Les psychologues s�associent aux autres praticiens de la sant� publique et annoncent un mouvement de protestation pour la semaine prochaine. Les psychologues tiendront, le 12 janvier prochain, deux sit-in, a pr�cis�, hier, � l�occasion d�un point de presse organis� au si�ge de l�Unpef, le pr�sident du Syndicat national alg�rien des psychologues (Snapsy), Khaled Keddad. La d�cision, prise � l�issue d�une assembl�e g�n�rale tenue r�cemment au CHU Mustapha-Pacha, � Alger, est l�expression, selon le m�me syndicaliste, d�un �malaise� qui gagne ce corps de praticiens de la sant�. Le premier sit-in est pr�vu � 10h, devant le si�ge de la Direction g�n�rale de la Fonction publique, et le deuxi�me � 13h, devant celui du minist�re de la Sant�. �Nous consid�rons, par exp�rience, que les sit-in attirent beaucoup plus l�attention des pouvoirs publics, qui mobilisent la police pour les r�primer, que les gr�ves�, expliquera- t-il. �Marginalis�s� par le minist�re de tutelle, qui a fait, ajoutera-t-il, de la pand�mie de grippe porcine un abc�s de fixation, au d�triment de tous les autres dossiers � sa charge, les psychologues revendiquent, entre autres, l�installation de la commission interminist�rielle ad hoc pour l��laboration du r�gime indemnitaire. La d�marche reste, en d�pit de la promulgation du statut en juillet 2009, tributaire, selon M. Keddad, de la volont� du minist�re de la Sant�. Le pr�sident du Snapsy mettra en avant le fait que le ministre de la Sant�, Sa�d Barkat, ignore toujours l�instruction du Premier ministre, datant de septembre dernier, et portant installation desdites commissions ad hoc pour, justement, �laborer les r�gimes indemnitaires dans les fonctions o� les nouveaux statuts particuliers sont en vigueur. �Dans les secteurs de l�Education nationale et de l�Enseignement sup�rieur, ces commissions sont d�j� � pied d��uvre. Qu�attend Barkat pour le faire ?� s�interrogera-t-il. S�agissant du statut particulier des psychologues de la sant� publique, M. Keddad a �mis beaucoup de r�serves et est all� jusqu�� qualifier de �politique du deux poids deux mesures� le classement, sur la nouvelle grille salariale, des autres praticiens de la sant� publique (m�decins, chirurgiens-dentistes�), favorable, selon ses dires, � une meilleure �volution de carri�re. Il notera que les �mesures transitoires d�int�gration � l�sent injustement les psychologues. Selon lui, le nouveau statut des psychologues n�a pas pris en compte les ann�es d�exp�rience professionnelle et a mis sur un pied d��galit� les anciens et les nouveaux. L�autre �aberration�, avancera-t-il, est que �le nouveau mode de recrutement des psychologues pr�voit un concours sur �preuves, contrairement aux autres corps de praticiens de la sant� publique, qui b�n�ficient de concours sur titre. De plus, il ne d�finit m�me pas les �tablissements habilit�s � organiser le concours�. Cependant, le plus �vexant�, selon M. Keddad, c�est le manque de consid�ration des pouvoirs publics envers le Snapsy. �Nous sommes un syndicat agr�� par l�Etat, nous disposons du minimum de repr�sentativit� requis pour notre exercice et nous activons dans le respect du droit. Mais sur le terrain, les pouvoirs publics ne nous associent pas au processus de d�cision comme un v�ritable partenaire social�, d�plorera-t-il. Et d�argumenter : �Toutes nos propositions formul�es dans le cadre de l��laboration de ce nouveau statut, que le minist�re a pris l�engagement de valoriser dans le texte final, sont rest�es lettre morte. Dit autrement, nous ressentons que l�administration, qui s�est content�e d�annonces destin�es, tout compte fait, � la consommation m�diatique, nous dup�s.�. Pour conclure, le pr�sident du Snapsy a, une fois de plus, fustig� Sa�d Barkat, qui est, � ses yeux, responsable de tous les blocages qui minent le secteur de la sant�. �Tous les dossiers � sa charge sont en instance : la carte sanitaire, la r�vision du code de la sant� publique� Les probl�mes du secteur, selon lui, se r�sument � la grippe porcine. Et encore ! La gestion de ce dossier pr�cis est scandaleuse. Que fait-il, exactement, � la t�te du minist�re ?� lancera-t-il. Enfin, il convient de noter que le Snapsy regroupe les psychologues de la sant� publique et des secteurs de la Jeunesse et des Sports et de la Solidarit� nationale. Keddad a pr�cis�, se r�f�rant au recueil statistique du minist�re de la Sant�, que les psychologues repr�sentent 1,5 % des praticiens de la sant� publique. Il a �galement d�nonc� les mauvaises conditions de travail au niveau des structures de sant�, o� les �psy� souffrent d�un manque flagrant de moyens d�investigation. �Certains n�ont m�me pas de bureau ; o� peuvent- ils travailler, au moment o� les arr�t�s de cr�ation des 300 centres de sant� mentale, pr�vus dans le cadre du programme national de sant� mentale �labor� en 2001, tardent � voir le jour ?� conclura-t-il.