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CHRONIQUE D�UN TERRIEN
La grande harba (XXXIV) Par Ma�mar FARAH [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 04 - 2010

Finalement, il fut d�cid� de consulter Meriem El Aggouna. Elle trouva l�id�e de garder le robot chinois s�duisante et, quand elle prit connaissances de tous les dons de Yimchi Wahdou, elle sursauta de joie : �S�il peut se transformer en moto, cela voudra dire que je pourrais me d�placer, m�me quand je suis fatigu�e ?
- Affirmatif !� hurla le pied-noir.
Nous d�camp�mes du village touristique de Tipaza. Le soleil venait � peine de se lever et le spectacle de la baie �tait magnifique sous ses rayons flamboyants. Le buveur de Jack Daniel�s, qui se d�solait souvent de ne pas avoir son appareil photo avec lui, fut suppl�� par Yimchi Wahdou qui lui proposa aussit�t un mod�le �volu� au bout d�un de ses bras. Sur l��cran qui apparut dans le dos du robot, nous p�mes voir la sc�ne photographi�e avec une nettet� �poustouflante. Ce n��tait plus de la Haute D�finition, mais de l�Ultra Haute D�finition, technique toute r�cente invent�e par les Japonais et piqu�e aussit�t par leurs frangins, les Chinois. Le pied-noir �tait heureux. Il pouvait prendre autant de photos qu�il pouvait. Comment les d�velopper ? Ou les t�l�charger sur son PC, rest� � Nice ? Pas de probl�me ! Yimchi Wahdou lui proposa deux solutions : acheter un flash disc � Nador ou, plus pratique encore, envoyer toutes les photos prises, imm�diatement, sur l�ordinateur du buveur de Jack Daniel�s. Pour cela, il fallait qu�il y ait quelqu�un dans sa maison. Mais le pied-noir n�avait pas de t�l�phone portable. Qu�� cela ne tienne, le robot tendit son autre bras et un mobile de la derni�re g�n�ration fit son apparition. Le pied-noir le saisit et appela bobonne. Vive la technologie ! Quelques kilom�tres plus tard, nous d�cid�mes d�utiliser la moto, alias Yimchi Wahdou. Le robot se mit � quatre pattes et, au bout de quelques secondes, nous assist�mes, m�dus�s, � sa transformation en deux roues assez spacieux, pouvant contenir facilement nos trois corps. C��tait un mod�le de moto sportive, rutilante et assez puissante. Elle pouvait circuler sur la route, mais aussi sur les pistes les plus difficiles. Nous pr�mes place et le pied-noir fut charg� de conduire l�engin. Je d�clinai son offre de prendre le guidon, je n�avais jamais conduit ces grosses b�tes, ni les petites ; ni les bagnoles d�ailleurs, puisque je n�ai jamais eu mon permis de conduire. Quand j��tais gosse, je r�vais de villes sans voitures et mon romantisme me poussait � esp�rer revoir un jour les chevaux reprendre leurs courses � travers les rues de nos cit�s. D�ailleurs, j��tais tellement na�f que lorsqu�on mon p�re me demanda d�aller admirer sa toute nouvelle �Deux-Chevaux�, je sortis en coup de vent dans l�espoir de contempler deux beaux pur-sang, raffin�s ! La route filait et le pied-noir s�amusait � prendre les virages � la mani�re des pilotes des courses. Sauf qu�il n�avait pas leur dext�rit�. Par deux fois, la voix monocorde de Yimchi Wahdou nous avertit qu�il y avait des erreurs dans la conduite, pr�cisant que son ordinateur avait corrig� le parcours. Il recommanda au pied-noir plus de prudence. Son dernier avertissement fut : �Ultime correction avant d�rapage� � La chute fut amortie par l�herbe grasse, assez abondante en ce printemps pluvieux. Meriem El Aggouna avait un bobo � la jambe. Yimchi Wahdou se releva rapidement et r�int�gra son corps d�homme. Il sortit une trousse et soigna Meriem. Le pied-noir s�affala sous un arbre et sortit sa bouteille de Jack Daniel�s. Quant � moi, j�essayais de savoir si le bleu que j�avais au bas du pied droit �tait ancien ou s�il �tait d� au glissement de la moto. Il n��tait plus question que le pied-noir reprenne le guidon. Je dus me sacrifier car le robot avait calcul� que j�avais plus de chance de maintenir l�engin droit que le buveur de Jack Daniels. Les cheveux dans le vent, courb� � la mani�re des connaisseurs, je filais � 80 kilom�tres � l�heure et les choses se pass�rent plut�t bien. Derri�re moi, Meriem tentait de s�accrocher � mon buste alors que le pied-noir sifflait la derni�re moiti� de sa bouteille. J��tais aux anges. Une sensation toute nouvelle m�habitait. Je n�avais jamais connu une telle ivresse. M�me le l�ben Allbra� d�El Kseur n�avait pas r�ussi � faire