Le Caf� des sports, k'hahwat Tlem�ani, k�hahwat Ezzerouk, le caf� de la Medersa, k�hahwat Malakoff... les anciens se souviennent de ces caf�s populaires de la Casbah. On y venait pour siroter un caf�, �couter un orchestre ou tout simplement pour papoter. Le temps a pass�, balayant tout sur son passage. Les caf�s d�antan ont bien chang�. D�ailleurs, la plupart d�entre eux se sont reconvertis en grossistes, commerces de pr�t-�-porter ou de produits cosm�tiques. Des cr�neaux plus lucratifs. Avec Hadj Zoubir, 75 ans au compteur, mais toujours alerte, nous avons sillonn� les ruelles et venelles de la Casbah, sur la trace de la m�moire de ces caf�s qui nous racontent le pass� du vieil Alger, au fond d�un fendjel. Le caf� Malakoff C�est par ce caf� mythique que d�bute notre vir�e. Des murs peinturlur�s et deux acc�s : l�un par la rue de Bab-El-Oued, l�autre par celle du Vieux Palais, juste en dessous du palais Ahmed-Pacha. Lorsqu�on p�n�tre dans k'hahwat Malakoff, on a un peu l�impression de mettre les pieds dans un mus�e. Les murs sont tapiss�s de photos en noir et blanc d�artistes d�antan, nous observant sagement derri�re leur cadre. El-Anka, Hadj M�nouar, Khelifa Belkacem, Abdelkrim Dali, Boudjema� Fergane et tant d�autres se rappellent � notre bon souvenir. Accroch�s au mur, des instruments de musique dont les t'bil�te (petits tambours) de Boualem Titiche. Reste � imaginer les belles soir�es que ce caf� a abrit�es durant les ann�es 50, 60 et 70. El-Anka & CO �Le caf� Malakoff �tait un haut lieu de la musique cha�bi. El-Anka, Hadj M�nouar, Hadj M�rizek et les grands noms de la chanson alg�rienne se sont produit ici m�me�, nous r�v�le ammi Zoubir. C�est avec un th� � la menthe que Messaoud et son fils Boubekeur, les propri�taires de ce caf� l�gendaire, nous accueillent. �En 1996, j�ai rachet� ce commerce au fils de Hadj M�hamed El-Anka�, nous confie Messaoud. �Avec mon fils, nous sommes continuellement � l�aff�t de nouvelles photos des ic�nes de la chanson cha�bi. Ce caf� est incontournable pour tous ceux qui visitent la vieille m�dina. Les touristes ne sont pas en reste. Ils sont nombreux � y marquer une halte pour s�impr�gner du souvenir d�El-Anka and Co.� Avec ammiZoubir, nous contemplons les photos en noir et blanc ornant les murs : le trio El-Anka, Allal El-Mouhib et Bachtarzi posant tout sourire devant l�objectif ; Hadj M�nouar et Baba Dahmane jouant du violon lors d�une f�te dans un ouest eddar, El-Anka et son orchestre... Nos petites mirettes mitraillent ces reliques pour ne pas perdre une miette de ces ic�nes. �Regardez, me souffle ammi Zoubir, �a c�est che�kh Bnou Zekri, le directeur de la medersa Tha�libiya. Les chanteurs, dont El-Anka, avaient coutume de lui emmener leurs textes pour les corriger�, nous apprend-il. Caf�-mus�e D�autres sourires jaunis par le temps s�affichent sur les murs : Mustapha El-Anka, Mohamed Gamba, Boudjema� Fergu�ne, Allilou Debbah, Mouh E�sghir La�ma, Omar Mekraza, Hadj M�rizek, Boudjema� El-Ankis, Mohame Gabbour dit �tailleur�, Abdelkrim Dali... C�est en fredonnant des refrains de chansons cha�bi que nous quittons ce caf�-mus�e. Direction d�autres estaminets qui ont connu jadis leurs heures de gloire : le Caf� des sports, k�hahwat F�nardjia, le caf� El-djaza�r... (A suivre) Sabrinal sabrinal-le soir @ yahoo.fr