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A FONDS PERDUS
Un monde d�intol�rances Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 12 - 2009

�Pew Forum on Religion & Public Life�, un organisme non gouvernemental d��tudes et de recherches sur la religion et les affaires publiques, install� � Washington, vient de rendre public son rapport �Global restrictions on religion� (*). Pour l�instant, et plus d'un demi-si�cle apr�s que l'Organisation des Nations unies et de nombreuses organisations internationales aient confirm� le principe de la libert� de croyance, cette ONG fournit le seul instrument de mesure quantitative des atteintes aux croyances et pratiques religieuses dans le monde, commises par des gouvernements ou des acteurs priv�s.
Le constat est dur et semble indiquer que notre terre n�est pas le meilleur endroit pour vivre pleinement sa foi : 64 nations � environ un tiers des pays � ont �dict� des restrictions ��lev�es� ou �tr�s �lev�es� sur la pratique religieuse. Ceci peut �tre traduit par un autre param�tre indiquant que pr�s de 70 % des 6,8 milliards de personnes vivent dans des pays �rigeant de �hautes restrictions � dont le poids p�se souvent lourd sur les minorit�s religieuses. Dans 75 pays (38%), par exemple, les gouvernements nationaux ou locaux restreignent les efforts des groupes religieux ou des particuliers pour persuader les autres � se joindre � leur foi. Dans 178 pays (90%), les groupes religieux doivent s'enregistrer aupr�s des autorit�s � des fins diverses. Des tensions entre groupes religieux ont �t� signal�es dans la grande majorit� (87 %) des pays pendant la p�riode �tudi�e (de la mi-2006 jusqu'� la mi- 2008). Dans 126 pays (64%), ces hostilit�s comportaient de la violence physique. Dans 49 pays (25%), les particuliers ou les groupes arm�s ont eu recours � la force pour contraindre au respect des normes religieuses. Religion et terrorisme r�unis ont, par ailleurs, fait des victimes dans 17 pays, soit pr�s d'un sur dix (9 %). Ce sont l� quelques-unes des principales conclusions de l'�tude qui couvre 198 pays repr�sentant plus de 99,5% de la population de la plan�te. La palme d�or des actes �hostiles perp�tr�s par des particuliers, des organisations et groupes sociaux� est accord�e � des pays comme l'Arabie saoudite, le Pakistan et l'Iran. Etats et soci�t�s s�accordent ici sur le fait r�pressif. On dira, dans ce cas, que l�Indice d�hostilit� sociale (SGI) est �lev�. Il ne faut surtout pas en conclure que les politiques gouvernementales et les hostilit�s sociales vont toujours de pair : le Vietnam et la Chine, par exemple, imposent des restrictions budg�taires �lev�es sur la pratique religieuse, mais se situent dans la gamme �moyenne ou faible� quand il s'agit d'hostilit� sociale. Ici les soci�t�s sont plus tol�rantes et permissives que les Etats. On dira alors que l�Indice de restrictions gouvernementales (GRI) est �lev�. Le Nigeria et le Bangladesh connaissent une troisi�me variante du tandem Etat-soci�t�, avec un niveau �lev� d�hostilit� sociale et une action gouvernementale �mod�r�e�. �Le Moyen-Orient et l�Afrique du Nord enregistrent les plus fortes restrictions gouvernementales et sociales sur la religion, tandis que les Am�riques sont la r�gion la moins restrictive. Parmi les 25 pays les plus peupl�s, l'Iran, l'Egypte, l'Indon�sie, le Pakistan et l'Inde apparaissent comme ceux enregistrant le plus grand nombre de restrictions lorsque les deux mesures sont prises en compte, tandis que le Br�sil, le Japon, les Etats-Unis, l�Italie, l�Afrique du Sud et le Royaume-Uni en enregistrent le moins�. L�Indice de restrictions gouvernementales (GRI) �value si les gouvernements � y compris au niveau local ou provincial � enfreignent les pratiques ou croyances religieuses : ils tentent de contr�ler les groupes religieux ou les particuliers, interdisent les conversions d'une foi � l'autre, limitent la pr�dication et le pros�lytisme, entravent l�appartenance religieuse par des moyens comme les autorisations pr�alables et les amendes. Une analyse des donn�es montre que les restrictions gouvernementales sur la pratique religieuse sont ��lev�es� ou �tr�s �lev�es� dans 43 pays, environ un sur cinq. Mais parce que beaucoup d'entre eux sont des pays tr�s peupl�s (dont la Chine, l'Inde et le Pakistan), plus de la moiti� (57%) de la population mondiale vit avec des restrictions gouvernementales �lev�es ou tr�s �lev�es sur la religion. Un nombre beaucoup plus important de pays � 119 � ont un faible niveau de restrictions gouvernementales mais sont beaucoup moins peupl�s (environ un habitant sur quatre, 26%, vit dans ces pays). La police de l'Erythr�e, par exemple, a d�tenu quelques adeptes d'�glises non enregistr�es et les obligea � renoncer � leur foi et � adh�rer � l'Eglise chr�tienne orthodoxe afin de regagner leur libert�. En Birmanie (Myanmar), le gouvernement a activement incit� les musulmans et les chr�tiens � se convertir au bouddhisme. Parmi les autres pays connaissant des niveaux tr�s �lev�s de restrictions gouvernementales, plusieurs sont fr�quemment cit�s pour les limites qu'ils imposent aux religions minoritaires. Il s'agit notamment de l'Arabie saoudite et de l'Iran ; la Chine est �galement class�e dans la m�me cat�gorie principalement en raison de ses restrictions sur le bouddhisme au Tibet, son interdiction du mouvement Falun Gong dans le pays, ses contr�les sur les musulmans ou�gours et sa pression sur les groupes religieux qui ne sont pas enregistr�s, y compris les chr�tiens appartenant aux �glises priv�es. La liste des pays � �restrictions �lev�es� comprend aussi la Turquie et Isra�l. L�Indice d�hostilit� sociale (SHI) indique l�intensit� des restrictions sur la religion �manant non seulement des gouvernements, mais aussi d'actes de violence et d'intimidation commis par des particuliers, des organisations ou des groupes sociaux. L�indice est bas� sur 13 questions utilis�es pour mesurer les hostilit�s � la fois entre et au sein des groupes religieux, la violence sectaire, les crimes motiv�s par la haine religieuse, les conflits physiques qui entourent les conversions, le harc�lement pour des raisons religieuses, l'intimidation et la violence, y compris le terrorisme et la guerre. Une analyse des donn�es montre que pr�s de la moiti� des personnes dans le monde (46%) vit dans les 41 pays o� les niveaux d'�meutes religieuses dans la soci�t� sont ��lev�s� ou �tr�s �lev�s�. La liste des pays avec des niveaux d�hostilit� sociale tr�s �lev�s diff�re consid�rablement de la liste de ceux o� les gouvernements sont les plus restrictifs. Un seul pays, l'Arabie saoudite, appara�t sur les deux listes, en combinant intol�rances sociales et restrictions officielles. Une certaine tension entre les groupes religieux a �t� signal�e dans la grande majorit� des pays (87%). Dans 126 pays (64%), ces tensions ont conduit � des hostilit�s impliquant des violences physiques, et dans 43 pays (22%) elles ont abouti � de nombreux cas de violence. En effet, dans 22 pays (11%), il y a eu des actes de violence sectaire ou communautaire entre des groupes religieux. En Egypte, par exemple, des B�douins ont attaqu� des moines et des travailleurs sur les terres agricoles d'un monast�re copte dans la province d'Al- Minya, en mai 2008; au moins trois chr�tiens ont �t� bless�s et plusieurs moines ont �t� enlev�s. L�Egypte occupe un rang �lev� dans les hostilit�s sociales � la pratique religieuse d�autrui. On retrouve parfois cette intol�rance au sein d�une m�me religion. En Indon�sie, par exemple, l'animosit� publique la plus marqu�e vise la communaut� minoritaire Ahmadiyya. Par une fatwa de 2007, le Conseil indon�sien des ul�mas a d�clar� les ahmadis comme des �d�viants et des h�r�tiques�, incitant ainsi les autres groupes musulmans de Java-Ouest � br�ler la deuxi�me plus grande mosqu�e Ahmadiyya. D'autres mosqu�es ahmadis ont �t� vandalis�es ou contraintes de fermer par des militants rigoristes ou sectaires. Au cours de la p�riode couverte par l��tude, les groupes terroristes se r�clamant d�une rh�torique religieuse �taient actifs dans pr�s d'un pays sur trois (30%). Ces groupes ont fait des morts et des bless�s dans six pays : Afghanistan, Alg�rie, Inde, Irak, N�pal et Pakistan. En outre, plus de 18 millions de personnes �taient d�plac�es de leurs foyers par les conflits actuels ou ant�rieurs li�s � un fait religieux. Des millions de personnes restent d�plac�es de force en raison de conflits arm�s consomm�s, comme dans les territoires palestiniens et au Soudan. Des centaines de milliers de personnes �taient toujours collectivement d�plac�es en Bosnie-Herz�govine, en Serbie et en Croatie.
A. B.
(*) Pew Forum on Religion & Public Life, � Global restrictions on Religion �, d�cembre 2009. Ce rapport est diff�rent de celui du d�partement d�Etat : �The US State Department's 2008 Report on International Religious Freedom� qui pr�sente un caract�re officiel.


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