Le si�ge de la Direction des services agricoles a abrit�, dans la matin�e de ce jeudi, la premi�re r�union du Comit� interprofessionnel de la pomme de terre, affili� � l�Office national interprofessionnel des l�gumes et des viandes (Onilev), et install� le 8 f�vrier dernier. Ont pris part � cette rencontre les repr�sentants des producteurs (� raison de deux pour les r�gions est, ouest et centre et d�un pour la r�gion sud), des transformateurs, des stockeurs, des importateurs de semence, des industriels, de la PMA (mat�riel et �quipements agricoles), des organismes de distribution des intrants et des producteurs de semence pr�base (S�tif et Tiaret). A l�ordre du jour, selon les dires du directeur du comit�, Bachir Seraoui, �l��laboration de programmes relatifs � la fili�re, sur les plans national, r�gional et m�me au niveau de la wilaya, en concertation avec tous les maillons de la cha�ne de production de pomme de terre�. Il a ajout� que �l�objectif principal est d�assurer une autosuffisance alimentaire et d�atteindre les indicateurs d�une s�curit� alimentaire. Le souci demeure, �galement, de garantir une stabilit� des prix, d�assurer une r�gulation du march� et de mettre en place le dispositif Syrpalac tout au long de la saison�. Pour le directeur g�n�ral de l�Onilev, �la s�ance de travail intervient dans le cadre des missions confi�es � cet office, et la concr�tisation des principaux axes de la politique agricole par fili�re, nouvelle approche de d�veloppement, figure aussi dans nos priorit�s �. Au sujet de la composante de l�office dont il a la charge, et qui est plac� directement sous la tutelle du minist�re de l�Agriculture, notre interlocuteur nous a pr�cis� que � l�office compte six comit�s interprofessionnels de la pomme de terre, des produits ol�icoles, laitiers et dattiers, de la tomate, ainsi que des viandes rouges et blanches�. Et un septi�me comit� serait en voie de cr�ation. Le choix de Skikda pour abriter la premi�re r�union de travail du comit� est motiv� par le fait que � Skikda est une wilaya pr�coce, Et �galement par le fait que �Skikda repr�sente l�un des deux plus grands ensembles de production dans le pays, avec Mostaganem, ville o� se tiendra la prochaine rencontre �, pour reprendre les propos de Hamidouche M. Des propos que confortent les chiffres donn�s par le DSA, couvrant le bilan de 2009. Selon les statistiques arr�t�es en d�cembre dernier, la superficie en consommation pour l�arri�re-saison est estim�e � 357 hectares. La production totale est de l�ordre de 102 100 quintaux, dont 73 800 destin�s � la consommation. Le rendement est, quant � lui, �valu� � 213 quintaux � l�hectare. Skikda enregistre souvent, comme rapport�, des pics de rendement de 400 quintaux � l�hectare. Les pr�visions de production pour 2010 avoisineraient, selon le DSA, les 500 000 quintaux, pour une superficie de l�ordre de 1 160 hectares en consommation. Pour la production de la tranche �primeur�, il est annonc� des pr�visions de l�ordre de 112 500 quintaux, pour une superficie de 625 ha. Ce qui constitue une �victoire�, car elle intervient durant la p�riode comprise entre f�vrier et avril, consid�r�e comme �avare� pour la fili�re, la r�colte de la saison intervenant g�n�ralement en mai. Actuellement, sont en stock dans les magasins g�n�raux et l�Onab, respectivement 590 et 174 tonnes. La superficie de production, restreinte � la r�gion de Harrouche depuis des ann�es, a �t� �tendue � la faveur de la contribution d�autres communes, telles Ben Azzouz, Tamalous et Djendel. Notre interlocuteur abordera �galement les r�sultats du dispositif Syrpalac, traduits sur le terrain par les plantations pr�coces � Mostaganem, les r�coltes tardives � El-Oued (3 000 ha) et des stocks suffisants, pouvant couvrir la p�riode mars-avril. Il n�en demeure pas moins que, hormis l�absence d�une forte tension sur la pomme de terre, les prix, en d�pit de leur relative stabilit� depuis le fameux affichage de 110 DA/kg, sont toujours aussi exorbitants. �Le prix de la pomme de terre ne devrait pas d�passer, au vu des donn�es actuelles, les 30 DA/kg�, selon tous les responsables avec qui nous avons discut�. Leur argument est simple : �La pomme de terre est vendue en gros � 20 DA/kg et revendue aux consommateurs � hauteur de 40 DA/kg. C�est trop. Tout autant qu�entre le producteur et le revendeur, il n�y a souvent qu�un seul maillon : l�interm�diaire. Les charges ne sont pas immenses et multiples, comme c�est le cas en France.� Les offices et comit�s interprofessionnels peuvent-ils �tre puissants face aux lobbies de la pomme de terre ? L�avenir nous le dira. L�une des missions principales de l�office est de concilier les int�r�ts �conomiques des diff�rents intervenants dans la fili�re et ceux des consommateurs. Une t�che difficile !