Le Front de lib�ration nationale s�est offert, hier vendredi, une c�r�monie d�ouverture rarement organis�e par un parti politique alg�rien pour son 9e congr�s. Kamel Amarni - Alger Le Soir) - Tout est fait pour donner � l��v�nement un cachet solennel, officiel ! C�est, d�ailleurs, l�objectif recherch� que de donner cette image de grandeur pour le parti du pr�sident�, avoue un membre influent du vieux parti. Et c�est parce que c�est le parti que pr�side Bouteflika, m�me l�organisation �technique� de ces assises a �t� confi�e � des institutions officielles. Voulant frapper fort, le FLN vient de battre un record en la mati�re avec, en termes de pr�sence, plus de 4 000 congressistes. Les invit�s �galement se comptaient par dizaines. Et quels invit�s : quasiment tout le gouvernement, y compris le Premier ministre et le ministre d�l�gu� � la D�fense nationale, le pr�sident du S�nat, celui de l�APN, de nombreux cadres sup�rieurs, mais aussi l�ancien pr�sident Chadli Bendjedid, d�anciens chefs de gouvernement, etc. Aussi, pas moins de 25 d�l�gations �trang�res, notamment de la RASD, conduite par le pr�sident Mohamed Abdelaziz, le Parti communiste chinois, cubain, le RCD tunisien et quasiment tous les partis au pouvoir dans le monde arabe et islamique, � l�exception du Maroc et de l��gypte. Par moments, on avait l�impression d�assister � un sommet des... Non-align�s ! Cela dit, et comme il fallait s�y attendre, les travaux de ce congr�s seront inaugur�s par la lettre de Abdelaziz Bouteflika. Le message du pr�sident du parti sera donc lu par le secr�taire g�n�ral de la pr�sidence de la R�publique, Habba El Okbi. Bouteflika s�est suffi de rappeler �la glorieuse histoire du FLN� et de quelques orientations g�n�rales aux congressistes qu�il �remerciera � enfin pour �l�invitation dont vous m�avez honor�. Ce message se veut, en r�alit�, une �manifestation de pr�sence� de l�homme qui, tout le monde la sait, reste le v�ritable patron du parti. Et il est important par ce qu�il ne dit pas : � aucun moment Bouteflika n�a fait allusion � un �ventuel retrait de la pr�sidence du parti. L�ex-parti unique, compl�tement �redress�, est contr�l�, orient� et dirig� depuis 2004 par la pr�sidence de la R�publique. Un �tat de fait confirm�, s�il en est besoin, par le discours d�ouverture du secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive et non moins ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Belkhadem. C��tait un discours bilan, tout bonnement calqu� sur celui de Bouteflika. A peine si Belkhadem �voquait les retomb�es sur le parti de la pr�sidentielle 2004 et de quelques frictions �notamment � l�occasion d��ch�ances �lectorales�. Mais vite d�pass�es, selon lui, sans surprise. Enfin, Belkhadem r�it�rera la position du FLN quant � �demander officiellement � la France de pr�senter ses excuses au peuple alg�rien pour ses crimes coloniaux�. Les travaux du congr�s seront cl�tur�s demain dimanche.