Contrairement aux ann�es pr�c�dentes o� les �tals de produits pyrotechniques envahissaient les diff�rents quartiers de la capitale, cette fois-ci, le Mawlid Nabaoui Charif s�est timidement annonc�. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le climat de f�te qui caract�risait la capitale des semaines avant la c�l�bration du Mawlid Nabaoui Charif est absent cette ann�e. Mis � part quelques endroits connus pour �tre de grands march�s des produits pyrotechniques, tels que la rue de la Lyre (Djama� Lihoud), El- Harrach, Bab-el-Oued ou le march� dit T�nach de Belouizdad, ailleurs, les trottoirs sont compl�tement d�sert�s par les jeunes commer�ants occasionnels qui profitaient chaque ann�e de l�occasion de cette f�te religieuse pour se faire de l�argent. Les explosions de p�tards se font de moins en moins entendre et les quelques �tals qu�on peut trouver par-ci par-l� n�attirent pas grand-monde. Interrog�s, la plupart des revendeurs de produits pyrotechniques de la rue de la Lyre disent n�avoir jamais connu un Mawlid aussi �rat� que celui de cette ann�e. La marchandise disponible est beaucoup moins importante que celle des ann�es pr�c�dentes, ce qui a provoqu� une v�ritable hausse des prix des p�tards, et les clients sont beaucoup moins nombreux. A Djama� Lihoud, la quantit� de p�tards estim�e sur les lieux reste loin d��galer celle du pr�c�dent Mawlid, le nombre d��tals de p�tards �tant �galement d�risoire. Mais ce qui saute aux yeux, t�moignent la plupart des revendeurs, c�est que ce grand march� de produits pyrotechniques n�attire vraiment plus grand-monde, comme avant. Hier, tr�s rares �taient les personnes qui s�arr�taient devant un �tal pour faire des achats. Et encore, le peu de gens qui s�en approchaient le faisaient par simple curiosit� ou pour se renseigner sur les prix. �L�ann�e derni�re, j�ai acquis une marchandise d�une valeur de pr�s de 300 millions de centimes, et je n�ai pas gard� un p�tard. Cette ann�e, � trois jours seulement de la veille de cette f�te religieuse, je n�ai pas encore vendu la moiti� des 40 millions de marchandises que j�ai achet�es�, dira un jeune commer�ant. En effet, l�ann�e derni�re, le dernier des revendeurs avait pu mettre en vente une marchandise estim�e � 80 millions de centimes. Cette ann�e, les revendeurs ont mis chacun sur le march� une quantit� dont l�estimation ne d�passe pas les 50 millions de centimes. �Heureusement que je n�ai pas ramen� une grosse quantit�, sinon j�aurais perdu beaucoup d�argent ; le c�ur n�y est plus. Mais de toute mani�re, personne n�avait le choix, c�est le maximum de marchandises qu�on a pu se procurer au march� de gros. Cette ann�e, nous avons d� faire face � une v�ritable p�nurie �, dira un autre revendeur. Le renforcement du dispositif s�curitaire � travers les barrages routiers ainsi que les diff�rentes saisies op�r�es par les services de s�curit� seraient � l�origine de cette situation. Ce n�est pas que les produits pyrotechniques n�ont pas p�n�tr� en grande quantit� en Alg�rie cette ann�e, pensent la plupart des revendeurs, mais c�est que les principaux fournisseurs ont du mal � faire sortir la marchandise des d�p�ts � cause de la vigilance particuli�re des services de s�curit�. �Personnellement, je connais beaucoup de grossistes qui n�arrivent pas � acheminer des lots de p�tards, qui demeurent bloqu�s dans des locaux. La plupart pr�f�rent les stocker pour l�ann�e prochaine plut�t que de se faire prendre par les services de s�curit�. Car ce sont des milliards qui sont en jeu�, ajoute un autre commer�ant. En plus des 20 millions de p�tards saisis il y a quelques jours par les �l�ments de la 14e S�ret� urbaine, sise � la cit� Mokhtar-Zerhouni, les �l�ments de la Gendarmerie nationale ont, pour leur part, r�cup�r�, entre le 1er janvier et le 22 f�vrier, plus de 700 000 unit�s. Ce qui est principalement � l�origine de la p�nurie enregistr�e cette ann�e sur le march� des produits pyrotechniques.