monter cette sorte d�exaltation dans ma t�te. Allez, passons � 100 � l�heure� Le vent �tait un baiser tendre sur mes joues, une caresse affectueuse sur mes cheveux� 120 � l�heure� Yimchi Wahdou hurlait. Je ne l�entendais pas. Ses avertissements �taient inaudibles. Et ce qui devait arriver arriva. Il n�y avait pas d�herbe grasse � l�endroit o� j�avais men� ce pauvre Yimchi et mes compagnons ! Il y avait une falaise et l�oc�an en bas. La chute s��ternisa. Nous avions l�impression de planer. Puis ce fut le plongeon ! Je suis un nul ! Il faut que vous le sachiez ! En plus de ne pas savoir conduire les autos, les motos et les v�los, je ne savais pas nager. Mais heureusement qu�il y avait Yimchi Wahdou ! C��tait une tr�s bonne id�e de l�avoir autoris� � nous accompagner. Il reprit encore une fois son corps d�homme et plongea � l�endroit o� j�avais coul�. Il me rep�cha, m�administra quelques gouttes d�un m�dicament miracle tout en me massant. Je repris connaissance pour tomber sur la gueule d�form�e du buveur de Jack Daniel�s qui semblait vouloir reprendre la bagarre interrompue � l�a�roport de Sidi Cagliari. J�avais commis l�irr�parable. Dans l�accident, il avait perdu sa moiti� de bouteille. Il chargea Yimchi de la chercher, mais ce dernier dut d�clarer � pour la premi�re fois � son incomp�tence en la mati�re : �Arr�te de prendre cette mine d�enterrement, je t�ach�terai une bouteille � la prochaine halte !
- Et tu crois que je vais trouver du Jack Daniel�s dans vos villes Kaboul ?
- N�exag�re pas ! Tu en as trouv� jusque-l� !� Meriem nous remit � l�ordre : �Nous allons peut-�tre rentrer dans une zone contr�l�e par les terroristes et une bouteille de ce breuvage peut conduire nos gorges au couteau d�un autre malade mental.�
Nous repr�mes la route et, cette fois-ci, Yimchi Wahdou, devant tant de d�g�ts et de stupidit�s de notre part, d�cida de mettre la machine en pilotage automatique. A la place du guidon, une barre mont�e d�un superbe �cran s��leva et nous p�mes voir la route qui serpentait, devant nous, au milieu de la montagne. Une deuxi�me image apparut pour nous montrer un barrage de gendarmerie � quelques kilom�tres de l�endroit o� nous nous trouvions. La moto s�engouffra dans la montagne pour �viter les gendarmes. Mais c��tait la plus mauvaise id�e de Yimchi Wahdou, car nous tomb�mes, nez � nez, avec une dizaine de terroristes qui n�avaient pas l�air d��tre aussi gentils que les Chinois de Sidi Tag Ala Mentag : c��taient de vrais barbus, arm�s jusqu�aux dents et donnant l�impression d�avoir perdu le sourire depuis la dissolution du FIS. Ils nous mitraill�rent d�abord. Puis, comme nous venions de terminer notre course contre un arbre centenaire, ils cess�rent leurs tirs et vinrent vers nous, plus mena�ants que jamais. Nous f�mes tout de suite conduits � l�int�rieur de la profonde for�t du Bois Sacr� puis, plus haut, vers les hauteurs qui surplombaient d�un c�t� Nador, de l�autre, la mer. Surprise ! Au sommet de la montagne, il y avait un v�ritable campement avec un arsenal digne d�une arm�e. Bon sang ! Ils �taient encore bien �quip�s. Depuis le d�part des Alg�riens, beaucoup d�observateurs disaient que les terroristes n�allaient plus trouver o� se ravitailler. Mais les Chinois, install�s dans les champs de la r�gion et qui travaillaient les terres comme jamais personne ne l�avait fait ici, ne voulaient pas de probl�mes. Ils livraient aux rebelles tout ce dont ils avaient besoin. Nous allions �tre pr�sent�s au chef. Quand l��mir apparut, ce fut une v�ritable surprise ! C��tait notre compagnon de voyage depuis B�ja�a, celui qui a �t� arr�t� � la gare d�Alger. Quand il nous vit, ses yeux se noy�rent de larmes. Ses compagnons, dont certains aiguisaient d�j� de vieux couteaux rouill�s pour c�l�brer notre �rencontre�, en rest�rent abasourdis. Il sauta sur Meriem qu�il embrassa goul�ment, ce qui d�plut royalement au buveur de Jack Daniel�s. Puis nous donna l�accolade, dans un geste chaleureux. Il serra la main de Yimchi Wahdou dont le visage vira au rouge. Un panneau sortit de sa t�te �Tangos plus dangereux que bande � Sidi Tag Ala Mentag ! Impossible d�expliquer logiquement cet accueil affable !� L��mir barbu nous invita � p�n�trer dans une grotte o� �tait dress�e une table bien garnie : �J�ai r�ussi � m��chapper. Rentrez, je vous raconterai��
M. F.


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