Peur du vaccin ou du virus ? L��pid�mie de grippe cristallise la m�fiance de la population de Bordj-Bou-Arr�ridj envers les autorit�s qui ont promis les vaccins sans rien voir arriver. S�ajoute � cela l�absence de communication des autorit�s sanitaires pour rassurer la population, et tout cela a cr�� un climat de panique et de grande confusion. La grippe A est en train de faire oublier le ch�mage, la mal-vie et les scandales financiers rapport�s par la presse. Cependant, les citoyens restent vigilants et se demandent, devant l�insuffisance des doses de vaccins, qui sera prioritaire pour la vaccination ? Ceux qui sont � risque �lev� ? Ceux dont les activit�s sont indispensables au pays ? Les populations ayant une probabilit� plus �lev�e de d�velopper une forme grave ou mortelle de l'infection ? De nombreux m�decins affirment que ce sont les personnes dont l�activit� conduit � propager l��pid�mie et celles que l�infection met directement en danger, sauf � disposer d�une quantit� tr�s importante de vaccins (ce qui n�est pas le cas). Selon la d�claration du docteur Abdeslam Chakou (secr�taire g�n�ral du minist�re de Sant�), 8 000 personnes ont �t� d�j� contamin�es, et des sp�cialiste ont annonc� qu�en 2010, 10% de la population alg�rienne seront touch�es, soit pr�s de 4 millions de personnes, un chiffre qui fait peur. L�Etat va-t-il imposer un �tri� en cas d�afflux soudain de malades ? Aujourd�hui, l�objectif crucial est de prendre en charge cette pathologie. Il faut agir vite pour arr�ter la pand�mie grippale, car il y a p�ril en la demeure. Layachi Salah-Eddine Des centres de r�f�rence et de tri cr��s � Tizi-Ouzou Dans le cadre du dispositif national de pr�vention et de lutte contre la grippe A, les autorit�s sanitaires viennent de cr�er deux centres pour la prise en charge appropri�e des malades. Les deux services en question soignent les grippes saisonni�re et porcine. Pour le premier, appel� centre de tri, il permettra d�accueillir les patients pr�sentant des sympt�mes de la grippe pour faire ensuite un diagnostic premier apr�s un moment d�observation. C�est dans le souci de faire la part des choses pour plus de pr�caution que les responsables de l�h�pital ont d�cid� d�isoler du service des urgences toutes les personnes pr�sentant des �tats grippaux, vite orient�es vers le nouveau service mitoyen avec le pavillon des urgences. Dans le cas o� un patient pr�sente des sympt�mes s�v�res et semblables � ceux de la grippe A, il est imm�diatement hospitalis� au centre de r�f�rence pour recevoir les soins appropri�s en attendant les r�sultats des pr�l�vements pr�alablement effectu�s et envoy�s � l�institut Pasteur d�Alger. En attendant ces investigations m�dicales, les malades sont, totalement, pris en charge dans ce centre d�isolement pourvu de seize lits. Les citoyens rencontr�s au centre hospitalier Krim-Belkacem ont accueilli avec joie cette mani�re de faire, et nombreux parmi eux nous l�ont fait savoir. �C�est tr�s professionnel d�avoir pens� � tout �a, car en ces moments de froid, la grippe saisonni�re fait des ravages ; par cons�quent, le service des urgences est submerg�. Ils ont opt� pour une solution salutaire pour �viter les entassements de patients qui viennent pour plusieurs motifs�, a tenu � nous dire ce p�re de famille venu pour une radiologie. En plus de la pr�vention et la lutte des services sanitaires contre la grippe A, le meilleur moyen de s�en pr�munir reste l�hygi�ne dans les espaces publics. Des campagnes de pr�vention dans les milieux scolaires sont vivement souhait�es.