Selon le Syndicat national des sages-femmes alg�riennes, la campagne de vaccination contre la grippe porcine a �t� un �chec total car le minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re n�a pas sollicit� l�aide indispensable et capitale des sages-femmes. Irane Belkhedim - Alger (Le Soir) - Hier, plusieurs sages-femmes ont profit� de la tenue de l�assembl�e g�n�rale extraordinaire de leur syndicat � l�Institut national de sant� publique, situ� � El- Biar, pour rebondir sur la question. Repr�sentant diff�rentes r�gions du pays, nombreuses ont �voqu� l�exclusion dont elles ont �t� victimes depuis le d�but de la campagne nationale de vaccination contre la grippe A qui a cibl� les femmes enceintes plus particuli�rement. Ainsi, elles n�ont pas b�n�fici� des programmes de formation � l�instar des diff�rents sp�cialistes de la sant� et ignorent tout de cette op�ration et des d�marches entreprises par la tutelle. Exclues tout simplement, alors que ce sont elles qui injectent le vaccins ! �Actuellement, nos sages-femmes sont incapables de r�pondre aux questions des patientes. Comment doivent-elles r�agir alors qu�elles n�ont pas �t� form�es ?� s�est interrog�e la pr�sidente du SNSFA, Mme Akila El- Hachemi Guerrouche. Elle ajoute que c�est le syndicat qui a saisi, en d�cembre dernier, le minist�re de la Sant� pour lui faire part de cette �grave� omission. Le 24 d�cembre, des repr�sentantes du SNSFA ont �t� re�ues par la tutelle pour aborder le probl�me. �On nous a fait savoir que nous devons prendre nos responsabilit�s ! C�est ce que nous faisons sur le terrain. La tutelle croyait que la campagne de vaccination allait r�ussir sans nous ! Et bien, ce n�est pas le cas !� dit-elle, en pr�cisant que la couverture vaccinale a toujours �t� assur�e par les sages-femmes. Mme Akila El-Hachemi Guerrouche souligne que beaucoup de questions restent sans r�ponses. �En France, explique-telle, la vaccination des femmes enceintes s�est d�roul�e en deux phases et le vaccin ne contenait pas d�adjuvant. Ce n�est pas le cas en Alg�rie, l�op�ration se d�roule en une seule phase et le vaccin contient de l�adjuvant. Pourquoi ?� Pas de vaccination � Blida Une sage-femme qui exerce � la PMI de Blida affirme que l�on ne vaccine plus les femmes enceintes contre le virus A H1N1 dans cet �tablissement puisque les m�decins gr�vistes refusent de laisser leurs coll�gues travailler. Une situation qui perdure depuis un mois. �Une cons�ur n�a pas voulu c�der aux pressions des gr�vistes et a continu� � vacciner. Elle a �t� sanctionn�e ! Maintenant, le calendrier vaccinal est interrompu.� D�autres intervenantes citent le refus cat�gorique des m�decins de proc�der � la vaccination des citoyens car ils ne sont pas eux-m�mes convaincus. Enfin, la rencontre a surtout permis de revenir sur les revendications socioprofessionnelles des sages-femmes et les conditions difficiles d�exercice. En 2007, des n�gociations ont �t� entam�es avec la tutelle sur plusieurs revendications, entre autres, le statut particulier, le cursus de formation et le plan de carri�re. Un avant-projet a �t� �labor� en concertation avec les acteurs concern�s et sera pr�sent� incessamment au minist�re de tutelle, souligne Mme Asseloun, repr�sentant le minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re.