Les enseignants des trois paliers de la wilaya de Boumerd�s font fi des menaces de leur tutelle et poursuivent la gr�ve. Leurs syndicats � le Cnapest et l�Unpef � estiment que la gr�ve a �t� d�cid�e souverainement par la base. Dans un communiqu�, les membres du bureau du Cnapest jugent en effet la politique men�e jusqu�� pr�sent par le minist�re de l�Education nationale d�inconsciente. Ils d�noncent �la politique irresponsable faite de tergiversations et de fuite en avant aggrav�e par des menaces men�es � l�aide de l�arsenal administratif dress� contre les nobles hommes et femmes qui dispensent le savoir � nos enfants�, lit-on dans ce communiqu� du bureau de la wilaya de Boumerd�s. Les r�dacteurs de cette missive estiment en outre que ces menaces sont une violation de la Constitution qui garantit le droit au recours � la gr�ve. Dans le m�me communiqu�, le bureau de la wilaya de Boumerd�s revient sur les p�rip�ties des n�gociations des trois points objet de la protestation. Ils d�clarent que la commission charg�e des �uvres sociales a finalis� la mouture du d�cret qui comprend 74 articles. De m�me que la commission en charge de la m�decine du travail a remis ses conclusions. Pour eux, l�application ne d�pend que de la signature du ministre. �Mais M. Benbouzid ne veut pas priver l�UGTA d�une source de financement de son fonctionnement et des privil�ges, des s�jours en vill�giature entre autres, qu�elle distribue aux responsables du secteur�, constate un groupe d�enseignants. S�agissant des n�gociations sur le r�gime indemnitaire, le moral des enseignants est au plus bas. �Les espoirs des enseignants, longtemps nourris par �l�accord-cadre� exig� par le gouvernement lequel a instruit la commission mixte d�actualiser et de revaloriser les primes existantes et d�ajouter deux nouvelles primes cons�quentes ont �t� an�antis�, d�plore le bureau du Cnapest de la wilaya de Boumerd�s. Le bureau de wilaya d�nonce par ailleurs les pressions et les intimidations contre les membres de leur direction nationale, notamment le coordinateur national, comme il s�interroge sur le silence et le m�pris affich�s par les instances sup�rieures du pays (pr�sidence de la R�publique, S�nat, APN) alors que toutes les structures �ducatives sont paralys�es. Pour les membres du bureau de la wilaya de Boumerd�s, la gr�ve a �t� d�cid�e statutairement par des assembl�es g�n�rales souveraines du syndicat. Par cons�quent, son gel n�est pas du ressort du conseil national encore moins de son coordinateur national. De son c�t�, le coordinateur local de l�Unpef, Kheddimi, que nous avons joint par t�l�phone, affirme que �c�est � notre conseil national de d�cider de l�arr�t de cette gr�ve�, dira-t-il. A noter que la mobilisation reste forte au niveau de Boumerd�s. La gr�ve a d�marr� avec un taux de participation de 80 % pour atteindre moins d�une semaine apr�s, selon les estimations du Cnapest, un taux de participation de 95 %. Abachi L.
APR�S LE JUGEMENT ORDONNANT L�ARR�T DE LA GR�VE Le Cnapest de B�ja�a d�nonce le recours abusif � la justice Le jugement en r�f�r� ordonnant l�arr�t imm�diat de la gr�ve dans le secteur de l��ducation, prononc� lundi dernier par la chambre administrative de la cour d�Alger, a suscit� une vive r�action du conseil de la wilaya de B�ja�a du Cnapest qui d�nonce le �recours abusif � la justice qui ne fait, en d�finitive, que discr�diter l�institution judiciaire et renforcer la d�termination des travailleurs de l��ducation � lutter jusqu�au bout pour le recouvrement de leurs droits l�gitimes�, dans une d�claration sanctionnant les travaux de sa r�union observ�e mardi dernier au cours de laquelle a �t� d�cid� � l�unanimit� la reconduction de du mouvement de protestation. Le Cnapest de B�ja�a estime dans son document que par cette m�thode consistant � �recourir syst�matiquement � la r�pression pour faire taire nos revendications, les parents d��l�ves et l�opinion publique sont plus que jamais interpell�s quant au pourrissement sciemment entretenu dans le secteur de l��ducation�. A travers leur adh�sion massive autour du mot d�ordre d�une gr�ve nationale d�une semaine reconductible, les travailleurs de l��ducation en g�n�ral, et les PES en particulier, entendent exprimer leur �refus des m�thodes de la tutelle qui tente par la manipulation de l�opinion publique, la diversion et le mensonge de d�voyer et de briser le mouvement de protestation historique et l�gitime des employ�s du secteur de l��ducation�, poursuit dans son document le Cnapest de B�ja�a tout en appelant les travailleurs du secteur � faire preuve de �vigilance et � demeurer mobilis�s�. A. K. ORAN Des d�l�gu�s du Cnapest et de l�Unpef convoqu�s par la police Apr�s que le ministre de l'Education nationale eut lanc� des menaces de radiation � l'encontre des enseignants qui refuseraient de reprendre le travail � compter de demain, la pression sur ces derniers s'est accentu�e � Oran. Nous apprenons de sources syndicales que plusieurs d�l�gu�s du Cnapest et de l'Unpef ont �t� r�cemment convoqu�s par la police pour y �tre entendus. Durant plusieurs jours, les pressions administratives individuelles avaient d�j� tent� de mettre fin au mouvement de gr�ve qui touche les trois paliers. Une pression et un stress qui auraient, semble-t-il, caus� indirectement la mort d'un d�l�gu� de l'Unpef suite � ce qui s'apparente � un malaise cardiaque. Celui-ci, surveillant g�n�ral dans un �tablissement de Bethioua, aurait succomb� au lendemain d'une convocation qui lui a �t� adress�e par la S�ret�. Se sentant mal, il a consult� un m�decin qui aussit�t a demand� son transfert en urgence vers l'h�pital. Il d�c�dera en cours de route, nous raconte un syndicaliste. Par ailleurs, les enseignants gr�vistes appel�s � se prononcer sur la poursuite ou non de la gr�ve ont aujourd'hui re�u l'appui et la solidarit� de leurs coll�gues du Snapest dont plusieurs avaient choisi de les suivre dans leur protestation. Fay�al M. Le mouvement a renforc� les rangs de l�Unpef � mascara C�est ce qui ressort des d�clarations de Bachir Skandri, responsable de la communication au sein de l�Unpef dans la wilaya de Mascara. Appel� � nous pr�senter un bilan de cette semaine de gr�ve, il nous fera savoir que la participation a �t� plus importante que lors de la gr�ve du mois de novembre. Elle aurait atteint, selon notre interlocuteur, un taux de 90 %, alors que les enseignants qui ont d�bray� ne sont pas tous de leur organisation syndicale. Mieux encore, il ajoutera que des d�missions collectives d�autres syndicats ont �t� enregistr�es durant ce dernier d�brayage, portant ainsi le nombre d�adh�rents au sein de l�Unpef � 5 000. Le nombre d'enseignants qui auraient rejoint le syndicat autonome durant cette derni�re phase de contestation serait de 1 500 environ. Nous apprendrons �galement que la coordination des directeurs d��tablissement moyen a vu le jour.