En Alg�rie, 1 011 sid�ens et 4 045 s�ropositifs ont �t� recens�s depuis 1985. Un chiffre appel� � se multiplier, en l�absence de pr�vention et de sensibilisation. Aussi une implication plus significative du mouvement associatif, en ce sens, s�annonce-t-elle primordiale, s�accordent � dire les sp�cialistes. Initi�e par l'Association alg�rienne pour la planification familiale (AAPF), dans le cadre de la c�l�bration de la Journ�e mondiale de lutte contre le sida, la journ�e d��tude organis�e hier � l'Institut national de sant� Publique (INSP) a vu les participants mettre l�accent sur le r�le de la soci�t� civile et des associations dans la sensibilisation contre le sida et autres maladies sexuellement transmissibles MST). Dans son intervention, le professeur Bouguermouh a rappel� l�importance de la pr�vention, mais �galement de la lutte contre la stigmatisation dont sont victimes les malades du sida. Une lutte o� le mouvement associatif a un r�le capital � jouer. Evoquant la prise en charge psychologique des patients, le professeur Bouguermouh rappellera que les efforts d�ploy�s dans ce sens demeurent insuffisants. Pour sa part, le professeur Soukehal, pr�sident de l�association AAPF, a soulign� l�importance de la sensibilisation et du d�pistage. �Il existe une soixantaine de centres de d�pistage volontaire pouvant permettre d'effectuer des examens�, a-t-il soulign�, tandis que, de son c�t�, le docteur Amrane, rappellera que l'anonymat et la discr�tion sont respect�s pour tout d�pistage. Et ce dernier de pr�ciser que sur le plan th�rapeutique, aucun traitement curatif d�finitif n�existe encore, la trith�rapie demeurant le seul traitement apaisant pour le malade. Mais un traitement jug� �lourd et co�teux pour le Tr�sor public�. Il expliquera que le traitement annuel co�te en moyenne entre 400 000 et 700 000 DA par patient. Par ailleurs, il est � noter, selon les sp�cialistes, que la r�gion du Sud demeure celle o� la pr�valence du sida est la plus �lev�e. Dans une enqu�te sur les aspects �pid�miologiques r�cents de l�infection au VIH dans l�extr�me Sud alg�rien, dont le professeur Far�s, de la facult� d�Alger, a pr�sent� les r�sultats, il s�av�re que la r�gion de Tamanrasset demeure la plus touch�e. R�alis�e sur diff�rents �chantillons, cette enqu�te a concern� quatre communes de la wilaya : A�n-Amguel , Tazrouk, Alabessa et A�n-Guezzam. Les �chantillons comprenaient des professionnelles du sexe, des femmes en pr�-natalit�, des jeunes filles �g�es de 15 � 24 ans, des migrants et des hommes ayant des relations homosexuelles avec des hommes, et ce dans le cadre d�une m�thodologie statistique appropri�e et d�un strict respect de l�anonymat. Un faible taux au niveau de ces sites, notamment chez les professionnelles du sexe et les homosexuels (uniquement dix homosexuels d�pist�s), a �t� relev�. �Il nous a �t� tr�s difficile de traiter ces cas compte tenu des caract�ristiques socioculturelles�, a expliqu� le professeur Far�s. Les r�sultats de la s�rosurveillance sentinelle ont r�v�l� un taux assez important de VIH et de syphilis. Cela fait de cette r�gion, notamment � travers les professionnels du sexe, une �source non n�gligeable de propagation du sida et d�autres maladies sexuellement transmissibles�. Il convient de souligner qu�un seul rapport sexuel non prot�g�, comme une seule utilisation d�une seringue usag�e, d�j� utilis�e par une personne infect�e, suffit pour contracter le virus du sida.