Les Guelmis se pr�cipitent � l�h�pital pour le moindre malaise. C�est pour eux la certitude de trouver des praticiens sur place et d��tre pris en charge � tout moment. Tous les professionnels de la sant� s�accordent � dire que le service des urgences de l�h�pital Okbi est devenu �la grande surface� de la sant� o� l�on traite tout. Il s�agit le plus souvent d�affections anodines. Le ridicule atteint des sommets lorsque des habitu�s s�agglutinent dans les salles d�attente, pour des motifs irrecevables : prescription de certificats m�dicaux de complaisance, justification d�absence, arr�t de travail antidat� Les professionnels consciencieux, qui refusent de se soumettre � ces demandes qui vont � l�encontre des principes d�ontologiques de la profession, sont souvent victimes d�agressions physiques et verbales, perp�tr�es en toute impunit� par ces faux malades. Cette structure hospitali�re, cens�e prendre en charge des urgences vitales, conna�t depuis quelques ann�es une grande affluence du public. Son personnel est oblig� d�accueillir et de traiter toute personne qui sollicite ses services, et en m�me temps il est charg� de l�hospitalisation et le suivi des patients, en assurant les examens compl�mentaires. Ces multiples t�ches provoquent la congestion du service des urgences m�dico-chirurgicales, ce qui engendre des r�percussions n�fastes : alt�ration des conditions de travail des professionnels, usure des �quipements, et consommation excessive des m�dicaments d�urgence. Le d�sengorgement de ce service n�vralgique requiert des modalit�s particuli�res d�acc�s, une r�gulation du flux par des campagnes m�diatiques d��ducation et une meilleure coordination des t�ches, entre l�h�pital et les unit�s de soins de sant� de base et ce, afin de permettre aux �quipes soignantes d�accomplir pleinement leur mission pour le bien du patient.