De nos envoy�s sp�ciaux en Angola, Mohamed Bouchama, Amine Andaloussi et Sid Samir L'acte III repose sur une poudri�re. Et la ville de Benguela est un terreau propice pour le d�minage. Les retrouvailles Alg�rie-�gypte n�ont rien de normale. Encore moins de fraternelle. Au pied des Pyramides, des Fennecs guettent les l�zards. Omdourman, c�est d�j� soixante-dix jours. Jour pour jour. C�est le temps que mettent les �ufs pondus par les femelles-l�zards pour �clore et donner vie � des b�b�s-l�zards. Un processus qui alimente l�app�tit des Fennecs. Les dictionnaires expliquent que �le fennec est nocturne. Il est aussi omnivore, mange des v�g�taux, des fruits des petits animaux comme des souris, des oiseaux, des l�zards et des insectes�. C�est la loi de la nature. A Benguela, province entour�e par les jungles envo�tantes, l�explication a tout d�un combat de vie ou de mort. Et ce n�est pas une invention de la presse. Alg�riens et Egyptiens, footballeurs compris, s��vitent simultan�ment. Pourtant, ces deux montagnes du football continental doivent se rencontrer. In�vitablement. Ce soir, au stade national d�Ombaka, � Benguela, la finale sera au bout de la victoire. Alg�rie ou Egypte, la question est loin d��tre tranch�e. Deux formations qui se �ha�ssent�, footballistiquement parlant, produisent in�luctablement des �tincelles. La soir�e de ce jeudi 28 janvier verra le ciel d�Egypte, d�Alg�rie et de toute l�Afrique du Nord, illumin�. Le match est tellement sp�cial. C�est une demi-finale pas comme les autres. Toutes les autres. Les pr�c�dentes entre ces deux teams et le reste de la grande causerie durant ce type de match-couperet. Les deux s�lectionneurs, eux, piaffent d�impatience d�en finir avec ce duel. Sa�dane a encore de l�avance sur Shehata. Tactiquement, il dispose d�un groupe qui s�applique puisque form� � la bonne �cole. La patience a un prix et les hommes de Sa�dane se sont offert le package gagnant pour sortir deux grandes �quipes et leurs vedettes internationales, en l�occurrence le Mali et la C�te d�Ivoire. Les Pharaons ont fait pareil, peut-�tre mieux en se jouant de deux mondialistes, le Nigeria et le Cameroun, encha�nant quatre victoires en autant de matches. C�est une r�f�rence. La prestation des Verts face aux El�phants l�est �galement. L�Alg�rie monte en puissance dans ce tournoi, elle qui �tait partie avec des ailes br�l�es par les Flames malawites. Bavardage Le match de ce soir est une affaire s�rieuse. Le mental des joueurs est la cl� de cet �ni�me d�bat alg�ro-�gyptien. Et les Verts, comme d�ailleurs les Pharaons, semblent avoir prouv� que cette valeur est une de leurs armes. Le combat physique est moins �quilibr�, par contre. Les �gyptiens sont � Benguela depuis le d�but du tournoi. Ils n�ont pas voyag�, contrairement aux cap�s de Sa�dane. C�est un acquis que Sa�dane a tenu � mettre dans la balance. �Physiquement, le match s�annonce dur. Ce sera le cinqui�me match en moins de deux semaines. Nous avons beaucoup de joueurs qui souffrent de petits bobos et on aura du mal � retaper tout ce beau monde�, dit le s�lectionneur national qui pense que l�Egypte est dans la m�me situation. Ce n�est donc pas le combat de David contre Goliath imagin� quelques mois plus t�t par la presse cairote et le coup de massue de Khartoum en souvenir, qui d�sormais se montre moins encline � chanter � la gloire de ses champions avant l�heure. Juste quelques rappels des qualit�s premi�res de l��quipe de Hassan Shehata puis un chapelet de v�ux de r�ussite. La r�conciliation est un autre sujet sur lequel les m�dias d�Egypte passent leur temps � disserter. �Ce n�est qu�un match de football�, �crit un des nombreux �ditorialistes d� El-Ahram. Soit ! Les envoy�s sp�ciaux des m�dias du Nil, interdits de r�der autour de la s�lection, n�oublient pas d�annoncer � leurs lecteurs, auditeurs et t�l�spectateurs, que �la s�curit� autour de la s�lection d�Egypte est renforc�e pour emp�cher toute hostilit� de la part des Alg�riens�. Ces derniers ne sont pas encore en Angola que la peur hante d�j� les esprits de nos �fr�res� de Misr Oum Dounia� Le terrain tranchera Sur un registre technique, les deux �quipes jouent � cache-cache. Les cap�s de Sa�dane qui ont tenu, hier en fin d�apr�s-midi, leur second entra�nement � Benguela et le seul sur le terrain principal du stade �Ombaka� affichent une mine radieuse. Rien d�inqui�tant en tout cas � l�id�e de croiser le fer � des �gyptiens plus revanchards que jamais. Seule interrogation, la participation de Karim Ziani. M�nag� depuis le match-r�f�rence devant la C�te d�Ivoire, le lutin de Wolfsburg se dit �apte� � livrer bataille. Ses adducteurs qui l�ont trahi, dimanche soir, � la fin de la premi�re mi-temps de la prolongation, ne sont plus douloureux. L��chographie, elle, n�a rien r�v�l� de m�chant et le joueur �tait attendu lors de l�entra�nement final d�hier soir. Chaouchi, l�autre incertitude, ne souffre plus de son dos, ni de son cou. Le choc qu�il a eu avec Drogba n�est qu�un vieux souvenir pour l�enfant de Bordj- Mena�el, lui aussi, pr�t pour le grand combat. Le onze qui a affront� les El�phants ne sera, par cons�quent, pas inqui�t�. La�faoui qui a repris les entra�nements fait les frais du d�sir de Yahia de mettre le feu dans les bois d�El-Hadary, comme � Khartoum. C�t� �gyptien, l�infirmerie �tant vide au bonheur de Shehata et de son assistant Shawki Gharib, des questions restent en suspens concernant les joueurs qui formeront le milieu de terrain. La forme moyenne d�Abderabou face au Cameroun laisse penser que Shehata fera appel � Hussam Ghaly pour �pauler le vieux Ahmed Hassan et Ahmed Fathi. Outre les quatre d�fenseurs (Goma�, Hany Sa�d, Moawedh et Al-Mohamady), le coach �gyptien compte aligner une attaque � deux pointes, Motaeb et Zidan en l�occurrence. Le joker Djedou devant se tenir pr�t pour parer au plus press�.