Un million et demi de personnes seraient atteintes d�h�patites B ou C en Alg�rie. Cette estimation, communiqu�e par le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, a �t� fortement contest�e, hier � Alger, par l�Association nationale SOS h�patites, � l�occasion de la c�l�bration de la Journ�e nationale des h�patites. Selon les donn�es de la tutelle, les h�patites B et C affecteraient respectivement 2,5 % et 2,7 % de la population. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - �Ces chiffres ne refl�tent pas la pr�valence de cette maladie dans notre pays�, estime Abdelhamid Bouallag, pr�sident de l�association SOS H�patites. M�me si plus de 1 200 personnes atteintes d�h�patites B et C on �t� trait�es en 2009, et que pr�s de 1 000 malades attendent leur traitement pour l'ann�e en cours, il a soulign� que �la majorit� des m�decins sp�cialistes ne sont pas en mesure d�assurer une bonne prise en charge de ces malades�. Bouallag regrette, ainsi, l'absence d'un plan national de lutte contre les h�patites et d�une v�ritable strat�gie de pr�vention et de suivi th�rapeutique et psychologique des malades. Au cours de cette rencontre, plusieurs probl�matiques li�es � cette maladie ont �t� �voqu�es. Le professeur Sa�di Barkane, du CHU de Bologhine, a d�plor� l�absence d�une �valuation de la situation �pid�miologique nationale sur les h�patites. Il a regrett�, �galement, le non-d�pistage de cette maladie chez la femme enceinte. Relevant le probl�me de la pr�vention et de la sensibilisation, il a soulign� que les h�patites sont class�es parmi les dix premi�res maladies causes de d�c�s dans le monde. Le sp�cialiste a insist� sur la formation d�h�patologues, dont l�Alg�rie ne dispose pas. �Il faut des m�decins sp�cialistes form�s dans cette sp�cialit�, dira-t-il. Il a, par ailleurs, d�nonc� les circoncisions collectives, qui, selon lui, peuvent �tre � l�origine d�une �transmission massive du virus�. Pour sa part, le professeur Nabil Debzi, du CHU Mustapha- Pacha, a indiqu� que la prise en charge d�un patient atteint du virus C de g�notype 1 co�te 1 207 500 DA, avant de constater le manque �flagrant� de centres d�examen de biologie mol�culaire dans notre pays. A travers le territoire national, �seuls trois centres existent et ils ne peuvent couvrir tous les besoins dans cette sp�cialit� �, a-t-il pr�cis�.