Le comit� ad hoc charg� de suivre l'�volution de la grippe AH1N1, op�rationnel depuis le mois d�avril dernier et renforc� par de nouveaux personnels, a �t� convoqu� hier par le ministre de la Sant� pour �une r�union urgente afin de d�battre de la situation qui caract�rise la campagne de vaccination contre la grippe A depuis son lancement�, avons-nous appris aupr�s d�une source s�re. �Une conf�rence de presse sera organis�e incessamment et anim�e par certains professeurs �minents pour apporter des �claircissements sur l�efficacit� de ce vaccin et l�utilit� de la vaccination comme strat�gie pour venir � bout de la pand�mie�. Il est question, �galement, avons-nous encore appris, �d�un bilan pr�liminaire de la campagne et des perspectives � venir s�agissant de la lutte contre la grippe A qui risque de prendre des proportions alarmantes au regard de la vague de froid qui s�vit actuellement dans notre pays. Un facteur qui accentue la propagation du virus�. �On pr�voit, poursuit notre source, un pic pand�mique pour la fin du mois de janvier et d�but f�vrier.� Il faut croire que la campagne de vaccination contre la grippe porcine qui �volue en dents de scie ne laisse gu�re � l�optimisme et certains parlent d�j� � presque une quinzaine de jours depuis son lancement de fiasco. La contestation des praticiens de la sant�, qui ne trouve pas d�oreille attentive de la part de leur tutelle, la crise au sein de l�institut Pasteur, qui a vu son ancien directeur limog� et le d�c�s du m�decin de S�tif apr�s s��tre vaccin� laissent planer le doute et la suspicion autour de ce vaccin dont le contrat d�achat s�est fait dans une totale opacit� et apr�s moult tergiversations. La guerre des laboratoires, qui dominent le march� du m�dicament et qui tirent les ficelles dans l�ombre, attise �galement les supputations et renforce la m�fiance chez le citoyen qui en arrive � accepter la fatalit� que de subir les affres de la vaccination. Pourtant, pour d�autres maladies, la vaccination se fait le plus normalement possible en d�pit des effets secondaires dont elle n�est jamais totalement exempte. Pour notre source, �nous avons constat� la baisse de vigilance depuis quelque temps et bizarrement, c�est le vaccin qui fait peur et non le virus. Ce dernier pourtant fauche des malades chaque jour que Dieu fait !� �Le suspect� est le nouveau vaccin avec adjuvant l�Arepanrix que l�Alg�rie a import� et qui est fabriqu� par la compagnie GlaxoSmithKline (GSK), homologu� r�cemment au Canada et qui contient du mercure thim�rosal et le squal�ne, un composant non approuv� comme adjuvant aux Etats-Unis. Et c�est cet adjuvant qui suscite les craintes du personnel m�dical, pouvant provoquer des malformations cong�nitales. Ce qui semble �galement faire peur aux femmes enceintes et m�me aux corps constitu�s qui restent sur leurs gardes. Et quand on sait que la campagne de vaccination des enfants scolaris�s d�butera au mois d�avril prochain, il faut s�attendre � ce que les parents refusent de mettre en �danger� leur prog�niture. Mais cela reste toujours dans le domaine de la sp�culation. Cependant, cette situation est � mettre sur le dos du ministre de la Sant� Sa�d Barkat qui au d�but de l��pid�mie n�a eu de cesse de dire que l�Alg�rie n�est pas touch�e et que les Alg�riens sont � l�abri, jusqu�au jour o� le premier d�c�s est survenu. Face aux lenteurs dans l�importation du vaccin qui a par la suite connu les m�andres du contr�le des laboratoires d�analyses sans oublier les turbulences syndicales et le manque d�adh�sion du personnel m�dical r�ticent � la vaccination, il fallait se rendre � l��vidence qu�on s�acheminait vers un �chec. Le ministre semble d�pass� par la gestion chaotique du dossier. Et m�me les sp�cialistes, qui ont montr� le bon exemple en se faisant vacciner, �prouvent du mal � renverser la vapeur. Le ministre de la Sant� est oblig� de recourir � une contre-communication � la communication qu�il a lui-m�me mise en place. En l�espace de trois mois, on est pass� du �tout va bien� au �tout va mal !�. La comptabilit� macabre quotidienne li�e au virus est l� pour l�attester. Et jusqu� � pr�sent, alors que d�autres pays ont pratiquement termin� la phase de vaccination, on est encore � se demander �faut-il se vacciner ou pas ?�. Difficile de convaincre quand on a tout fait pour attiser la psychose et la m�fiance.