C'est encore une autre initiative en faveur de l'ensemble des producteurs nationaux de pomme de terre. L'installation d'un comité provisoire, chargé de préparer la création d'un conseil interprofessionnel de la filière pomme de terre vise aussi à regrouper l'ensemble des acteurs de la filière. Il sera aussi (ndlr le conseil interprofessionnel), selon le ministre de l'agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, qui a présidé jeudi dernier en son siège la cérémonie d'installation, «un espace de concertation et de conciliation des intérêts des professionnels allant du producteur, au transformateur en passant par les transporteurs et les conditionneurs et producteurs de semences de pomme de terre». Le ministre a tenu aussi à souligner dans son intervention que le conseil «sera une force de propositions et permettra aux acteurs concernés de travailler». Et de poursuivre : «Outre l'amélioration de la production, ce conseil oeuvrera à développer une industrie agroalimentaire et créer des milliers d'emplois en synergie et de défendre leurs intérêts». Non sans informer que le conseil va permettre également de rendre les actions de développement et de soutien à la filière «plus efficientes et plus ciblées»a signifié le ministre. Il faut dire aussi que l'efficacité de ce conseil interprofessionnel repose sur le degré d'implication de toutes les parties concernées. Et dans ce sens il est attendu donc que «le conseil travaille en relation avec l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev)», a soutenu le ministre dans son intervention. Pour rappel, l'Onilev est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) créé en application de la loi sur l'orientation agricole de 2008. Il vient s'ajouter à ceux du lait (Onil) et des céréales (OAIC). Il est utile de rappeler enfin que l'Algérie a produit 2,6 millions de tonnes de pommes de terre en 2009. Un volume issu de 27 wilayas productrices. La production devrait selon le ministère augmenter de 30% en 2010, avant d'atteindre 4 millions de tonnes à l'horizon 2014. Pour réaliser cet objectif, les pouvoirs publics misent sur la productivité d'un côté et sur le renforcement de la logistique de stockage d'un autre côté. Des bases logistiques sont d'ailleurs en réalisation dans plusieurs wilayas dont Aïn Defla, Bouira, Sétif. Ces infrastructures vont d'après la tutelle améliorer le réseau de distribution des produits agricoles pour limiter les intermédiaires, lesquels ouvrent des portes aux spéculateurs. Elles vont aussi (les infrastructures), d'après cette même source, renforcer le système de régulation (Syrpalac) pour sécuriser les agriculteurs quand à leurs productions. Autant de mesures qui vont certainement avoir un effet sur le circuit de la commercialisation de la pomme de terre. On le saura dans quelques semaines. Z. A.