L�Unpef a d�cid�, hier, de mettre fin � son mouvement de gr�ve. La d�cision a �t� ent�rin�e par le conseil national. Le syndicat indique, cependant, que la reprise sera probablement partielle aujourd�hui. Pas de reprise par contre aujourd�hui dans le secondaire puisque le Cnapest ne fera conna�tre sa d�cision que demain. Le minist�re de l�Education avertit : les enseignants gr�vistes recevront d�s aujourd�hui deux pr�avis les sommant de reprendre avant d��tre radi�s. Benbouzid annonce l�installation de commissions impliquant l�Int�rieur et la Justice afin de proc�der au remplacement des enseignants n�ayant pas rejoint leur poste. Nawal Im�s - Alger (Le Soir ) - La d�cision a �t� prise au terme d�un conclave qui a dur� toute la journ�e d�hier. Le syndicat autonome motive sa d�cision par sa volont� de se soumettre � la d�cision de justice et non pas en r�ponse aux menaces de Benbouzid. Il qualifie la batterie de mesures annonc�es par le minist�re de l�Education de r�pressive. L�Unpef avait fait une lecture de tous les textes r�gissant les relations de travail. Il en ressort que l�article 57 stipule que le droit � la gr�ve est garanti et reconnu, que la loi 90-02 relative aux conflits sociaux dans son article 32 �nonce clairement que le droit � la gr�ve est garanti tandis que l�article 33 stipule qu�il n�est pas permis de remplacer par voie de recrutement des travailleurs gr�vistes et qu�aucune sanction ne pouvait �tre prononc�e � l��gard des gr�vistes sans compter l�article 184 de l�ordonnance 06-03 portant statut g�n�ral de la Fonction publique qui ne stipule nullement qu�un employeur peut radier un employ� pour cause de participation � un mouvement de d�brayage. Le Cnapest tranchera lundi Le Cnapest a finalement programm� la session extraordinaire de son conseil national pour aujourd�hui. Raison invoqu�e : la tenue ce soir d�un conseil de wilaya qui aura pour mission de d�terminer la tendance qui s��tait d�gag�e lors des assembl�es g�n�rales tenues jusqu�� hier au niveau des lyc�es � travers toutes les wilayas. Le conseil national devra alors trancher en faveur de la poursuite ou pas du d�brayage. Sur le terrain, les enseignants du secondaire restent mobilis�s. Ne craignent-ils pas que le minist�re de l�Education mette en application les menaces prof�r�es mercredi dernier ? Nouar Larbi, le coordinateur du Cnapest, estime qu��il y a beaucoup d�inqui�tudes mais nous r�agissons en tant que syndicat ayant des structures � respecter. Le gouvernement utilise � notre encontre des armes non conventionnelles et veut nous mener sur un terrain politique. C�est tout simplement le droit � la gr�ve qui est remis en cause.� �Pas d�ann�e blanche�, assure Benbouzid Joignant l�acte � la parole, le ministre de l�Education a r�uni hier les 48 directeurs de l��ducation. Au menu de cette r�union tenue � huis clos, les mesures d�cid�es par le gouvernement � l�encontre des enseignants gr�vistes. Il a d�clar� qu��il n'y aura pas d'ann�e blanche et qu'il n'est pas question de compromettre un droit constitutionnel consacr� par le peuple alg�rien�. Benbouzid a �galement annonc� l'installation de trois commissions : la premi�re au niveau de la justice, pr�sid�e par le Premier ministre, la seconde compos�e de tous les walis et pr�sid�e par le ministre de l'Int�rieur et des Collectivit�s locales, alors que la troisi�me est constitu�e des secteurs de l'Education nationale et de la Fonction publique, en vue de r�soudre les probl�mes inh�rents au remplacement des enseignants qui n'auront pas rejoint leurs postes de travail apr�s deux pr�avis, � compter d�aujourd�hui. Le d�partement de Benbouzid avait d�s mercredi dernier �instruit l'ensemble des chefs des �tablissements scolaires de lancer d�s dimanche, des proc�dures r�glementaires en vigueur en mati�re de relation de travail. En plus d�un retrait automatique sur le salaire et sur la prime de rendement de toutes les journ�es non travaill�es, ces proc�dures consisteront en la constatation de l'abandon de poste pour toute absence enregistr�e d�s dimanche prochain, d�lai de rigueur, et la mise en �uvre de la radiation des effectifs�. Le d�partement de Benbouzid avait �galement demand� aux directeurs de l��ducation �de prospecter parmi les demandes d'emploi en leur possession en vue de suppl�er aux postes vacants�. La r�union d�hier avait pour but de confirmer ces mesures et d�insister sur la volont� du gouvernement � clore ce dossier � n�importe quel prix. Le d�but de semaine s�annonce donc tr�s tendu.