu) disponible au niveau des structures de santé publiques, parapubliques et privées», a affirmé le ministère.
A. B.
A propos du vaccin
Il s'agit du vaccin Arepanix (vaccin anti-pHINI avec l'adjuvant AS03) à deux composantes comprenant un antigène immunisant HINI (en suspension) et un adjuvant AS03 (émulsion huile dans l'eau). Selon le ministère de la Santé, l'antigène H1N1 (un antigène du virus grippal A H1N1 inactivé, à virion fragmenté) découle de la souche dérivée de A/California/7/2009 (H1N1)v , officiellement recommandé par l'OMS pour la fabrication de vaccins durant la présente pandémie. La composante antigénique de ce vaccin est un virus monovalent, inactivé, purifié, fragmenté à l'aide d'un détergent et cultivé dans des œufs. L'usage d'un adjuvant produit une réponse immunogène semblable à celle d'un vaccin sans adjuvant, mais à une dose d'antigènes considérablement plus faible, ce qui permet une production accélérée d'un plus grand nombre de doses de vaccin. L'usage d'un adjuvant permet également d'élargir la réponse immunitaire et assurer une certaine protection croisée contre un éventuel glissement viral de la souche pandémique A/H1N1.Un prototype de vaccin avec l'adjuvant A S03 (prepandrixmc) a été mis au point au cours de la période prépandémique au moyen d'une souche H5N1 et homologué pour utilisation dans l'Union européenne, en Australie et dans divers autres pays.


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