Les médecins généralistes sont-ils pudi bonds au point de ne pas ausculter les parties intimes de leurs patients ? Telle est la question que se sont posés plusieurs professeurs en urologie lors de la première journée médicochirurgicale de la ville de Guelma ayant pour thème justement « Les médecins généralistes et les pathologies urologiques ». En effet, c'est dans le cadre de la formation continue des praticiens du secteur public que l'établissement hospitalier Pr. Okbi de Guelma, en collaboration avec l'association de l'information et de communication en milieu jeune de cette même ville, a organisé, jeudi dernier, cette journée médicochirurgicale à laquelle ont pris part bon nombre de médecins venus des wilayas de l'est du pays. En effet, la prise en charge du patient par les praticiens, tel que le préconisent les différents intervenants, notamment pour les maladies urologiques, demeure à ce jour insuffisante. Les malades des deux sexes ne sont auscultés que sommairement, voire pas du tout, et en plus les praticiens généralistes privilégient les échographies et autres analyses. Cela donne généralement un mauvais diagnostic, où les cas cancéreux sont souvent nombreux. Ainsi, le comité d'organisation de cette journée, présidée par le docteur El Hadi Baccouche de l'EPH Pr. Okbi, a choisi trois axes de travail : hypertrophie bénigne de la prostate, diagnostic et traitement 2009, diagnostic précoce du cancer de la prostate et enfin infections du bas appareil urinaire. Ainsi, de plus en plus de patients consultent pour des problèmes d'incontinence urinaire, d'érection, etc. Derrière ces symptômes, nous dit-on, se cachent des maladies d'apparence bénigne, mais souvent dégénératives. Dans ce contexte, le professeur Abdelkrim Kadi du service d'urologie du CHU de Annaba mettra l'accent, dans sa communication introductive, sur l'importance de l'exploration para-clinique (mise en confiance du malade, interrogatoire, etc.) afin de procéder à une palpation digne de ce nom, en l'occurrence le toucher rectal, technique imparable pour déterminer les problèmes de prostate. L'appréciation du jet urinaire soumis à un débitmètre est également recommandée, dira l'orateur, pour les deux sexes. Pour les autres maladies urologiques, qu'elles soient congénitales ou infectieuses, par exemple chez l'enfant et la mère, la médecine scolaire, ainsi que les médecins de famille demeurent autant d'yeux susceptibles de diagnostiquer précocement une quelconque maladie, insistera l'orateur. D'autres communications suivront, toutes aussi pointues, assorties de débats. En marge de cette journée, un point de presse a été organisé avec le professeur Kadi. Ce dernier trouvera inconcevable le nombre d'évacuations de malades de l'hôpital Okbi vers le CHU de Annaba. Nombre, néanmoins, justifiable de par l'existence d'un seul urologue au niveau dudit hôpital, contrairement à celui de Annaba disposant de deux professeurs, 6 maîtres-assistants et d'une dizaine de résidants. Chose confirmée par le docteur El Hadi Baccouche, car, en fait, c'est de lui dont il s'agit. Dans ce contexte, il dira certaines vérités : « L'hôpital Okbi ne dispose que de deux blocs opératoires, ce qui réduit considérablement leur disponibilité. Du coup, les patients sont proposés à l'équipe du Pr. Kadi. »