O� en est le mouvement de redressement du Front de lib�ration nationale ? Ses principaux dirigeants affirment �tre en train de constituer un dossier pour une action en justice contre l�actuelle direction du FLN en vue d�invalider le dernier congr�s. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Aujourd�hui, nous sommes arriv�s � une �tape o� chacun doit prendre ses responsabilit�s �, expliquera le coordinateur national du mouvement, l�ancien ministre des Transports, Salah Goudjil, lors d�une conf�rence de presse, la premi�re du genre, tenue � la villa de Draria. Goudjil, mais aussi l�ancien ministre du Tourisme, Mohamed-Seghir Kara et l�ex-membre du bureau politique, Abdelkrim Abada ont donc longuement expliqu� leur action. �Notre action n�est nullement motiv�e par une quelconque qu�te de responsabilit� tel que l�on nous accuse, mais par notre souci de pr�server notre parti.� Goudjil a tenu d�ailleurs � rappeler que son action, � lui, remonte � janvier 2010, d�j�, lorsqu�il interpellait le secr�taire g�n�ral, Abdelaziz Belkhadem, et le pr�sident de l�Assembl�e, Abdelaziz Ziari, par ailleurs membre du BP du FLN et pr�sident de la commission des institutions du parti, � propos �des irr�gularit�s ayant entach� les pr�paratifs du 9e congr�s�. A la base, c'est-�-dire dans le choix m�me des d�l�gu�s, il y a eu fraude. �Le congr�s perd d�s lors toute l�gitimit�, ajoute-t-il. Tandis que Abada s��criera : �Nous ne reconnaissons pas ce comit� central. Tous ces membres ont �t� d�sign�s par quatre personnes. De quel droit quatre personnes d�signent la composante de tout le comit� central ? Ils l�ont fait sur la base d�affinit�s, d�int�r�ts, de client�lisme et, r�sultat des courses, on y trouve des gens compl�tement �trangers au parti. M�me un photographe de presse, venu juste pour couvrir l��v�nement, s�est retrouv� membre du comit� central !� Pour l�ancien pr�sident de la commission organique du parti, les textes sont clairs : �Pour pouvoir figurer au comit� central, il faut un minimum de dix ann�es de militantisme. Or, beaucoup des actuels membres ne remplissent pas cette condition (�) Il est temps de nettoyer ce comit� central.� Et c�est � ce niveau-l� qu�intervient l�action en justice. �Nous sommes en train de constituer le dossier et nous avons confi� cette mission � des sp�cialistes. Cela se fait sur la base de documents dont nous v�rifions � chaque fois l�authenticit� pour ne pas l�ser les gens�, a annonc� Goudjil. Le minist�re de l�Int�rieur sera �galement saisi dans ce sens. Outre cette action, les redresseurs appellent � la suspension imm�diate de l�op�ration de renouvellement des structures locales du parti. Une op�ration �maill�e par de nombreux incidents et d�passements. �L�on en est m�me arriv�s aux mains par endroits�, se d�solera Abada. Comme solution, Goudjil propose �d�abord d�assainir le comit� central avant d�aller vers une conf�rence nationale. C�est l� que tout doit �tre d�battu avant d�aller vers le congr�s�. Pour lui, �le message et le discours politique de l�actuelle direction du parti sont affaiblis par cette situation de crise�. Mieux, et selon Abada cette fois, �la base ne se reconna�t plus dans le discours et les d�clarations de Belkhadem�. Goudjil enfonce le clou : �Quand il parle de la Constitution et de la position du parti par rapport � sa r�vision, il n�engage que sa propre personne. Car une question aussi cruciale, aussi d�terminante pour l�avenir du pays ne peut �tre tranch�e par une seule personne, c�est aux instances du parti d�en d�battre et d�arr�ter une position.� Abada revient � la charge : �De quel droit proclame- t-il publiquement que le FLN restera au pouvoir jusqu�en 2030 ! Nous, il ne nous engage en rien en tant que base du parti.� Puis, c�est � Abdelaziz Ziari d�en prendre pour son grade ! �Ziari est en train de se transformer en mouhafedh d�Alger, ironise Abada. Il est en train de terroriser les militants en se d�pla�ant � chaque fois avec son cort�ge officiel et sa garde pour interf�rer dans le d�roulement de l�op�ration de renouvellement des structures.� Bouteflika dans tout �a ? �Il sera saisi d�une mani�re ou d�une autre. Mais nous n�avons pas encore tranch� la question�, affirme Goudjil.