Yedjour Mohamed, fils du grand militant de Djamiate El-Mouslimine El-Djaza�ryine et membre dynamique du FLN, a �t� pr�sident de la kasma d�El-Madania jusqu�� 1964. Il est le fondateur de la mosqu�e El-Atik durant les ann�es 1940 ainsi que d�El- Madrassa El-Houra Essadikia. Cette �cole musulmane qui �tait sous l��gide des Oul�mas musulmans avait pour objectif de sauvegarder l�identit� alg�rienne et implanter les symboles de l�Etat alg�rien. Parmi les enseignants, citons : Salah Ramdane, Tahar Fodala, Lahssane Fodala... Les certificats �taient sign�s par les grandes figures de l��poque qui ont milit� par la plume et l�enseignement (arme plume et parole), je citerai : El-Bachir El-Ibrahimi et El- Larbi Tebessi... Le p�re a voulu que son fils a�n� �tudie pour devenir m�decin ou avocat, mais le destin lui avait r�serv� un autre sort. Yedjour Mohamed, chahid, est parti en Tunisie �tudier � la medersa d�Ezeytouna. Son p�re �tait fonctionnaire de l�Etat, laborantin � l�h�pital Mustapha Pacha, son chef de service n��tant autre que le Pr Benhamou qui l�a adopt� comme son fils, lorsque l�ambulance �tait une charrette. De ce fait, El-Hadj Ahmed Yedjour �tait consid�r� comme un petit bourgeois puisqu�il habitait depuis les ann�es 1940 dans une villa qu�il a fait construire avec trois caves. Ces caves ont servi durant la R�volution, puisque des fiday�ne venaient se cacher avant de monter au maquis (Djamila Bouhired, Brahim Ferdi...). En 1958, Hadj Ahmed Yedjour a �t� arr�t� et emmen� � Galieni o� officiait le g�n�ral Aussaresses. Le Pr Benhamou l�a lib�r� gr�ce � son gendre qui �tait commissaire central d�Alger. Le 11 d�cembre 1960, les manifestants ont hiss� le drapeau alg�rien. L�arm�e fran�aise est venue chez Hadj Yedjour pour lui demander d�enlever le drapeau, car c��tait le pr�sident de la mosqu�e El-Atik. Le p�re �tant r�quisitionn� � l�h�pital pour soigner les manifestants bless�s, son fils a�n� est sorti pour enlever le drapeau malgr� qu�il ne disposait pas des cl�s de la mosqu�e. Il a �t� oblig� de monter sur le minaret par l�ext�rieur et la pluie tombait � torrents. La maison existe encore et les caves aussi. Elle a v�cu des �v�nements de la guerre de Lib�ration. Elle peut �tre baptis�e monument historique si les volont�s existaient. A son retour de Tunisie en 1956, son p�re le maria et le recruta au centre de formation. En 1957, il monta au maquis sans informer sa famille, ne serait-ce que son p�re ou son �pouse qui �tait enceinte. En 1958, sa femme accouche d�une belle petite poup�e pr�nomm�e Bachira, qui n�a jamais connu son p�re. En 1961, il tomba au maquis aux c�t�s de ses fr�res chouhada. Il y a lieu de faire remarquer que Hadj Yedjour n�a jamais accept� de pension, il a r�pondu simplement qu�il n�ach�te pas le sang de son fils avec de l�argent. Il disait toujours qu�il n�a fait que son devoir envers sa patrie et Dieu le r�compensera. La jeune s�ur du chahid qui ne l�a malheureusement pas connu,