Un sc�nario digne d�un film hollywoodien a eu pour th��tre, dans la nuit du 15 au 16 mars, le CW 2 reliant Tizi- Ouzou � Souk-el-T�nine via la ville de Beni-Zmenzer. En effet, aux environs de 22 heures, � la sortie sud de cette derni�re localit�, un commer�ant du village Akenjour, circulant � bord d�une Renault Megane Scenic, est intercept� dans un faux barrage par des �l�ments arm�s, au nombre ind�termin� et dont certains �taient encagoul�s. Apr�s l�avoir ligot�, les ravisseurs l�enl�veront, en empruntant le CW 147 menant vers Mechtras. Aussit�t alert�s, les proches de la victime ainsi que de nombreux autres villageois et les �l�ments de la Garde communale de Souk-el-T�nine (Ma�tkas) d�clenchent une vaste op�ration de recherche. Ils finiront par localiser le groupe arm� et se lanceront � leur poursuite. Paniqu�s, les ravisseurs abandonneront le v�hicule en cours de route, pour prendre la cl� des champs, vers El-Maj, mais toujours avec l�otage. Des villageois arriveront les premiers sur les lieux. Voulant r�cup�rer la voiture, ils essuieront des coups de feu de la part des ravisseurs, encore pr�sents dans les parages. Un PA appartenant au groupe arm� sera retrouv� dans le v�hicule et r�cup�r� par les �l�ments du d�tachement de la Garde communale de Souk-el- T�nine. La nouvelle, qui s��tait propag�e telle une tra�n�e de poudre dans les localit�s de Beni- Zmenzer et Souk-el-T�nine, suscitera une tr�s forte mobilisation citoyenne. Une dizaine de v�hicules prendront aussit�t la direction du lieu o� avait �t� kidnapp� le commer�ant. Quelques heures plus tard, le groupe arm� finira par rel�cher son otage. Ce dernier sera retrouv� ligot� et l�g�rement bless� suite aux coups que les ravisseurs lui avaient ass�n�s. Les kidnappeurs avaient initialement demand� une ran�on de 300 millions de centimes � la famille de l�otage, via un appel effectu� avec le t�l�phone portable de la victime, mais sans succ�s. Cependant, les ravisseurs avaient d�j� d�pouill� le commer�ant d�une somme de 30 millions de centimes et quelques centaines d�euros qu�il portait sur lui. Le d�nouement salutaire de cette prise d�otage atteste on ne peut mieux que depuis la mobilisation citoyenne qui avait eu pour th��tre la r�gion de Tigzirt en 2009, suite � une affaire similaire, le mur de la peur s�est bris�. Plus aucun silence n�est observ� face aux enl�vements de commer�ants et autres industriels. Une cat�gorie de personnes particuli�rement cibl�e par les groupes arm�s pour amasser de fortes sommes d�argent et renflouer, ainsi, leurs sinistres caisses.